Bring Me The Horizon (+ Motionless In White + Spiritbox) à l’AccorArena le 6 juin 2023

La soirée metalcore à ne pas rater était bel et bien ce mardi 6 juin. Un des groupes les plus populaires de la scène, Bring Me The Horizon, se produisait dans la fameuse salle parisienne. Après un passage à Lyon l'été dernier, suivi d'un Zénith à Toulouse en février, les Anglais jouaient ce soir leur plus gros show en France.

La foule dehors ne passe pas inaperçue. Pour cause, de nombreux fans font déjà la queue depuis 6h du matin. Il faut dire que Bring Me The Horizon, depuis la sortie de That's The Spirit en 2015, a su élargir sa fanbase à un public plus large.

Spiritbox

Pour ouvrir le bal, ce sont les Canadiens de Spiritbox qui ont été choisis. Nous nous avions déjà vus en première partie de Ghost à Lyon il y a quelques semaines. Le concert est sensiblement le même et le public apprécie tout particulièrement les breakdowns délivrés par le groupe et la prestation vocale de Courtney LaPlante.

Motionless In White

L'ambiance est montée d'un cran avec le groupe Motionless In White, qui a lui aussi une base solide de fans. La foule connaît bien les titres phares du groupe, comme "Eternally Yours", "Another Life" et surtout les derniers titres de Scoring The End Of The World. Les premiers circle pits font leur apparition, tandis que la fosse est déjà remplie. Le metalcore énergique des américains est efficace et cela fait plaisir de les voir jouer dans une si grande salle.

Bring Me The Horizon

C'est avec une introduction vraiment intéressante que les originaires de Sheffield font leur entrée. Après un message vidéo dicté par une sorte d'intelligence artificielle, BMTH entre en scène, sous les cris des fans. Une entrée en matière fracassante avec leur tout nouveau morceau sorti il y a une semaine : "AmEn". Et c'est impressionnant de constater que les fans connaissent déjà les paroles.

La scénographie est épatante, totalement différente de leur dernière tournée, avec de grandes estrades et des écrans géants qui donnent un effet de grandeur. "Teardrops" et "House Of Wolves" s'enchaînent, avec de la pyrotechnie et une énergie folle de la part du groupe. Le dernier album (POST HUMAN: SURVIVAL HORROR) est le plus représenté ce soir, avec six morceaux dans la setlist.

Cependant, les derniers singles sont aussi génialissimes en live. 'LosT' répond à toutes nos attentes, avec des confettis roses et une ambiance colorée. Il en est de même pour "Die4u" et finalement, le seul point noir de ce set sera l'absence de "sTraNgeRs", qu'on aurait adoré voir en live. Mais la setlist reste très équilibrée.

Évidemment, les fans hurlent lorsque l'illustration de Sempiternal (2013) apparaît à l'écran, et qu'Oliver Sykes commence à chanter les paroles "Can you tell from the look in her eyes", c'est toute l'assemblée qui réplique "We're going nowhere!". "Shadow Moses" est en effet devenu un énorme classique dans la discographie du groupe.

Oliver Sykes et sa bande sont en forme, de vraies piles électriques sur scène, allant tantôt sur les plus hautes estrades, tantôt sur la scène proche du public. D'ailleurs, Oliver Sykes prendra quelques bains de foule, notamment en allant chanter directement à proximité des fans à la barrière, et viendra carrément faire un tour dans les gradins pendant "Drown". BMTH est un groupe qui ne se moque pas de ses fans, et leur joie peut se lire sur tous les visages.

L'ambiance est à son comble et même les gradins sont debout. Courtney LaPlante viendra se joindre au groupe pour chanter "One Day The Only Butterflies Left Will Be In Your Chest as March Towards Your Death", suivie de "Nihilist Blues" pendant laquelle les lumières donneront une ambiance dancefloor. La communion entre BMTH et son public est totale, certains se mettront même assis pour ramer pendant "Shadow Moses", alors que les pogos se feront de plus en plus nombreux pendant "Kingslayer".

Un petit moment de douceur viendra quand même calmer tout ça, pendant "Follow You", jouée en acoustique avec Lee Malia sur scène, tandis que le leader demandera à ce que les gens montent sur les épaules de quelqu'un. Les flash des téléphones s'allument, pour une image d'un très joli Bercy enchanté.

Pour le rappel, ce sont les morceaux iconiques qui sont joués : "Drown", "Throne" (avec des flammes de partout) et "Can You Feel My Heart", que les fans accueillent toujours avec enthousiasme.

Que dire d'un tel concert ? Tout était à la hauteur de nos attentes. Bring Me The Horizon est comme un bon vin : il se bonifie avec le temps, et on a hâte de voir jusqu'où le groupe peut aller. Depuis les petites salles au début des années 2010, à un AccorArena 10 ans plus tard, le chemin parcouru par les Britanniques est absolument remarquable. Jouer dans les plus grandes salles n'est qu'une formalité pour un groupe qui ne fait que s'améliorer d'année en année.

Mélangeant le metalcore de leur débuts à des sonorités plus rock et electro, Bring Me The Horizon a montré qu'il était capable de réunir plus de 20 000 personnes en France, et a enflammé l'AccorArena avec un show qui restera dans l'histoire.

 

Merci à Replica pour l'accréditation.

Photos : Florentine Pautet. Toute reproduction interdite sans l'autorisation de la photographe.



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