AVATAR (+ Urne) à La Coopérative de Mai le 23/03/2024

Il y a tout pile un an, nous assistions au concert d’Avatar au Transbordeur de Lyon, venant présenter son nouvel album, Dance Devil Dance. Le groupe suédois a depuis annoncé une tournée française cette année, qui compte pas moins de 11 dates. Tous ces concerts sont annoncés complets depuis plusieurs semaines, c’est dire l’engouement autour d’Avatar !

URNE

C’est le groupe Urne qui a été choisi pour assurer les premières parties dans nos contrées. À 20h, la Coopérative de Mai est déjà assez remplie et l'ambiance se tamise petit à petit. Urne débute le set avec un titre de son premier album, Serpent & Spirit.  Le trio nous offre un son vraiment lourd, atmosphérique, et malgré la timidité du public au début, Joe Nally (basse / chant) ne se laisse pas abattre. Avec « Becoming The Ocean », single issu du dernier album A Feast On Sorrow, on se laisse transporter par le chant crié, et la batterie volumineuse de James Cook. Angus Neyra (guitare), s’amuse un peu avec les fans du premier rang, et délivre ses parties avec brio.

Le groupe originaire de Londres dédie le morceau « The Burden » à Avatar, et nous explique que sur cette tournée c’est la première fois qu'il joue en France. L’accueil est donc à la hauteur des attentes. Puis Urne nous laisse avec « Desolate Heart », également issu du dernier opus qui a été entièrement produit par Joe Duplantier (Gojira). C'est d'ailleurs ce dernier qui joue du piano sur la piste enregistrée d'introduction de ce morceau poignant, mélodique mais très heavy dans sa composition. Avec un set qui alterne stoner, sludge et heavy metal, Urne a su chauffer la salle comme il se doit. Le public est prêt pour la tête d’affiche de la soirée.

AVATAR

Si une année nous sépare du dernier show d’Avatar dans la région, il faut dire que le spectacle est le même (à quelques détails près). La scénographie est identique et la setlist quasiment également. La Coopérative de Mai s’est bien remplie, il n’y a presque plus de place dans la fosse. Les fans s’impatientent et scandent le nom du groupe en attendant. The Great Metal Circus, cette nouvelle tournée, porte bien son nom. Nous apercevons quelques visages de clowns dans le public, ainsi que d’autres masques de cirque. La plupart des fans portent fièrement du merch à l’effigie d’Avatar.

Quand les lumières s’éteignent à 21h10 et que l’on entend les cloches de « Dance Devil Dance », la foule se met à hurler. C’est d’abord John Alfredsson qui s’installe en premier derrière les fûts, suivis des guitaristes Jonas Jarlsby et Tim Öhrström, puis Henrik Sandelin à la basse. Johannes Eckerström arrive ensuite tout sourire et le show est lancé : pyrotechnie, éclairage en masse et fumée… le concert démarre en fanfare ! Les morceaux du dernier album font mouche. « Valley Of Disease », « Chimp Mosh Pit » ou encore « Do You Feel in Control? » sont chantés à tout va par les 1500 personnes présentes.

Oui, on sait comment se déroule un concert d’Avatar, mais il est toujours plaisant d’assister à ce freak show débordant d’énergie. Les classiques comme « Paint Me Red », « Bloody Angel », « Black Waltz » font toujours plaisir, et sont interprétés avec tellement de justesse qu’on en redemande. Comme à son habitude, le chanteur Johannes Eckerström nous offre sa plus belle démonstration de sculpteur de ballon sur « Puppet Show », alors qu’il vient d’escalader le balcon de la salle.

D’ailleurs, c’est une belle communion avec le public qui émane des concerts d’Avatar, et le frontman l’a bien compris, puisqu’il répète plusieurs fois « Merci Clermont-Ferrand », entre ses petites prises de parole. Mais il sait aussi se faire discret, notamment pour laisser place à Tim et Jonas, pour un épique duel de guitares. Bien évidemment, tout est orchestré à la perfection, mais le groupe sait laisser une petite part de spontanéité, ce qui rapproche fort ses membres de leurs fans.

La nouveauté sur ce concert, c’est bien sûr l’apparition sur la setlist d’une des nouvelles chansons d’Avatar, à savoir « Make It Rain », sortie quelques jours plus tôt. Ce titre n'était disponible jusque là que comme bonus d'un vinyle en édition limitée. Cette chanson fait son effet en live, et le public semble conquis. John Alfredsson a son moment de gloire lui aussi, en particulier sur « Colossus », où une deuxième batterie se place sur le devant de la scène, lui permettant de briller tout en réussissant le tour de force de jouer debout. Parmi les moments phares, le fameux cadeau (apporté par le « bourreau ») qui s’ouvre afin de dévoiler Johannes Eckerström tenant des ballons de baudruche colorés, ou encore la balade « Tower » interprétée par le vocaliste seul au piano.

On pourrait aussi parler de l’instant rave party avant le couronnement de Jonas Jarlsby, le roi d’Avatar Country. En tous cas, niveau lumières, le public est servi. Il a même le droit à des confettis tirés depuis la scène, ce qui amplifie la fête. Après un discours humoristique de Johannes, le public réclame trois chansons pour le rappel. Nous avons gagné « The Dirt I’m Buried In », toujours aussi incroyable en live, « Smells Like A Freakshow », un incontournable et « Hail The Apocalypse », qui laisse la salle sens dessus dessous.

Le quintet suédois, qui partage un amour spécial avec ses fans français, ne nous a pas déçus, encore une fois. Avatar est un de ces groupes qui se démarque, non seulement grâce à ses visuels travaillés, mais aussi grâce à des prestations uniques, millimétrées mais pas moins épatantes. Si le concert était très similaire à celui qu’on a vécu il y a un an, on ne peut qu’exprimer notre plaisir à voir ce groupe.

Photos : Florentine Pautet, toute reproduction interdite sans l’accord de la photographe.



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