Sick of It All au Hellfest 2013

Après une première journée au temps incertain mais très prometteuse avec déjà de très bons concerts, c’était au tour des ténors du hardcore new-yorkais Sick of It All de clore le vendredi du Hellfest 2013 sur la Warzone. Véritable monument du genre, Sick of It All n’a plus rien à prouver, et pourtant, ils continuent de tout défoncer sur leur passage à la fois sur scène et sur album. On aurait donc légitimement pu penser que le groupe allait donner une leçon aux autres formations ayant joué ce vendredi, pour leur montrer la signification des mots « énergie » et « puissance » sur scène. Hélas, ce fut une désillusion.

En effet, on constate vite avec désarroi que Lou Koller n’est pas très en voix ce soir, ce qui est, avouons-le, assez problématique dans un genre où le chanteur est censé hurler comme un possédé à quel point la société est pourrie. On l’entendra donc plusieurs fois peiner, jusqu’à même faire des couacs sonnant comme la voix d’un adolescent en train de muer … Perturbant.

Sick of it all, live report, Hellfest 2013,

L’ambiance est néanmoins bon enfant dans la fosse, comme sur les côtés de la scène où, visiblement, une bonne partie des groupes ayant joué sur la Warzone ce vendredi sont venus regarder le set de Sick of it All. Les grands classiques sont joués comme "Built to Last", et des titres plus récents comme "Death to Tyrants", et parviennent à bien secouer le public. Tout le monde écoute, slam et mosh religieusement, révélant une bien belle communauté qui connaît la discographie du groupe par cœur.
 

Sick of it all, live report, Hellfest 2013,

On constate cependant que la mayonnaise ne prend toujours pas, le public bouge finalement assez peu et n’est pas tant sollicité que ça par Lou, qui continue à avoir du mal vocalement. On est aussi estomaqué de constater que le son n’est pas si puissant que ça !! Est-on vraiment à un concert de hardcore ?? Oui, le concert est pêchu, mais ça manque de conviction, de rage, on sent vraiment le groupe en pilotage automatique, avec ses habitudes, ses transitions entre morceaux déjà mille fois entendues…
 

Sick of it all, live report, Hellfest 2013,

A la fin du set, Lou commande au public un wall of death, qui sera le seul moment de réelle agitation du concert. Le dernier morceau joué est le on ne peut plus classique "Scratch the Surface", où le public semble enfin se réveiller timidement, mais ce n’est toujours pas l’Armaggedon tant attendu. Est-ce du à l’heure tardive du concert, qui a commencé à une heure du matin ? On a du mal à le croire, sachant qu’un groupe rodé comme Sick of It All sait enflammer la foule, surtout que celle-ci a l’air d'être constituée majoritairement de fans.  Malgré les acrobaties de Pete Koller, malgré les chœurs énervés du bassiste Craig Setari, force est de constater que Sick of It All n’a pas été à la hauteur de sa légende ce soir-là.

Photos : Nicolas Ernult / © http://sadbuttrue.fr/
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
 



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