Converge au Hellfest 2013

Samedi 22 juin - 20h45 - Warzone

Converge était déjà présent au Hellfest en 2007 ainsi qu' en 2011 et avait fait l'unanimité des guerriers de la Terrorizer Tent, depuis renommée Warzone (ça aurait pu être à cause de cette prestation). En 2013, avec un album en plus All We Love We Leave Behind, ça promet d'être encore bien rageux.

Il est un peu plus de 20h45, on arrive devant la Warzone et Converge vient tout juste d'envoyer les premiers décibels de « Dark Horses ». Le son est gras et les enceintes déversent une bouillie sonore méchamment corrosive : Ok, on est bien devant les hardcoreux de Boston, sans aucun doute. Jacob Bannon crache ses cordes vocales et parcours la scène de long en large avec une énergie sortie de failles volcaniques prêtent à rentrer en éruption. Côté pit c'est la grosse bagarre, les fauves sont lâchés et prêts à en découdre sévère. Sans répit, le groupe enchaîne avec « Eagles Become Vultures », Ben Koller martèle ses fûts comme un diable, le rythme est effréné et nos oreilles en prennent un sacré coup. Ce qui est certain c'est qu'une fois de plus, on ne sortira pas indemne de cette prestation de Converge. En tout cas pour l'instant « Aimless Arrow » calme un peu les esprits, mais c'est sans compter les lingots que lâchent Kurt Ballou.

Jacob nous présente le prochain titre « Trespasses » issu de leur dernier opus  All We Love We Leave Behind. Il est accueilli comme il se doit par la fosse qui moshe non stop, genoux et coudes sortis, prêts à frapper. Qu'on se le dise, la Warzone n'a jamais aussi bien porté son nom que durant cette heure où le sol vibrait sous les martèlements de centaines de jeunes décérébrés furax. Après le morceau éponyme du dernier album on a le droit un « Sadness Comes Home » en mode hypervitesse, on oublie les headbangs à se décapsuler les cervicales pendant les parties rapides. Le pit est de plus en plus dense, la tension de plus en plus palpable ; on profite des riffs pensants et lourds de « Worms Will Feed / Rats Will Feast » pour se calmer la nuque et les crampes. Converge joue avec nos nerfs, après ces quelques minutes de répit, les cymbales de Ben retentissent et laissent présager un « Reap What You Sow » : c'est cruel. Mais on est quand même sacrément maso parce qu' on aime ça et en fosse on se jette dans tous les sens sur tout le monde. On pardonne à Kurt ses pains, il faut être quand même bien taré pour jouer à ce tempo des trucs aussi tordus.

Increvable, le rouleau compresseur Converge nous assène son hardcore en pleine tronche, non seulement on se prend des mandales niveau musical, des coups de partout mais en plus on a les nerfs à vif avec des titres comme « Glacial Pace » sur lesquels on ne sait plus comment se comporter tellement les changements de tempo sont nombreux. Résultat : on agit comme des bêtes sauvages sur « Versus » dont le refrain est rugit par une bonne partie de la fosse. Entre deux morceaux Jacob nous remercie de notre implication et notre soutient, en même temps, on est tous prêts à y laisser chair et sang ! Épuisés par cette guerre sans merci, on se lâche quand même sur « Veins and Veils », titre récent mais dorénavant adopté. Jacob dépense un telle énergie qu'on se demande s'il ne vomit pas ses tripes après un show pareil. Et on se demande aussi comment on tient encore le coup pour enchaîner avec un braveheart sur « Axe to Fail » après ces 13 morceaux de hargne. Ce soir à la Warzone les mots « paix », « subtilité », « méditation », « caresse » et « gentil » ont totalement disparus de notre vocabulaire, ceux qui nous restent en tête sont plutôt : « guerre », « hématomes », « contusions », « gnons » et « fureur ».

Quand Jacob nous annonce « Last Light », on sent qu'on va encore en prendre plein la tronche, et on est tous sur le qui-vive en attendant la dernière partie du morceau, bien pêchue. On s'éclate une dernière fois la tête avant que les gars quittent la scène. Ils sont immédiatement rappelés à revenir nous mettre une dernière raclée. Ils ne se font pas prier et nous tirent leur dernière flèche avec laquelle on succombe : « Concubine ». Même plus de force pour applaudir, plus de souffle pour crier, on ne sort pas indemne d'une telle bataille.

Après un tel show, on a juste une envie : celle de courir à travers tout le site du Hellfest en hurlant : « Sang et tripailles !!!!! » et balancer des pains à qui n'en veut. Converge : attention, risques soudains de brutalité massive : à consommer sans modération aucune.

Setlist:

Dark Horse
Eagles Become Vultures
Aimless Arrow
Trespasses
All We Love We Leave Behind
Sadness Comes Home
Worms Will Feed / Rats Will Feast
Reap What You Sow
Cutter
Glacial Pace
Versus
Veins and Veils
Heaven in Her Arms
Axe to Fall
Empty on the Inside
The Broken Vow
Last Light

Rappel :
Concubine

Crédit photo: nikolas Ernult: http://www.nikolase.fr



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces articles en relation peuvent aussi vous intéresser...

Kvelertak – Meir

Kvelertak – Meir

Ces artistes en relation peuvent aussi vous intéresser...