The Black Dahlia Murder sort avec force son tout dernier opus Everblack le 11 Juin 2013 sous la coupelle de Metal Blade.
6ème album des gaillards de Detroit et si Ritual avait déjà annoncé la couleur en prouvant qu'ils étaient là, avec Everblack qui s'annonce ce n'est pas dans la même ligné que le précédent opus ; que nenni le son sera aussi tranchant que les griffes de Wolverine. TBDM ayant fait des petits changements de compositions dans le groupe (bassiste et batteur) c'est donc un lifting que la bande du Michigan a subit pour aboutir à ce death/thrash qu'exploite à merveille The Black Dahlia Murder.
"In Hell Is Where She Waits For Me" débutera sous une intro ou la pluie se laissera entendre tout en faisant monter la tension via le battement des cymbales/batteries le tout avec une voix en écho et une rythmique faisant rappeler vaguement d'autres groupes. Cela sera vite oublié lorsque le chant de Strnad prendra toute sa place, voix criante, puissance frôlant le tranchant. Morceau on l'on retombe dans les origines du mal, nous entrainant dans l'histoire de ce tueur jamais capturé (dont le groupe a tiré son nom). Ce morceau est tel que l'on pourrait se croire sortant d'un pub sous des trombes d'eau, prenant cette ruelle pour rentrer plus vite et chez soi et tomber sur Strnad qui a la place d'une lame nous assène de sa voix menaçante à souhait. Ce morceau le résume fortement, nous sommes témoin d'un homicide m'sieurs 'dames.
"Goat of Departure" demandera facilement quelques écoutes pour se rendre compte de toute la richesse de ce morceau à sous le coude avec sa pléiade de mélodies et d'un excellent solo que même Gilette ne ferait pas à la perfection. Morceau qui demande donc une oreille attentive pour en découvrir ses plus infimes subtilités musicales.
"Into The Everblack" aura un break qui fera mettre en pointe vos oreilles (Spock en est jaloux d'ailleurs) tout le long du morceau, mettant en valeur l'excellent jeu de Cassidy sur les peaux qu'il tanne à merveille. Morceau assez fort dans sa contenance, le tout savamment bien mit en place et réussissant à caler un subtile solo.
"Raped in Hatred by Vines of Thorn" est un morceau que l'on pourrait fortement retrouver comme titre pour un film d'horreur de série B, passage liant film d'épouvante et de fantasmes tordus. Si vous croisé un Thorn quand vous serez dans le camping non loin des vignes à Clisson, pensez à ce morceau.
Le morceau ultime se trouve avec "Phantom Limb Masturbation" qui outre son titre fait sourire, cette piste est tout simplement un brise nuque. Passage lent et tout en méchanceté, sa rythmique en est inquiétante en faisant un titre de malade.
Le reste de l'album sera un poil en-dessous au niveau prise à pleine main de nos tripes, sans aboutir de tout de même à de la lassitude mais on perçoit que le groupe a tout donné en première partie et la fin s'essouffle (pas évident non plus de massacrés à tour de bras sans avoir un petit coup de moi vers la fin).
Everblack est une petite douceur musicale qui se laisse facilement transpercer les tympans, le death/thrash melodique ne pourra que ravir les amateurs du genre et les grands mélomanes. Il faudra cependant laisser prendre le temps de bien écouter l'album pour se prendre des véritables coups de satanes dans les gencives.
Tracklist
01. In Hell Is Where She Waits for Me
02. Goat of Departure
03. Into the Everblack
04. Raped in Hatred by Vines of Thorn
05. Phantom Limb Masturbation
06. Control
07. Blood Mine
08. Every Rope a Noose
09. Their Beloved Absentee
10. Map of Scars