Il aura fallu attendre près de seize ans pour qu'Argile, side-project des membres de Misanthrope, achèvent sa trilogie d'albums entamée avec Monotonous Moment of a Monologue en 2002. A l'occasion de la sortie de Spleen Angel, Philippe Courtois, chanteur de Misanthrope et d'Argile a accepté de répondre à nos questions.
Bonjour Philippe et merci à toi de nous accorder ce nouvel entretien pour La Grosse Radio.
Bonjour, c’est un plaisir partagé, comme je vais donner très peu d’interviews, c’est agréable d’échanger avec toi pour la Grosse Radio sur notre album d'Argile.
Argile vient enfin de sortir son troisième album, quatorze ans après Monumental Monolith. Je sais que ce projet, le troisième Acte de la trilogie, te tenait vraiment à cœur. Comment te sens-tu après cette sortie ?
Ça me fait un bien fou, nous avons tellement attendu ce moment de partage afin de mettre en commun la musique du Spleen Angel d’Argile avec vous. Je suis tellement enthousiaste que j’ai même appuyé sur le bouton "release sortie immédiate" le 29 mars pour la version digitale et le streaming. C'est à dire plus d’un mois avant la sortie des produits physiques qui sortent finalement le vendredi 26 avril 2024. J’avais promis à de nombreux supporters de composer et surtout de terminer pour eux ce grand final. C’est chose faite. Il y a quatre ans de travail, entre les démos, la préproduction, l’enregistrement, le mastering, l’artwork, la postproduction et la sortie. C’est un véritable soulagement. Il s'est ainsi écoulé 22 ans entre le premier et le dernier chapitre de cette trilogie. C’est une grande partie de ma vie d’adulte.
Argile a commencé comme un side project de Misanthrope, initialement porté par toi et Jean-Jacques Moréac. Les débuts étaient un peu plus « artisanaux » si je puis dire car tu as écrit et enregistré Monotonous Moments of a Monologue chez toi. Ce nouvel album sonne bien plus mature et on sent que le travail de composition s'est fait de manière collégiale avec des apports d'Anthony, Gaël et Jean-Jacques. Quel est ton sentiment sur cette évolution ?
Exactement, nous pouvons parler de side project des membres de Misanthrope mais je préfère utiliser le terme de spin-off des albums du groupe. Car on reste 100% ancré dans la cosmogonie de Misanthrope. C’est une sorte de rêve de notre personnage central Alceste de Haine (le descendant immortel du anti-héros de la pièce de théâtre de Molière Le Misanthrope). Alceste "spleene", il se retrouve dans une sorte de coma, une sorte de rêve où les illusions prennent le pas sur sa réalité d’être immortel. Le tout dans un contexte antique, morbide et d’une macabre nécromancie. La trilogie d’Argile est le grand Péplum de Misanthrope.
Les musiciens du groupe se sont intégrés au fur et à mesures au projet en fonction de leurs disponibilités et de leurs envies. Rien n’était figé. Cette épopée épique, macabre et héroïque s’est déployée sur trente années. Notre premier album a été enregistré dans notre premier home studio à l'été 2002, sans contrainte de temps, sans aucune supervision (simplement Jean-Jacques Moréac et moi avec un Mac, ma guitare Vigier, une basse et trois micros). Pour ce premier CD d'Argile, The Monotonous of a Monologue, nous avons quand même cassé la tirelire d’Holy Records pour le mixer au fameux Fredman studio de Göteborg en Suède.
Gaël Féret (batterie) a rejoint le groupe quelques années avant le second CD, Monumental Monolith, qui fût enregistré à Paris en janvier 2008. Très rapidement, en 48h les parties de basse, de batterie et de chants étaient dans le Pro-Tools au sein des mythique Studios Davout. Et nous sortons vendredi prochain le troisième et le Grand Final de la trilogie, Spleen Angel. Enregistré et arrangé cette fois par l’intégralité du line-up de Misanthrope. C'est-à-dire avec cette fois-ci aux guitares Monsieur Anthony Scemama que l’on ne présente plus. C’est aussi notre premier album entièrement enregistré et mixé au Studio Henosis par Frédéric Gervais. J’ai le sentiment que nous sommes partis d’un projet solo ou duo à un véritable spin-off complet du groupe Misanthrope. Car pour Spleen Angel les arrangements sont collégiaux. J’ai composé la trame, les riffs et certaines structures de façon très primitives et chaque musicien à complètement arrangé la partie de son instrument. C’est flagrant, ça s’entend, il y a de nombreux breaks qui sont même composés par Gaël. Je ne les remercierais jamais assez pour leur énorme investissement artistique.
A mon sens, on retrouve la patte Misanthrope, avec toujours ce style avant-gardiste qui s'affranchit des styles, mais l'identité Argile est pour autant respectée. Comment parvenir à concilier ces deux entités lorsque vous écrivez ?
Merci, c’est une remarque très importante. C’est notre petit jardin secret. Nous nous imposons des codes, des références et une certaine nostalgie musicale dans la façon de faire du metal extrême. Il y a un cahier des charges assez poussé. Les tempi sont généralement plus lents, la langue est anglaise, les riffs sont massifs et lourds etc… nous essayons d’être cohérent et très authentique avec la musique du début des ’90, au style avant-garde doom-death que nous aimons tant. Et avec l’expérience nous avons réussi à faire remonter l’identité et le respect d’Argile dans nos titres. Spleen Angel est l’album que nous voulions entendre. Il n’y a aucun compromis, comme toujours d’ailleurs avec nous quatre. C’est un pur plaisir.
Pour l’anecdote, un morceau comme « Galatia » sur ΑXΩ - Alpha X Omega : Le Magistère de l'Abnégation aurait dû est mis de côté pour Spleen Angel par exemple. Il est vraiment dans le style Argile. Mais nous lui trouvons aussi sa place sur cet album de 2017. Il y a une fine frontière et nous essayons de bien la respecter avec subtilité. Nous nous devions de bien honorer les règles du groupe pour terminer avec fierté cette trilogie. Personne ne sera déçu, nous vous en avions fait la promesse.
Le choix était donc clair dès le départ pour la langue utilisée, pour bien dissocier les deux projets ?
Oui très certainement, le chant en français reste un frein évident dans le metal extrême. Le grand public ne comprend pas pourquoi nous chantons en français dans Misanthrope alors que c’est l’ADN du groupe. Pour Argile c’est intégralement en anglais, car j’adore cette langue, j’adore chanter en anglais et ça va tellement bien à Argile. J’ai fait quelques adaptations d’Argile chantées en français, ça marche moins bien que le résultat actuel. Chanter en anglais me permet de me perfectionner, j’ai beaucoup travaillé l’accent et la prononciation sur Spleen Angel, j’adore travailler et surmonter des challenges. Nous venons de sortir en streaming « Cathedral Master Builder » qui est « Bâtisseur de Cathédrales » [classique de Misanthrope, NDLR] pour la première fois en anglais et ça fonctionne super bien.
Tu qualifies le style d'Argile d'avant-garde doom metal. Pourtant, on va au-delà du doom, même si les tempi des morceaux sont relativement lents (comme sur "Mineral StyxMata" ou "Momentum of Regret"), on trouve également des titres beaucoup plus enlevés comme "Madoror" ou "From Golgotha to Pandaemonium", voire même de l'orchestral comme le sublime "Spectrum Symphony", sur lequel Pierre Le Pape (Melted Space, Seth) est intervenu. Quel était le mot d'ordre lorsque vous avez écrit ces titres ?
Oui nous allons toujours au-delà des limites. Nous ne pouvons pas nous arrêter sur un style ou sur un tempo. C’est une trilogie ou la musique est en effervescence. Il y a du sentiment, de la rage et de l’émotion… c’est un spectacle antique au cœur d’une arène. Tu es placé au cœur d’un combat de gladiateurs funèbres. Ils se livrent un combat en dansant autour de toi. Encore merci à Pierre Le Pape pour son colossal travail sur « Spectrum Symphony » (ce fût un plaisir de travailler enfin ensemble). Sur ce titre orchestral, la bataille tourne à la folie entre notre Spectre (en sainte quête du sceptre de Lucifer) et Belzébuth, il y a une fureur antique palpable… Oui, parfois, il fallait accélérer les tempi pour coller au mieux à la furie de cet assaut fantasmé. Le style est doom, mais il y a l’ardeur du dark metal, et de titanesques riffs thrash tranchants surplombent l’œuvre dans des envolées lyriques. Nous en avons conscience, cet album est difficilement descriptible tellement Spleen Angel est varié, il faut vivre l’écoute auditive de 77 minutes.
Sur les deux précédents opus, on trouvait une reprise (de Darkthrone sur MmoaM et de Celtic Frost sur Monumental Monolith). Pourquoi ne pas avoir réitéré l'expérience sur celui-ci ?
Nous avons évidemment enregistré une reprise pour Spleen Angel afin de bien rester au plus proche du concept des deux premiers albums. Mais nous nous sommes retrouvés dans une impasse avec un double album de 88 minutes. Nous avons donc retiré la reprise et amputé « Spectrum Symphony » de six minutes car la version d’origine est un morceau de onze minutes. Aujourd’hui tout rentre dans un seul CD de 77 minutes. Et c’est déjà beaucoup car il y a une limite technique du support de 79 minutes.
Le seul reproche que l’on me fait sur Spleen Angel c’est qu’en 2024 les auditeurs ne sont pas prêt pour ingurgiter 77 minutes de musique. C’est semble-t-il très difficile d’avoir l’attention du public plus de quelques minutes de nos jours. Cela semble être la malédiction pour les compositeurs qui aiment expérimenter. Je ne voulais pas fragmenter Spleen Angel en deux CD car nous avons une vision globale de l’œuvre. L’amputer légèrement, était après mûre réflexion, la meilleure solution. 77 minutes c’est déjà colossal mais ça rentre dans un cadre et cela nous convient ! Nous sommes déjà tellement hors normes par de multiples aspects.
Pour les fans de Misanthrope, il y a un petit côté événement sur cet album, avec le retour de Jean-Baptiste Boitel sur un titre, « Macabrïeta ». Comment avez-vous vécu ces sessions avec lui ?
Et oui c’est un miracle. Nous n’avions pas eu de musique de Jean-Baptiste Boitel depuis le titre « LXXXIV L’IrréméDIABLE » de 2007 qui clôture l’album du même nom. Une fois de plus c’est grâce à Argile que ces retrouvailles artistiques ont eu lieu. J’aime le groupe Argile car il ouvre le champ des possibilités à l’infini. Comme toujours c’est un véritable plaisir de réaliser et de composer un morceau avec le colosse Jean-Baptiste Boitel, c’est une machine de guerre qui contrôle et maitrise le son. Il est très exigeant, j’ai dû recommencer un nombre incalculable de fois mes parties pour la préproduction de la chanson. Il a produit la musique de A à Z, la structure, les sons. C’est le seul titre de l’album non enregistré et non mixé au Studio Henosis. Il est descendu à Angers pour enregistrer ma voix. Nous sommes les deux seuls intervenant sur ce titre. « Macabrïeta » fait véritablement respirer l’album et il apporte une modernité aussi extraordinaire qu’inattendue à Spleen Angel. Mais au-delà du grand artiste qu’il est, Jean-Baptiste Boitel est surtout un frère pour nous et il nous manque.
Lorsque vous avez donné quelques concerts sous le nom d'Argile, en 2015 (au Hellfest notamment), Olivia Scemama vous accompagnait alors à la basse, pour que Jean-Jacques puisse jouer de la guitare. Pourquoi ne pas avoir convié Olivia à se joindre à vous sur cet effort studio ?
Cela n’a jamais été ni évoqué, ni prévu. Olivia est notre amie, c’est une bassiste extraordinaire, elle est dans le line-up live des deux uniques concerts que nous avons donnés avec Argile. Et si un prochain concert ce profil à l’horizon, elle sera, nous l’espérons, avec nous. Nous voulions conclure la trilogie d’Argile avec le line-up complet de Misanthrope. Notre bassiste c’est Jean-Jacques Moréac et nous avons maintenant Anthony Scemama aux guitares et aux arrangements et ça marche extrêmement bien avec cette nouvelle formule de clôture.
Vous avez déjà donné un concert cette année en Bretagne sous le nom Misanthrope. Envisagez-vous de jouer prochainement des titres d'Argile sous le nom Misanthrope ou bien pensez-vous faire encore quelques concerts sous le nom d'Argile uniquement ?
C’est un sujet qui fâche, nous sommes en désaccord sur cette question et comme nous évitons les polémiques au sein du groupe, nous n’en parlons plus. Nous attendons les propositions concrète avant de trancher sur le choix. Pour le moment nous devons avancer, faire la promotion de Spleen Angel et dire au monde entier que cet album existe, qu’il faut l’écouter et le soutenir pour que nous restions debout… sinon il sera noyé parmi les 5 000 autres albums de metal qui sortent chaque année.
Parlons un peu de l'œuvre qui orne la pochette. Il s'agit de Effet de Lune, peint en 1883 par Jules-Eugène Lenepveu. Comment as-tu découvert cette œuvre et pourquoi l'avoir choisie pour illustrer Spleen Angel ?
Depuis quelques années je me passionne pour le XIXème siècle, au niveau de la littérature dans un premier temps mais aussi au niveau des autres arts, la sculpture, la ferronnerie, l’architecture, la mosaïque et bien sûr la peinture. Je revis mon adolescence où j’étais plongé dans les livres d’art de mon grand frère qui était à cette époque étudiant à l’Ecole supérieur d’arts graphiques de Paris (rue du Dragon). Pour l’anecdote c’est mon frère qui est l’auteur du premier logo de Misanthrope, de Nightfall, d’Holy Records et des photos de couverture des deux premiers albums d’Argile.
J’ai très longtemps cherché la bonne illustration pour notre Spleen Angel, l’œuvre rare et authentique. Et la curiosité dans mes recherches m’a fait tomber sur l’œuvre du peintre angevin maudit : Jules-Eugène Lenepveu. Il est remarquable pour ses peintures décoratives. Au XIXème siècle tout était peint, les murs intérieurs, les plafonds, les boiseries. Ses chefs d’œuvre sont la coupole peinte de la salle de spectacle du Grand Théâtre d'Angers en 1871, Les Muses et les Heures du jour et de la nuit à l'Opéra Garnier à Paris (1872) et Le Cycle de la vie de Jeanne d'Arc en 1890 au Panthéon de Paris. Il est maudit car aujourd’hui presque tout a disparu, parti en fumée lors d’un incendie ou est aujourd’hui masqué par d’autres œuvres… même son nom est tombé dans les limbes de l’oubli.
Lors d’une recherche nocturne, je suis tombé amoureux de Velléda (prêtresse et prophétesse gauloise germanique), son histoire passionnante et son mouvement sur la toile de Jules-Eugène Lenepveu intitulée Effet de lune datant de 1883. J’ai expliqué mon projet de pochette d’album au musée des Beaux-Arts de Quimper et j’ai acheté l’autorisation des droits d’exploitation de l’œuvre. En Janvier 2023, j'ai pu admirer le tableau "en vrai" lors de la sublime exposition au musée des Beaux-Arts d'Angers (Jules-Eugène Lenepveu, peintre du monumental). J’étais extasié, je venais de rencontrer mon Spleen Angel.
Les photos promotionnelles reprennent le masque de la Peste que tu portais sur scène en 2015. Peux-tu nous parler de ce concept visuel et de comment il s'inscrit dans l'expérience Argile ?
C’est la divine photographe Rachel Daucé qui a réalisé ce photo shoot en terre bretonne. Pour l’anecdote je l’ai rencontrée à Stockholm en Suède et elle a déjà réalisé avec nous les photos de notre EP Bâtisseur de Cathédrales : Les Fissures de l'Édifice. Oui c’est aussi mon masque de scène, c’est un masque de cuir réalisé à la main par un artiste du Var. C’est le personnage d’Argile, une sorte de bête post-apocalyptique, un chasseur de démons. Il représente probablement le reflet du spectre de « Spectrum Symphony » (ce spectre, en quête sainte pour dérober le sceptre de Lucifer combattant Belzébuth et ses démons car il est le détenteur de la « Lance du Destin », La Sainte Lance, Lancea Longini en latin). Il y a un grand message dans l’énigme d’Argile/Misanthrope, à vous de le découvrir car tout est lié depuis la nuit des temps.
Un dernier mot sur Misanthrope. Vous avez sorti l'an passé une réédition pour les 25 ans de Visionnaire. Quel regard portes tu sur cet album un quart de siècle après sa sortie ?
Quel album ce Visionnaire, j’adore ! La réédition est juste terrible au niveau de la qualité du son des vinyles, du remaster du CD et des magnifiques produits double vinyles. Nous avons pu corriger les quelques coquilles qu’il y avait sur la version de 1997. Nous sommes très satisfaits du son, nous avons changé l’échantillonnage du Master DAT de la matrice originelle issue du mixage du Studio Fredman de l’époque en 24 Bits 48kHz. Maintenant, le son est juste excellent. C’est un disque fou, il représente énormément pour nous, c’est notre premier enregistrement à l’international. Je n’avais que 26 ans et Jean-Jacques 22 ou 23 ans comme Jean-Baptiste Boitel quand nous sommes entrés avec le producteur Fredrik Nordström dans le mythique Studio Fredman de Göteborg suède. Pile entre Hammerfall, In Flames, At The Gates et Dark Tranquillity. C’était hallucinant, le matériel était de top qualité comparé aux studio français de l’époque, c’étaient vraiment des professionnels au service du metal. Il n’y a que des bons souvenirs sur cet enregistrement, cet album regorge d’une folie incontrôlable. Visionnaire est un album angulaire de notre carrière : des titres tels que « Bâtisseur de Cathédrales » et « Le Silence des Grottes » y sont gravés à jamais, c’est inoubliable. J’adore cette réédition et avoir en grand format la pochette réalisée par Séverine Foujanet, l’artwork et les photos c’est un cadeau inespéré.
Merci Philippe pour tes réponses. Je te laisse le mot de la fin pour les lecteurs de La Grosse Radio !
Une immense Merci pour ton excellente interview. Nous sommes très heureux des dernières années avec les deux groupes. Nous avons fait d’énormes avancés artistiques, techniques, des tournées thématiques et nous avons sortie 5 gros bundles entre noël 2019 et aujourd’hui :
- Bâtisseur de Cathédrales : Les Fissures de l'édifice Décembre 2019 ;
- Misanthrope Immortel 20th Anniversary Edition Septembre 2021 ;
- Les Déclinistes Décembre 2022 ;
- Visionnaire 25th Anniversary Edition Décembre 2023 ;
- Spleen Angel Avril 2024.
Malgré l’énergie et le travail colossal que cela représente nous sommes ravis de pouvoir offrir aux Bâtisseurs de telles productions de qualité. Découvrez-nous en streaming. N’hésitez pas à visiter notre boutique pour faire l’acquisition de nos produits physiques en éditions ultra limitée à parfois juste à 100 exemplaires. Nous aimons nous réaliser, nous sommes en suractivité, nous sommes en vie, constants, hyper motivés, créatifs et vous nous le rendez bien. Merci la vie, Merci à la Musique et Merci au Metal Extreme.
Aeternitas
Interview réalisée par mail en avril 2024.
Photographie promotionnelle : © Rachel Daucé / DR, avec l'aimable autorisation du groupe.