En ce mardi, le groupe américain Code Orange passe par la capitale faire son show en post Hellfest, pour le plus grand plaisir des personnes l’ayant manqué durant ledit festival ! Retour sur l'instant metal de la semaine.
Le groupe chargé d'assurer la première partie est Paledusk, un groupe de metalcore japonais. Le Trabendo est bien rempli, mais on apprécie de ne pas se marcher les uns sur les autres, une partie du public n’étant pas encore entrée dans la salle. Sur des morceaux comme “I’m ready to die to my friends”, le refrain est chanté par le public. L'oxymore entre la voix quasi-robotique et le côté hyper rythmé des riffs crée un côté comptine très doux et léger. Le guitariste a une énergie folle sur scène, il se donne à fond. Une belle découverte que ce set de Paledusk !
Code Orange arrive sur scène et entame le show avec “Grooming My Replacement” qui met vite le Trabendo dans une ambiance très brute. Le public très réactif se met directement à bouger au rythme du son. Les guitaristes et le batteur sont plutôt tranquilles sur certains passages et laissent le chanteur Jami Morgan faire le show sur les morceaux 100 % scream.
Ce dernier incarne le chaos du groupe, en effet son énergie sur scène est assez spéciale. Il n’hésite pas par moments à sortir de son calme apparent pour interagir avec le public par des gestes brutaux ou tout simplement en touchant la tête des personnes au premier rang, ce qui offre un show totalement inattendu et haletant. Joe Goldman signe une performance très musclée. Il joue le rôle d’un bassiste très brutal, puis effectue un duo avec le second guitariste sur la scène. Reba Meyers, à la guitare et au chant, monopolise l'attention par ses gros riffs délivrés avec une énergie folle et sa superbe technique. Sa puissance marque clairement les esprits. Elle chante de temps en temps, sur des morceaux à tendance plus électro-techno, lorsque l'atmosphère devient plus sereine et calme au chant.
Ces changements de rythme et d'ambiances sont très appréciables dans le concert, avec des plaisirs auditifs différents, et des acteurs différents. On ressent un sentiment de chaos ordonné. Après ce passage, le groupe repart dans une ambiance plus core, pleine d'énergie, sur les derniers morceaux chantés par Jami Morgan. Le public se remet à fond dans l’action, et le mouvement dans ce genre de concert est essentiel. Rester au même endroit pendant les 45 minutes de show est une erreur, il faut laisser ses membres ressentir la musique et ça passe par le fait de se déplacer dans la salle.
En somme, on a pu vivre de belles émotions en se laissant transporter par les deux groupes. Un show mémorable, par l’aspect « faux-bordel » qui transperce la salle, et par l’équilibre des morceaux joués. Ceci dit, on peut regretter une chose, la durée du concert qui s'achève au bout d'1h50 en comptant le set des deux groupes, laissant à certains un goût de trop peu. C’était une superbe soirée, même si on en sort un peu frustré comme s’il avait manqué le fromage dans un super repas de fête.
Setlist Code Orange :
I'm Gonna Getcha Good!(Shania Twain song on tape)
Grooming My Replacement
Swallowing the Rabbit Whole
In Fear
Drowning In It
Bleeding in the Blur
The New Reality
Spy
dream2 / Dreams in Inertia
Autumn and Carbine
Out for Blood
My World
Forever
Encore: I Am King
Photos & Rédaction : Nicolas Veau. Toute reproduction interdite sans l'autorisation du photographe.
