Temple – Samedi 22 Juin 2013 – 16H10
Après avoir réalisé des clichés dans le Pit, je décide d’aller au milieu du public afin de mieux ressentir l’ambiance surchauffée déclenchée par l’arrivée des norvégiens sur scène. La foule enchaîne des Circle Pits un peu partout, l’ambiance est excellente et ce malgré un son assez moyen et plus particulièrement sur la voix de Dolk. Mais on s’en fiche, Kampfar au Hellfest, c’est une valeur sûre, le public leur mange dans la main comme sur le dantesque « Troll, Død Og Trolldom ».
Dolk, toujours aussi généreux en paroles, nous raconte que le public du Hellfest est le meilleur, et qu’ils ne feront cette année que la date à Clisson. Hé les gars ! On est meilleurs que nos voisins qui se trouvent de l’autre côté du Rhin. On peut rouler des mécaniques et accélérer le Circle Pit afin de faire décoller les copains qui se trouvent aux alentours avec encore un fond de bière au fond du gobelet.
Dolk tend le bras, se tient en équilibre sur les retours, nous regarde, semble apprécier cette foule complètement déchaînée, tire la langue, headbangue à s’en briser les cervicales accroché à son pied de micro rouge bien assorti avec le backdrop représentant le dernier album où l’on aperçoit une personne voilée de rouge… et tout cela, sous un pentagramme aux néons clignotants faisant office de light show... (D’ailleurs on préférait la croix renversée de l’année dernière pour les lumières). La musique est puissante, et au rythme saccadé le Black Metal des norvégiens fait toujours mouche au Hellfest. Il doit avoir chaud, lui aussi, n’hésitant pas à finir torse-nu en enlevant son T-Shirt Bathory à la fin. Cela faisait longtemps afin que l’on puisse apprécier sa scarification au nom du groupe inscrite sur son ventre. Quelle énergie ! Il faut voir comment Ole Hartvigsen le guitariste, dernier entrant dans le groupe en 2011, a franchi des étapes en étant totalement à l’aise avec sa barbe qui devient de plus en plus fournie à côté de musiciens qui sillonnent les routes pratiquement toute l’année. Jon Bakker torture les cordes de sa basse sur « Djevelsang fra dypet » pendant que Dolk comme à son habitude tape sa cuisse comme un métronome tout en s’époumonant dans le micro.
On se quitte avec un « Ravenheart » étourdissant où cette mélodie nous fait tourbillonner dans cet esprit païen où les riffs Black Metal vous assassinent sans crier garde et que les mélodies nous ensorcellent. Et en plus, on en redemande. On doit être sourd !
Lionel / Born 666
Photo : Lionel / Born 666 / © 2013
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