Et si on vous rajoutait, comme l'an passé, un petit bonus en plus des multiples Live Reports et Interviews ?
Allez, comme vous avez été sages et attentifs, on va faire comme pour la précédente édition ou bien le récent Sonisphere : vous offrir un dernier petit article supplémentaire (avant le fameux Dossier récapitulatif) afin de causer ambiance et raconter certaines anecdotes de ce Hellfest 2013.
Attention, certains propos seront volontairement ici décalés (voire souvent inutiles, avouons-le) et loin du sérieux habituel. Nous avons évidemment décidé de vous faire profiter, par le biais de ce papier, de l'atmosphère et des à-côté du festival en quelques clichés amusants illustrant nos commentaires respectifs. Car c'est ça, aussi et avant tout, le Hellfest : une bonne humeur partagée en communauté.
FEU !
En route pour le Hellfest, ou le récit du fameux "jour d'avant" !
par Ju de Melon
Lorsque Born 666 et moi partons sur la route en début d'après-midi le jeudi, c'est des espoirs plein la tête en vue d'une édition que nous anticipons avec une envie non dissimulée. Le temps de faire le point, vous connaissez le "chef" hein toujours à parler "boulot" avant même que ça ne commence... mais en musique, et dans la bonne humeur, sur l'autoroute nous menant vers Clisson !
Quelques kilomètres plus loin, nous voyons des metalleux en panne sur la bande d'arrêt d'urgence, l'arrière de leur auto en feu... pour eux, l'enfer s'est invité trop vite à la fête, heureusement ils étaient déjà loin du véhicule et en bonne santé.
Hellfest addict !
Musique donc, nous disions, de Opeth à Judas Priest en passant par Solstafir, bref que des groupes... pas à l'affiche cette année ! Bah ouais, on fait ce qu'on veut nous, on est des rebelles !
Arrivés à bon port malgré un bouchon pas loin de Clisson, nous retirons nos pass et faisons un tour rapide sur le Metal Corner où nous assistons à quelques minutes de la prestation vitaminée du groupe Pictured. Là, nous voyons déjà un monsieur fort entamé par l'alcool, et ne retrouvant aucune de nos connaissances nous décidons de nous diriger au centre ville pour un petit apéro en compagnie d'un irlandais fort sympathique avant de déguster une bonne pizza.
Pourquoi pas après tout ?
Deux même, soyons fous, le tout arrosé de la fameuse cuvée Hellfest, le Rosé d'Enfer...
... "Hey dites, on peut en r'prendre ?" *hips*
Born 666 étant au volant, votre serviteur s'en est donné à coeur joie et a entamé les hostilités sur les meilleures auspices. Rassurez-vous, il fut bien plus sage sur la suite du festival, c'est qu'il y avait du "travail" à abattre sur place... non mais !
Et glou, et glou, et glou !
Arrivés au gîte vers minuit.... zzzzzzzz ! Car oui, on est pas trop des true nous, contrairement aux camarades Vyuuse, Tfaaon ou Ben l'ancien qui ont tâté du camping.
Le (la ?) Hellfest, plus qu'un festival, un rassemblement de vrais passionnés !
par Born 666
A Clisson, je discutais avec un ami qui vient au festival depuis 2007 juste à côté du bar à vin. Ce dernier me disait : « hé t’es le seul mec qui dit souvent « la » Hellfest au lieu « du « Hellfest » ... Bon, après deux trois rosés, il a le droit de me dire ce qu’il veut ; et puis je me mets à réfléchir après l’avoir quitté à ce qu’il venait de me dire...
Cette bonne vieille Denrée, toujours fidèle au poste !
Festival est un nom masculin, et puis il a raison, pourquoi dis-je « La Hellfest » ?
J’ai compris plus tard... pour moi c’était féminin et d’une façon sonore le Hellfest devenait « la Hell fête ». Oui la fête des metallos, du metal, des musiciens, de tous les fans de cette musique souvent moquée et intriguée (n’est-ce pas Le Petit Journal ? Mais comme le dit le proverbe « qui aime bien, châtie bien ») et la fête ou le fest on le fait parfois au soleil (2008, 2009, 2010) ou dans la boue et sous la pluie (2007, 20012, un peu en 2013), mais on l’a (ou on le) fait puisque de toute façon le soleil on l’a dans nos âmes, dans notre cœur, non pas pour une « musique » mais une religion, la nôtre, celle qui nous appartient, qui nous rend prêt à faire des milliers de kilomètres, comme ce couple d’amis (depuis) qui partageait le petit-déjeuner avec nous tous les matins et qui venait de l’île de la Réunion (un sacré budget)...
Des fans de Kiss cool !
Oui cette réunion où même des black metalleux vont parler avec des vieux hard rockeurs, avec ces bikers qui causent ensemble d’une même passion sans même connaître les groupes que l’autre vénère. Ou un thrasheur parler avec un doomeux, ou un power metalleux trinquer (ah bon ils boivent des bières ?) avec un death metalleux. Le Metal c’est tout ça. Une ambiance, une vénération des mecs qui parlent entre eux comme un orchestre symphonique qui suit chacun sa ligne mélodique. Le Black fera la rythmique, le Heavy les solos, le Death les riffs acérés, le Doom prendra une basse bien grasse et le Power prendra la ligne mélodique de la voix.
Oh la vache !
Et puis vous allez me dire « et ça va donner quoi ? » et bien exactement ce que vous pouvez entendre si vous vous mettez à l’épicentre du Festival, c'est-à-dire à 22N22 et W44 avec les odeurs de merguez et de kebab en option. ‘La’ euh enfin ‘le’ Hellfest représente un melting-pot d’une niche marketing qui est le Metal en général et même au-delà avec le punk que nous ramène à fond les ballons une Warzone pleine à craquer ! Loin du "monde de la musique business", ce truc qui se passe en France quand des palettes de disques des Restos du Cœur partent dans tous les hypermarchés de la sous-culture musicale française.
Les temps sont durs...
Vous êtes là et pourtant tous les ans vous vous plaignez avant d'y aller : "ouais les groupes, c’est naze, je voulais lui mais il y a machin !" et puis "eux, c’est des vieux nazes à la retraite", ou encore "les têtes d’affiche ne sont plus ce qu’elles étaient" ou bien "le running order c’est complètement débile, je ne peux pas voir « truc » car il y a « machin » en même temps et puis quand est-ce que je vais pouvoir prendre une bière ou prendre mon « cheese poulet samouraï » à 19h00 car je tiens à respecter mes horaires (ma maman m’a dit de bien m’alimenter sur le festival et de mettre mes boules à la ketchup dans les oreilles) !" ...
Et alors, qui retrouve-t-on devant les Mainstages quand les fameux retraités, vieux groupes « détestés » voire « gros nazes » entament leurs sets ? Les même qui devaient râler devant leur ordinateur de septembre à avril.
Alors, on trinque ?
Oui ! Le français est râleur mais le metallos l'est encore bien plus à côté ! Un mec jamais heureux « avant » mais toujours content « pendant » le festival une bière à la main parlant des « Hellfests précédents » comme un ancien combattant parlant des batailles passées. A la différence que le hardos en veut encore, du combat, du retour sur le front pour les Hellfest à venir, toujours critiquant mais toujours positif et respectueux du travail des organisateurs.
Il n'y a pas d'âge pour en profiter !
Musiciens... et pas seulement !
par Born 666
Les musiciens aiment le Hellfest. Ils s’y promènent, boivent des bières entre eux et pour certains préfèrent rester 2 ou 3 jours. Ainsi on peut rencontrer autour d’une table King ov Hell avec Dani Filth avant que ce dernier ne monte sur scène, voir que les scandinaves discutent beaucoup entre eux : Erik Danielsson de Watain en pleine promo de son nouvel album en pleine palabre avec Apollyon qui a joué 2 fois ce weekend avec Aura Noir et Immortal.
Gooood Seeeed Flyyyy Freeeeeee...!!
Une rencontre originale aussi que celle de Gaahl (God Seed, ex-Gorgoroth) avec Markus Grosskopf d’Helloween dans les boxs interview, le début d'un nouveau projet black metal nommé Gorgoween ? Ou alors se faire photographier avec un ami en donnant son appareil à une personne qui passe par là et de savoir après coup que le photographe improvisé n’est nul autre que Daniel Vrangsinn de Carpathian Forest, méconnaissable sous son chapeau et ses lunettes. Sans sous oublier retrouver sous la Altar Martin Van Drunen d’Asphyx, le pichet à la main, avant d’aller au concert de Kampfar sous la Temple.
Martin de Apshyx et tonton Born 666
Bref des instants originaux et magiques il y en a des paquets tous plus improbables les uns que les autres, et ils donnent une couleur originale à un festival où tout le monde : festivaliers, musiciens et journalistes sont heureux de participer.
Ce qui se passe dans l'espace VIP doit rester dans l'espace VIP... ou pas !
par Ju de Melon
Forcément, il s'en passe des trucs en backstage presse, là où le journaliste fourbu mais surtout privilégié ne vient pas seulement interviewer quelques artistes mais aussi se poser entre deux shows pour amortir un peu le marathon entamé. Du coup, il observe de son oeil avisé, et se rend compte de belles choses...
The Tree of Hell
Les amis de Blackrain par exemple, présents en troupe pour promouvoir leur nouvel album It Begins, qui entre deux entrevues déambulent pour faire passer le temps. Surtout le bassiste, un peu "la sous-préfète" (en référénce à un film français culte, pas de méprise ici) de l'espace VIP, qui ne tenait pas vraiment en place ! Petit coucou également à François de A Jeter Prod / The Four Horsemen avec qui nous discuterons sur ordi de l'espace presse, Laurent Karila le psy rock 'n' roll qui montrera son livre à pas mal d'artistes ou encore à l'ami photographe belge Romain (que je connais depuis presque 10 ans maintenant... alors qu'on était même pas encore dans le "milieu" du journalisme musical).
Ju de Melon et Laurent Karila en plein... travail !
Comment ne pas citer également un Phil Anselmo quelque peu entamé qui viendra beugler sa joie bercée de houblon dans quelques box presse, comme l'ami Peter Tägtgren (Hypocrisy) assez facétieux alors qu'Amorphis accordait une interview à un de nos confrères. Même les grosses stars sont passées par là, Jason Newsted en tête qui prendra même le temps de poser pour quelques clichés...
Et ouais, j'ai la classe !
Tout ceci en grande partie grâce aux conférences de presse, jugées peu passionnantes par certains, mais qui ont le mérite de donner la parole à des artistes plus ou moins concernés il est vrai, mais aussi les gars de l'Enorme TV ainsi que le boss du site Ben Barbaud visiblement ravi du bon déroulement de cette édition.
The boss
Niveau musiciens, se sont succédés entre autres Europe (sans Joey Tempest), Avantasia, Twisted Sister, Stone Sour, Korn, Newsted, Lordi, Volbeat... et Saxon aussi, pour lequel la question la plus stupide du weekend a été réservée : "Avez-vous un jacuzzi dans votre Tour Bus ?". Biff, un poil malade, a dû apprécier. Oh remarquez ce n'est pas pire que le "Quelle marque de shampooing utilisez-vous ?" balancé à Dave Mustaine l'an passé.
Dee Snider et ses amis de Twisted Sister
Point de vue "anecdotes à garder au secret", vous serez déçus d'apprendre que rien de bien croustillant n'a été révélé entre deux bières ou dans la fille d'attente des toilettes. On peut pas tout avoir hein... mais en même temps, vous aurait-on tout dit ? 😉
Crédits photos :
- © 2013 Nidhal Marzouk / Yog Photography
- © 2013 Lionel / Born 666
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