Dimanche 23 juin - 17h40 - Temple
La tente noire abritant l'Altar et le Temple se remplit peu à peu. A vrai dire, elle est déjà remplie avant même que le concert de Korpiklaani ne débute et commence même à déborder de tous les côtés lorsque les premières notes résonnent.
Les fans sont clairement venus en nombre pour l'un des rares concerts de folk metal du Hellfest cette année. Du coup, entre ceux qui attendaient avec impatience les finlandais, ceux qui voulaient juste profiter de l'ambiance festive, ceux qui se sont arrêtés intrigués par les sonorités émanants du Temple, et ceux qui passaient par là et qui voyait des gens danser joyeusement, y compris devant la tente, faute de place à l'intérieur; et bien, ça commençait à faire pas mal de monde !
A n'en pas douter, Korpiklaani aurait fait un malheur sur la main stage, mais ne soyons pas trop difficiles, la répartition des groupes entre les différentes scènes tout au long du festival m'a semblé globalement très bien pensée et respectait une logique musicale. Par exemple, les groupes à connotation folk jouaient tous sur le Temple.
A l'instar de leurs compatriotes Finntroll qui avait joué ici même la veille, Korpiklaani est un groupe dont la prestation garantie la bonne humeur et la fête parmi les spectateurs.
D'ailleurs, le choix de la setlist a clairement mis en avant les chansons les plus festives comme Vodka, Ievan Polka, Wooden Pints et bien sûr Beer Beer.
Qu'on aime ou qu'on aime pas le folk metal, reconnaissons que Korpiklaani assure la fête. Même si on est fan de gros grind qui tâche ou heavy metal mélodique, comment résister aux joies simples du pogo-polka ?
En fait, le public s'est déchaîné. Tous les gens qui de près ou de loin voulaient faire la fête et slammer se sont donnés le mot et se sont retrouvés devant les finlandais.
Dès le début du concert, ce fût un flot quasi-incessants de slammeurs.
D'ailleurs, c'est la première fois du festival que je voyais que la sécurité était presque débordée dès les premières chansons. En bons professionnels, ils ont appellé aussitôt des renforts et les voilà une bonne dizaine pour canaliser les fans slammeurs qui ne cessent d'arriver par vagues. D'ailleurs, en passant j'en profite pour tirer mon chapeau aux gars de la sécurité qui ont fait vraiment un super boulot tout au long du festival: efficaces, sympas mais fermes. Bref, tout ce qu'il faut pour que les fans de slamms puissent s'adonner à leur passion en toute sécurité et surtout, dans la bonne humeur.
La bonne humeur, c'est justement ce que le public est venu chercher ici. Preuve en est avec la grande concentration de gens costumés dans le pit. On voyait des belles aux bois dormants aux jambes poilues, des super-héros comme Flash et tout ce qui pouvait passer dans l'esprit débridé des festivaliers slammer et courrir le long des barrières pour refaire un tour comme dans un manège géant.
Et ça a duré comme ça pendant tout le concert !
Les musiciens étaient communicatifs, et on voyait le plaisir sur le visage de Jonne Järvelä et de Kalle Cane Savijärvi, sans oublier la bonhomie naturelle de Jarkko Aaltonen. Seul Tuomas Rounakari semblait plus concentré sur son violon, mais ce qui n'entâchait en rien sa performance.
Décidemment, la Finlande semble être un beau pays, avec une belle musique et un sens évident de la fête !
Thomas Orlanth
Photos : © 2013 Thomas Orlanth - site internet: www.thomasorlanth.com
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