Hellfest 2023 – Jeudi 15 juin, l’introduction du festival

Hellfest - Jeudi 15 Juin 2023

Entre soleil et pluie, la seizième édition du Hellfest s’est déroulée du jeudi 15 au dimanche 18 juin 2023 à Clisson. Gardien des musiques extrêmes selon Ouest France, le festival propose 181 groupes dans des styles allant du hard rock bien connu de KISS, au sludge de Doodseskader en passant par la synthwave de Carpenter Brut. Mais quelles sont donc les nouveautés que réserve cette nouvelle édition ?

Dès lors que l’on passe les portes de la cathédrale du Hellfest, impossible de manquer la grande nouveauté qu’est The Sanctuary, nouvelle structure installée à la place de la Valley (désormais à côté de la Warzone). Il s’agit d’un temple inspiré de l'architecture grecque, d'une superficie de 1 500m², au sommet duquel siège le Bouc de Mendès, et qui abrite le merchandising officiel du Hellfest. Dès les premiers instants du festival, une queue énorme se crée devant The Sanctuary et il est impossible de se procurer le moindre produit dérivé sans attendre des heures et des heures (40 000 pièces vendues en ce qui concerne les t-shirts). Certes, ce nouveau stand apporte plus de fluidité au site, mais cela ne règle pas pour autant (et empire probablement même) cette longue attente qu’il faut supporter avant d’obtenir quoi que ce soit. Cela n’a pas pour autant découragé les festivaliers car “sur les 62 articles proposés cette année, les trois quarts ont été sold-out”. The Sanctuary ne restera pas une fois le site rouvert au grand public car la structure est entièrement démontable mais reviendra très certainement en 2024.

Crédit photos : Florentine Pautet

En ce qui concerne les autres nouveautés, La Valley a déménagé à gauche de la Warzone avec une scène en open air s’étirant en largeur et deux écrans de part et d'autre de celle-ci. Certains apprécient cette nouveauté, d’autres non, difficile encore de se situer. Toutefois, une chose est sûre, la pollution sonore entre Mainstage, Temple/Altar et Valley, n’a plus lieu d’être. Non loin de la Valley, on retrouve la roue de Charon créée par l’Américain Peter Hudson pour le Burning Man en 2011. Elle a été installée le temps du festival et repartira vers Paris du 11 au 30 juillet prochain (où elle sera visible gratuitement).

Cette année, La Grosse Radio vous propose le même format de report que celui de l’édition précédente, toujours dans un souci d’équilibrer grosses pointures et découvertes plus pointues. Ainsi, en plus de nos live-reports complets de certains concerts, nous vous proposons des articles dédiés à chaque journée, sur lesquels nous partageons nos retours sur certains groupes, à commencer par la journée ensoleillée du Jeudi 15 juin 2023. Le premier jour est présidé par KISS avec un énième concert d’adieu rappelant énormément le show de 2019 (effectué d’ailleurs sur la même Mainstage et avec les mêmes décors)…

Crédit photos : Florentine Pautet

Code Orange - Mainstage 2 - 16h30

C’est à Code Orange qu’a incombé la lourde tache d’ouvrir le bal sur la Mainstage 2 et c’est une petite foule qui s’est déplacée pour admirer l'un des groupe de hardcore américain les plus fascinants du moment par son esthétisme et sa recherche artistique. Le faible nombre de spectateurs présents peut s’expliquer notamment par les difficultés rencontrées par les festivaliers pour pénétrer sur le site. Heureusement que d’ici la fin du set la foule s’est densifiée. Et c’est sans attendre que les coups commencent à pleuvoir avec un pit largement ouvert où les quelques moulinets permettent d’obtenir une certaine dose de rafraichissement sous ce soleil de plomb.

Avec quatre titres issus de l’album Forever, Code Orange délivre un set brutal et précis. Tout le groupe se montre extrêmement énergique sur scène avec un Jami Morgan complètement transcendé jusqu’à finir en sang et à crowdsurfer sur la foule sur “Forever” et une Reba Meyers tout autant impliquée.

C’est en somme une très belle performance que nous a offert le groupe malgré des problèmes de son notoires et un public parfois clairsemé. Si vous souhaitez en savoir plus sur leur performance et en apprendre plus sur le groupe, retrouvez notre interview de Jami Morgan.

Setlist :
I'm Gonna Getcha Good! (Shania Twain song played on tape)
Grooming My Replacement
Swallowing the Rabbit Who
leIn Fear
Drowning In It
Bleeding in the Blur
The New Reality
Spydream2 / Dreams in Inertia
Out for Blood
Forever

Crédit photos : Florentine Pautet

I Prevail - Mainstage 2 - 18h

C’est sous le soleil de Clisson qu’entre en piste I Prevail pour la deuxième prestation sur cette MainStage 2 pour l’édition 2023 du Hellfest. Les musiciens originaires du Michigan font leur entrée sur une intro Trap hardcore. On sait donc d’emblée que ce qui nous attend ce soir va sonner résolument moderne. De fait,  I Prevail part sur un énorme break qui met très rapidement le public en transe. La complémentarité de Brian Burkheiser  et Eric Vanlerberghe marche bien, et ça se ressent puisque le public adhère à la formule qui lui est proposée. On verra ainsi les circle pit s’enchaîner et le public se déchaîner lors de ce medley réalisé par le groupe reprenant dans un premier temps “Toxicity” de System Of A Down puis “Raining Blood” de Slayer. S’en suivront “Choke” puis le très connu single “Gasoline”. La Main Stage 2 aura ainsi pris feu pour la seconde fois de la journée après Code Orange plus tôt ! 

Setlist :
Bow Down
Body Bag
Self-Destruction
Bad Things
Come and Get It
Chop Suey! (System of a Down reprise)
FWYTYK
Judgement Day
Raining Blood (Slayer reprise)
Choke
Gasoline

Crédit photos : Florentine Pautet

In Flames - Mainstage 2 - 19h40

In Flames monte sur scène à 19h40 mais il est indéniable que leur set correspond mieux à l'atmosphère sombre et envoûtante d'un concert nocturne. Néanmoins, malgré cette contrainte, le groupe suédois a réussi à enflammer la scène et à captiver le public.

La setlist soigneusement concoctée est un mélange intéressant de vieux titres taillés dans le death mélodique et de titres plus récents, imprégnés d'une touche de metalcore. Les classiques tels que "Only for the Weak" et "Cloud Connected" font vibrer les fans de longue date, tandis que les morceaux plus récents comme "I Am Above" ou “Foregone Pt. 1” ajoutent une dose d'énergie brute. Cette variété permet à In Flames de montrer toute l'étendue de son talent et de satisfaire les goûts divers du public. Le public se laisse entraîner par l'énergie contagieuse du groupe et cède rapidement à la tentation du crowdsurfing. Les fans, plein d'enthousiasme, évoluent de mains en mains, créant une atmosphère électrisante et témoignant de leur dévotion envers In Flames.

Setlist : 

The Great Deceiver
Everything's Gone
Darker Times
Behind Space
Cloud Connected
Only for the Weak
Foregone Pt. 1
State of Slow Decay

Crédit photos : Marc

Architects - Mainstage 2 - 21h50 (article complet)

Amenra - Valley - 00h00

En même temps que KISS et Behemoth, la tempête d’Amenra se propage en Valley. Avec leur doom / post metal tout droit venu de Belgique, les membres du groupe balayent comme à leur habitude l’ensemble du public. Il est dommage que l’on entende un peu la Mainstage durant le set, mais ce risque récurrent au festival est bien là. Cela n’empêche pas pour autant le combo belge de livrer un véritable show fort en émotions à travers les sept titres qui composent sa setlist. Colin H. van Eeckhout, toujours dos au public la plus grande partie du concert, se transcende vocalement et termine le show entouré d’une aura de lumière apportant encore plus de beauté au set simple et pourtant si puissant d’Amenra. 

Setlist : 

Boden
Razoreater
Plus près de toi (Closer to You)
Am Kreuz
De evenmens
A Solitary Reign
Diaken

Crédit photos : Romain

Parkway Drive - Mainstage 2 - 1h00 (article complet)

Cette première journée ayant commencé à 16h30 avec Code Orange, Hypno5e et Blackbraid se termine à 02h10 environ avec les sets de Parkway Drive, Fishbone et Katatonia. Une bonne mise en bouche avant les trois autres journées du festival.

Textes : Axel Chatard, Valérian Gilbert, Florentine Pautet et Sana.Bsh.
Photos : Florentine Pautet, Marc et Romain. Toute reproduction interdite sans l'autorisation du photographe.