Marduk au Hellfest 2013


Temple – Dimanche 23 Juin 2013 – 21H45

Que pouvons-nous rajouter sur une prestation de Marduk qui n’a pas encore été dite ? Si ce n’est que ce sont les meilleurs ! Ils jouent avec une puissance phénoménale tout en laissant place aux finesses des lignes mélodiques de chaque instrument.

L’agressivité de Mortuus, la jambe en avant, accroché à son pied de micro comme celle du loup prêt à mordre. Le gant en acier cloué agrippant agressivement son micro comme un os.

Les titres s’enchainent dans une logique implacable alternant morceaux anciens (« The Black... ») et titres tirés du dernier album en date Serpent Sermon dont l'éponyme entame les hostilités sous un déluge de riffs oppressants et qui sera suivi plus tard par un «Temple of Decay » mid-tempo des plus envoutant.

 

Marduk

Le Black Metal fait de breaks des suédois ne lasse jamais. Il est logique. C’est un bloc, un pic auquel on peut s’accrocher sans jamais s’en lasser. Le blast beat de Lars Broddesson est implacable et trace la route d’une prestation « In Your Face ». La porte du placard du meuble en bois au fameux logo bleu et jaune venant de Suède va laisser une grosse marque au travers de votre visage complètement éberlué devant ce bloc musical comme avec « Nowhere, No-One, Nothing » de Wormwood qui a toute sa place sur scène ou « Womb of Perishableness » du plus controversé Rom 5 :12.

Les riffs de Morgan sont d’une précision chirurgicale découpant les chairs le plus profondément comme sur l’indémodable « Blooddawn » qui déclenche instantanément une explosion au milieu du public telle une grenade que l’on vient à peine de dégoupiller.

 

Marduk

Oui je vous entends déjà derrière votre clavier en train de taper avec vos petits doigts mesquins « oui mais Serpent Sermon est beaucoup moins bon… gna gna gna, gna gna gna et puis celui d’avant encore moins…, et puis,…». Et alors ? Vous avez bougé votre derrière, qui n’est plus qu’un escarre noircissant à force de rester devant vote ordinateur, pour aller les écouter en live afin de voir ce que cette déflagration allait donner devant vos yeux à peine protégés par votre deuxième paire de lunettes à 1 € ? Et bien non ! Marduk arrive à décupler la puissance d’un titre qui parfois relativement moyen sur disque pour en faire un chef d’œuvre sur scène. C’et comme ça ; certains transforment tout en fiente de mouette sur scène, et d’autres exaltent un petit rien en pièce maitresse d’une setlist ne sachant plus si le titre fait parti de l’histoire du groupe ou non.

 

Marduk

« Wolves - Many miles they went - To reach this point - They went here to seek what they lost ». Nous on a rien perdu, si ce n’est 90 dB…

Marduk, c’est ça, difficilement descriptible pour le communs des mortels totalement réticents à ce genre de groupe ; mais Marduk reste Marduk, des mecs qui peuvent arriver en retard, sortir de leur tour bus, balancer deux trois balances sous des capuches afin que l’on ne les reconnaisse pas et puis faire demi-tour avant  de remonter sur scène et vous atomiser pauvre terrien d’une manière encore plus forte, plus puissante et plus insaisissable que tous les groupes que vous aurez pu écouter sous la Temple pendant trois jours. Heureusement que la programmation les a mis le dimanche sinon on aurait des difficultés pour les deux jours restants.

 

Marduk

Marduk, c’est la guerre, les panzers, l’ultra-violence contrôlée par des breaks opportuns, des riffs que l’on pourrait dire « mais pourquoi n’y ai-je pas pensé avant ? ». Mais parce que tu n’es rien et Marduk est tout ! Le reste n’est que littérature…

Lionel / Born 666

 

Photo : Lionel / Born 666 / © 2013 & Thomas Orlanth / © 2013
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

 



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces articles en relation peuvent aussi vous intéresser...

Ces artistes en relation peuvent aussi vous intéresser...