Ghost présente son film Rite Here Rite Now, et un morceau inédit

Ghost crée l'événement ce weekend en sortant son premier long-métrage, présenté dans les cinémas du monde entier. A quelques heures de la projection dans les salles françaises, prévue ce dimanche 23 juin à 20h, le groupe a dévoilé la setlist de la bande originale du film Rite Here Rite Now, ainsi qu'un morceau inédit, figurant au générique de fin. 

Nouveau flashback pour Ghost qui vient de dévoiler "The Future Is a Foreign Land", qui figurera au générique de fin du long métrage Rite Here Rite Now. Ultime morceau d'une trinité soi-disant créée en 1969 quand Papa Nihil était, selon l'arc narratif fictif, aux commandes du groupe débutant, ce morceau complète les célèbres "Kiss the Go-Goat" et le hit viral "Mary on a Cross", sortis en 2019 sur l'EP Seven Inches of Satanic Panic.

Ghost a également dévoilé la liste des titres de Rite Here Rite Now, composée de titres enregistrés au Kia Forum de Los Angeles en septembre 2023, à l'exception de "The Future Is a Foreign Land" :

01) Imperium
02) Kaisarion
03) Rats
04) Faith
05) Spillways
06) Cirice
07) Absolution
08) Call Me Little Sunshine
09) Watcher In The Sky
10) If You Have Ghosts (Chamber Version)
11) Twenties
12) Miasma
13) Mary On A Cross
14) Respite On The Spitalfields
15) Kiss The Go-Goat
16) Dance Macabre
17) Square Hammer
18) The Future Is A Foreign Land

Article originel du 19 juin 2024 : 

Et si on parlait cinéma pour changer ? Car oui, ce mardi, La Grosse Radio a eu la chance de pouvoir assister à l’avant-première d’un film bien particulier ! En effet, pour leur dernière tournée américaine et de leur passage à Los Angeles l’été dernier, la bande suédoise Ghost et son leader Tobias Forge en ont profité pour réaliser leur premier long-métrage. Et pas des moindres, car Rite Here Rite Now, en référence à l’indémodable tube “Square Hammer” mêle un live show spectaculaire avec de nombreux passages narratifs. Une occasion en or pour en découvrir plus sur l’univers du groupe de rock occulte satirique et de son fameux “ministère”, en charge de prêcher la bonne parole façon rock ’n’ roll.

Le film sortira en France dans certaines salles de cinéma et ne sera diffusé qu’une seule fois ce dimanche 23 juin à 20h. Mais alors, faut-il craquer pour aller voir Ghost en salles ? Le film nous donne t-il des indices sur la suite de l’avenir d’un groupe référence  ? La réponse dans cette chronique. Et soyez rassuré, vous ne serez pas spoilés sur l’intrigue. Aussi cette chronique est découpée en différentes thématiques pour que vous puissiez vous faire votre propre avis sans vous retirer l’effet de surprise.

Le live à Los Angeles, un beau souvenir de la dernière tournée

S’il faut commencer par parler de Rite Here Rite Now, comment ne pas commencer par parler du live en lui-même, un incontournable pour tous les fans de Ghost qui ont assisté à la tournée. Et il est aussi une très bonne porte d’entrée pour ceux qui ne connaissent pas ou peu le groupe de Tobias Forge. Très clairement, le live proposé embellit les chansons déjà jouées sur la tournée, et le son capté fait la belle part à l’interprétation live. Notamment le clavier qui permet de donner une ambiance très disco et dansantes aux chansons sur album, notamment sur “Kiss the Goat”, ou “Mary on a Cross”. Aussi notables, les harmonies vocales, le riche jeu de guitares et les quelques petites fioritures musicales sont très bien retranscrits. Tous ces éléments raviront les fans qui aiment distinguer ces petits détails qui diffèrent des versions sur album.

Et comment ne pas parler de la très attendue version live de “Twenties”, morceau qui mélange riffs metal et rythmiques bossa nova et reggaeton ? Pour le moment encore jamais joué en Europe, ce morceau est mis en scène avec une chorégraphie de danseurs-squelettes qui marque véritablement marqué les esprits. C’est à se demander si ces derniers ne seront pas réutilisés dans un clip, ou une autre tournée. Un apport indéniable à la direction artistique du groupe.

Une autre exclusivité est l’interprétation acoustique/classique de “If You Have Ghosts”, moment fort de ce concert, ou le retour sur la setlist de "Absolution" qui n'avait pas été joué en Europe. Ce live comporte donc ces quelques petites exclusivités en plus qui raviront certainement ceux qui ont apprécié la dernière tournée. Un petit bémol peut-être néanmoins : l’absence de reprises de leur dernier EP, Phantomime, comme “Jesus He Knows Me”.

Charismatique chanteur, Tobias Forge, sous les traits de Papa IV, joue les premiers rôles avec un jeu de scène à son paroxysme, de nombreuses interventions, interactions et blagues avec le public, bien renouvelées par rapport à sa tournée en Europe. D’ailleurs mention spéciale pour une réplique très propre à la vile de Los Angeles, et en lien avec un des morceaux du groupe…

Une réalisation très convaincante, au service du show et de la narration

Il se pose forcément la question de savoir si l’enchainement des passages narratifs et du live show fonctionne. Tobias Forge et Alex Ross Perry, en charge de la réalisation, ont eu la bonne idée d’intégrer les passages narratifs au début et à la fin du concert, ainsi que lors des petites entractes derrière la scène entre les morceaux. En réalité, les histoires racontés par Papa Emeritus s’intègrent au sein même du concert, ce qui permet de faire suivre une histoire au spectateur en même temps qu’il profite du show. Comptez environ  20% de parties narratives pour 80% de parties live.

Toutefois, certaines scènes narratives manquent parfois un peu de contenu, certaines sont trop courtes et font un peu office de remplissage. Parfois le son du concert est un muté et laisse place à une scène narrative dont on se serait bien passé. Alors qu'en même temps, cette partie même du show aurait mérité d’être entendue sans atténuation. Car oui, le concert continue quand Papa IV parle en backstage... Mais dans l’ensemble la proposition fonctionne quand même bien.  C’est sûrement l'un des premiers films qui tente une telle approche ! Chapeau donc.

Les prises de vue et les plans sont sans doute ce qui ressort le mieux en termes de live-vidéo. La diffusion sur grand écran donne l’impression d’assister à un véritable concert, comme si on était au plus proche des musiciens. Lorsque des flammes jaillissent, ou que des feux d’artifice se déclenchent on le ressent quasiment comme si c’était en face de nous. Idem pour les éclairages sur les chansons qui n’ont sûrement jamais été aussi bien retranscrits en vidéo. Certains spectateurs sont parfois filmés, mais de manière très ponctuelle. Le tout, toujours de manière très pertinente (en parallèle d’un moment spécifique du concert ou pour retranscrire une émotion particulière).

Le jeu de scène au plus proche des artistes permet de mettre en valeur le comportement des musiciens qu’on aurait pu rater en live. Par exemple le fait que les Ghouls et Ghoulettes musiciens tentent de voler à plusieurs reprises la vedette au chanteur. Et la liste de ces petits jeux de scène est longue (le comportement sexualisé et malsain de Papa IV en premier lieu)… Enfin, il faut vraiment parler de la scène du saut du chanteur, qui fera sûrement l’objet de memes ou gifs sur les réseaux sociaux.

La qualité des costumes que ce soit les différentes vestes, chapeau, coiffe, maquillage ou encore autres costumes, est toujours aussi bien présente. Papa Emeritus IV dernier a d’ailleurs profité du film pour élargir encore plus sa garde-robe de costumes de soirées ( et de nouvelles couleurs !).

Une histoire qui permet d’en apprendre plus sur l’univers de Ghost, et qui donne des indices sur la suite ?

Ghost a toujours eu pour tradition de fonctionner par cycle (un ou deux albums par cycle). Dans chaque cycle, un nouveau Papa Emeritus remplace le précédent pour devenir la rock star du ministère, à l'exception de l'actuel patriarche, le Cardinal Copia de Prequelle devenu Papa IV avec Impera. Une façon de diffuser la “bonne parole”. Lors de ce concert si particulier, la thématique du cycle est un peu le fil rouge de l’histoire. La partie ci-dessous évoque un peu l’intrigue du film - vous voici prévenus !

Le film diffuse en effet cette philosophie de vivre l’instant présent. Le message met en avant le fait que notre temps sur terre est éphémère, et qu'il faut donc en profiter. [Tobias Forge, questionné sur l'avenir de Papa IV en 2023, avait déjà évoqué cet état d'esprit en interview dans nos colonnes, ndlr]. Cette thématique se ressent dans l’histoire en backstage, mais également par les interventions sur scène de Papa IV lors du concert. “La vie est faite de moments heureux et tristes tels une montagne russe. C’est comme ça que la vie fonctionne”. On sent donc que Papa est en train de jouer un concert pas comme les autres… qui sera l’objet de certains événements et révélations. Ce que nous avons apprécié suivre avec grand intérêt.

D’ailleurs cette thématique permet de conférer une atmosphère bien particulière à des chansons du dernier album. “Respite On The Spitalfields” et “Watcher in the Sky” sont par exemple des moments remarquables du film.

Rite Here Rite Now permet de faire comprendre à tout type de spectateur (fan obsessionnel à novice) l’histoire des personnages du groupe. Le long-métrage intègre en outre certains “chapters”, ces vidéos de teasing mettant en scène l’univers fictif du groupe. Et elles sont intégrées de manière plutôt habile en mettant en lumière des questions sur les liens entre les différents personnages. Il y a notamment un focus sur le cardinal Copia devenu Papa Emeritus IV, Sister Imperator, et le saxophoniste Papa Nihil. Cela permet, entre deux petites références et clins d'oeil, des clarifications sur des théories que nombreux fans pouvaient avoir. On aurait alors bien aimé faire un arrêt sur image - ce que feront sans aucun doute les fans les plus passionnés.

Rite Here Rite Now

Le verdict : un live incontournable d’abord à destination des fans de Ghost... mais qui attirera aussi les curieux en quête de découverte musicale !

PS : Et à la question de savoir si on a des indices sur l’avenir de Papa IV, la réponse est oui ! Vous savez donc quoi faire...

Dans l’attente de la sortie d’un éventuel mais très probable DVD, le live fera également l’objet d’une sortie en CD et vinyle, le 26 juillet prochain chez Loma Vista Recordings.

 

Merci à Replica Promotion pour nous avoir permis d’assister à la diffusion presse du long métrage. 

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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