Vendredi 21 juin - Temple - 14h20
Les îles Féroés ont des rochers. Elles ont aussi des moutons, mais surtout, elles ont Týr. Je ne parle pas du dieu du ciel et de la guerre que vénéraient les anciens habitants de ces îles nordiques, mais bien du groupe de viking/folk metal que forment Heri Joensen, Terij Skibenaes, Gunnar Thomsen et Kari Streymov.
Tyr pratique un mélange délicat d’un power folk metal efficace. Les envolées lyriques d’Heri Joensen sur le premier titre « Flames of the Free » nous montre bien cette influence musicale et le côté folk est mis loin derrière les poses épiques des musiciens sur scène. Heureusement que "Trondur i Gotu" et ses chœurs vikings nous ramènent sur les froides iles nordiques !
Je crois vraiment que les titres en anglais de tous les groupes « pagan/folk » sont peut-être un bon moyen de promotion internationale, mais quitte à ne rien comprendre, la mélodie des langues nordiques est ce qui fait l’authenticité et l’originalité de cette musique.
Tyr est un groupe de scène, pas de doute ! Le public ne s’y trompe pas et s’agite furieusement sur des morceaux entraînants comme Shadow of the Swastika, Hold the Heathen Hammer High ou sur un rythme plus lent et lourd, mais qui donne néanmoins envie de marcher aux côtés des vikings et de crier « Hail to the Hammer » !
En passant, Heri en profite pour nous annoncer la bonne nouvelle : le prochain album est prévu pour septembre. Cela semble logiquement ravir le public, d’autant plus que le concert reprend de plus belle.
Tyr est sans aucun doute maître de la mélodie et du chant quasi-populaire. Certes, cela se fait au défaut d’une certaine rage et puissance que d’autres groupes du genre affectionnent sans doute davantage, mais ils parviennent cependant toujours à entraîner leur public dans des folles danses.
Un bon exemple parmi d’autres est le titre Radmund Hin Unge, où le public commence par applaudir en rythme avant de secouer furieusement la tête, bien qu’il s’agisse d’un morceau somme toute assez lent bien qu’il a quelques accélérations qui permettent à Heri de démontrer également ses talents de guitariste soliste.
La scène se couvre encore davantage dans les brouillards des fumigènes, et il ne manquerait plus qu’un drakkar n’arrive (mais ça, il faut s’appeler Amon Amarth pour se le permettre….)
Le set de près de quarante minutes se termine avec l’épique The Lay of Thrym, éponyme de leur dernier album en date.
J’avoue que Tyr est sans doute l’un des groupes de la mouvance viking auquel je n’ai jamais réellement accroché, peut-être en raison d’influences power metal trop nombreuses (mais d’autres trouveront certainement que c’est une de leur qualité majeure !), mais la prestation que j’ai vue cette après-midi embrumée a contribué à me faire changer d’avis.
Setlist :
- Flames of the Free
- Tróndur í Gøtu
- Shadow of the Swastika
- Hail to the Hammer
- Ramund Hin Unge
- Hold the Heathen Hammer High
- The Lay of Thrym
Thomas Orlanth
Photos : © 2013 Thomas Orlanth
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