AVATAR (+ Veil Of Maya + Kassogtha) au Transbordeur (Lyon) le 23.03.2023

C'est une soirée qui s’annonce riche en émotions ce soir à Lyon, puisque le groupe Avatar se produit dans un Transbordeur complet (comme toutes les autres dates françaises d’ailleurs). Cela faisait trois ans que certains fans avaient leurs billets, l’attente fut donc longue et ça se voit : la queue devant la salle avait déjà commencé bien avant midi.

Kassogtha

 

Pour lancer les hostilités, un groupe qui nous vient tout droit de Genève entre en scène : Kassogtha. Mené par la chanteuse Stephany Hugnin, les Suisses nous proposent un death metal progressif de qualité. La foule est très attentive et semble apprécier. Le son est lourd, bien gras et la prestation est solide. Une bonne entrée en matière puisque le style musical colle plutôt bien à celui de la tête d’affiche du jour.

Veil Of Maya

 

Un style qui plaît moins au public d’Avatar, c’est bien celui de Veil Of Maya. Il est vrai que les Américains produisent un metalcore aux influences death, mais aussi djent par moment. Le chanteur Lukas Magyar demande pendant presque toutes les chansons de lever les mains et d’applaudir, ce qui garde l’ambiance bon enfant. Le public paraît satisfait, bien que le style du groupe dénote avec le thème de la soirée.

Avatar

 

Il est un peu plus de 21 heures quand les lumières s’éteignent. Le public est chaud bouillant, hurle « AVATAR » à tout va et quand l’intro de « Dance Devil Dance » résonne, l’ambiance monte de façon exponentielle. Les musiciens d’Avatar entrent tour à tour sur scène depuis leurs cellules en métal. Étincelles, gros riffs, headbang, costumes et grands sourires : tout y est.

Avec un nouvel album à défendre depuis février, il fallait bien que les morceaux comme « Valley Of Disease », « Chimp Mosh Pit » ou encore « Do You Feel In Control » y passent, et c’est avec brio que ces nouveaux titres sont accueillis par les fans, qui connaissent déjà les paroles sur le bout des doigts. D’ailleurs, le groupe semble surpris de l’accueil qui lui est réservé, puisqu’à plusieurs reprises, Johannes Eckerström devra s’arrêter pour comprendre ce qu’il se passe. Les Lyonnais sont en forme et ne cessent de hurler tant ils sont conquis.

En parlant du chanteur, il faut dire que sa prestation force le respect. Son registre vocal est absolument exceptionnel, et il passe sans transition d’une gamme vocale à l’autre. Que ce soit ses screams sur « Black Waltz » et son interprétation angélique de « Tower », en solo au piano, il n’y a aucun doute sur son talent. Sur « Puppet Show », il se permettra même une montée sous le toit du Transbordeur, afin d’exécuter son meilleur solo de trombone, après avoir gonflé un petit chien avec son ballon de baudruche. Un homme à tout faire.

Au niveau des guitares, il n’y a rien à redire, tout est carré. Jonas Jarlsby et Tim Öhrström nous offriront même une battle de guitaristes, pour le plus grand bonheur de nos oreilles. John Alfredsson (qui ne se sentait pas très bien quelques heures avant le show au point de devoir annuler ses interviews prévues) est tout aussi impressionnant derrière les fûts, et viendra exécuter « Colossus » debout, sur le devant de la scène. Sans oublier le bassiste Henrik Sandelin, qui, lui aussi, respire la joie de vivre et délivre tout ce qu’il a.

Pendant un concert d’Avatar, il se passe mille et une choses sur scène, mais une chose est sûre : le cirque metal rend bien hommage au diable. Sur « Let It Burn », l’ambiance montera d’un cran, bien qu’elle ne soit jamais complètement redescendue. Les riffs heavy et la mélodie groovy feront danser les fans.

Nous aurons droit à une pause techno, avant de suivre l’arrivée du Roi pour lancer « A Statue Of The King ». John Alfredsson fait péter les confettis avec son fusil prévu à cet effet, et le Roi Jonas Jarlsby salue ses sujets. De gros étendards sont tendus à son effigie. Il semblerait que les musiciens aient du mal à croire ce qui leur arrive, et remercient chaleureusement les personnes présentes ce soir. Non sans humour, le leader Johannes exprimera sa gratitude, et ajoutera qu’Avatar ne serait pas là aujourd’hui sans son public. « Ça sonne toujours cliché, mais c’est la vérité ! »

Pour le rappel, c’est un triptyque de bangers qui nous attend. « The Dirt I’m Buried In », suivie du classique « Smells Like A Freak Show » et enfin « Hail The Apocalypse » laisseront une foule aux anges. Un jeune garçon sur les épaules de son papa viendra récupérer des baguettes de batterie tendues par Johannes lui-même. La distribution des médiators et autres setlists s’enchaîne et Avatar quitte la scène sous une ovation bien méritée. « Je vous promets qu’on va revenir », lance le chanteur, avant que les lumières ne se rallument.

On peut dire qu’Avatar a une solide base de fans qui les suit partout. Dans le public, certains viennent de Montpellier, d’Arles et ont déjà vu le groupe plus de 15 fois. Et en sortant de ce concert, on comprend bien pourquoi. Les Suédois avaient pour but de « sauver le heavy metal », il semble que ce soit chose faite.

 

 

Merci à Replica pour l’accréditation.
Crédits photo : Florentine Pautet, toute reproduction interdite sans l’accord de la photographe.



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