Le nord de la France semblerait se faire entendre à l’international et ce, depuis quelques années, grâce à ses divers artistes de musique électronique. Il paraitrait qu’aujourd’hui, son champ s’élargit, ses cris deviennent plus sombres et sa mélodie enragée.
Parmi ces groupes, il y a Lopsided, avec seulement un EP derrière eux, ils signent déjà leur premier album, Holda’s Grace chez Klonosphere !
Annoncés comme métal progressif TOOLeux, Glassjawiste cet opus avait tout pour se faire attendre. Sorti le 17 mai dernier, maintenant il n’y a donc plus qu’à apprécier.
L'Artwork semble nous annoncer les couleurs de l'album : probablement indéfinies, en dehors de toutes structures simplistes et confortables pour l'auditeur, troublantes mais plutôt attractives.
Effectivement, après avoir poussé la porte de "White Dress", il est quasiment impossible de la refermer derrière nous. Les morceaux s’enchainent et les univers se multiplient. (Les écoutes aussi).
Quand on se croit bercés par une douce ligne de basse mêlée aux guitares aériennes d’"Adrift", une variation rythmique nous terrasse dans notre envolée.
Nicolas Dumoulin, frontman du combo, nous offre majoritairement un chant clair et pas des moindres, ses variations de timbre et ses montées saisissantes comme sur "Gripped by Fear" relève d’un énorme travail et d’un potentiel parfaitement exploré.
Les transitions syncopées avec la voix hurlée sont prenantes et s’unissent à merveille avec le fond sonore.
Chaque membre détient son instrument et l’emmène dans de différentes directions, sans jamais s’y perdre.
Même sur des morceaux de plus de 6 minutes, (il y en a un paquet ici), on ne s’ennuie pas.
Guitares stridentes et hypnotiques, pauses aériennes et intrigantes balancées en guise d’avant-gout de la tempête qui en découle, des riffs gras’n’roll , des variations stylistiques à souhaits qui maintiennent notre attention du début à la fin.
La ballade chaotique "Sixteen" s’infiltre aisément dans nos esprits.
Une basse calme et doucement entrainante affrontant les refrains plus agités.
En traversant cet album, Lopsided en viendrait à nous faire oublier qu’ils n’en sont qu’au premier.
La barre est haute et le défi relevé.
Ce premier bébé est digne d’être clamé et acclamé partout et par tous.