Kylesa – Ultraviolet

Revoilà nos chers américains de Kylesa, juste après leur album de raretés From The Vaults, Vol 1 sorti il y a quelques mois. Le groupe de Savannah en Georgie (USA) sort donc son nouvel album Ultraviolet (Season of Mist). Produit en Caroline du Sud par Philip Cope (chanteur/guitariste), ce dernier ayant déjà produit des albums de Black Tusk ou de Baroness.

 

Kylesa

Le groupe revendique des influences comme Neurosis, Kyuss, les premiers Pink Floyd et Black Sabbath alors que la presse y voit plus du Baroness et du Mastodon comme référence. Le nom du groupe vient d’ailleurs d’un concept bouddhiste de « kilesa mara » qui signifie états illusoires de l'esprit… c'est-à-dire l’effet que procure souvent la musique de la bande à Laura.

Bon ne tournons pas autour du pot. On ressent d’emblée une baisse de régime au successeur de Spiral Shadow, en essayant d’explorer de nouvelles directions plus easy listening, voir plus abordables tout en restant dans une niche musicale cold-wave noisy.

Et pourtant, Laura attaque direct en hurlant dès les premières secondes d’« Exhale » où ensuite la voix de Phillip Cope lui donne le « la ». Tout s’entrecroise chez Kylesa, duels de guitares, de batteries, de voix écorchées et poussées dans leur dernier retranchement. Gros riff bien puissant dans le pur style du groupe.

« Unspoken » possède quand à lui ce côté psyché, grâce à ses notes de guitares planantes dans une rythmique très soignée. Ici les voix chantées de Laura Pleasants nous charment comme celles de sirènes contagieuses dans cet esprit Stoner nous emmenant dans une course à la Kyuss dans un désert poussiéreux.  Titre ultra entêtant bien soigné. Assurément le moment fort de l’album. Les contrées de Black Sabbath de la première heure se retrouvent dans « Grounded » tant la section rythmique est lourde et les riffs bien gras, ainsi que le traitement du son inspiré des consoles vintages empoussiérées des années 70.

 

Kylesa

L’album ne s’apprivoise pas si facilement, il faut tout de même le reconnaitre. Même si ce côté agressif et Noisy est reconnaissable sur « We're Taking This ». Le chant y est hurlé dans des mélodies enivrantes.

Ce que l’on découvre avec Ultraviolet, c’est une nouvelle direction psyché/pop qu’essaye de prendre Kylesa avec un « Steady Breakdown » ou un « Low Tide » où l’on découvre des voix chantées calmement, assez étonnant pour le groupe de Savannah, flirtant avec un Queens of the Stone Age des dernières années un peu trop branché à mon goût.

Les titres ont du mal à ressortir du lot ; restant un peu trop courts et trop proches les uns des autres parfois comme avec « We're Taking This » plus calme s’inscrivant dans une lente progression monolithique formant un bloc sonore comme sur « Long Gone ». Album en demi-teinte, essayant d’ouvrir encore plus leurs différentes influences pour peut-être attirer de nouveaux auditeurs mais donnant l’impression d’avoir rempli l’album de titres n’ayant peu de rapports entre eux et ce malgré quelques bons titres.

Lionel / Born 666

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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