Mesdames, Messieurs,
J’ai l’honneur de vous présenter le dernier album des nos amis Brésiliens : Silent Revenge.
Vous ne connaissez pas Hibria ? Ha, vous n’êtes pas Japonais !
Le groupe de power/speed métal est né en 1996. Il compte aujourd’hui parmi ses rangs Luri Sanson au micro, Abel Camargo et Renato Baldo armés de guitares, ainsi qu’Eduardo Baldo l’artilleur basiste et Benhur Lima (rien à voir avec Charlton Heston…) coté percussions. Hibria a connu, depuis 2010, le départ d’un guitariste et de leur bassiste, tous deux producteurs de leurs précédents albums : Diego Kasper et Marco Panichi. Fort heureusement, les résistants ont su recruter de nouveaux et bons soldats.
Les protagonistes souffrent cependant d’un énorme manque de popularité en Europe. Comme quoi, naître sur le territoire historique d'Angra et de Sepultura ne suffit visiblement pas… En revanche, ils réalisent un véritable carton au Japon !
Après « Defying the Rules » (2004), « The Skull Collectors » (2008) et « Blind Ride » (2011), Hibria revient pour un quatrième opus de qualité avec le soutien d’AFM Records.
Cet album est plus rythmé que ses prédécesseurs, un effort a été réalisé par le groupe. On ressent cependant toujours de fortes inspirations de Judas Priest, Iron Maiden ou encore Metallica sur certains morceaux tels que « Lonely Fight », « The Scream of an angel », et « The Way it is », qui sauront ravir les fans incontestés du genre.
Or, j’ai rapidement déploré le manque d’originalité de cet album qui s’écoute bien mais quelque peu passivement. En effet, trop peu de titres ressortent de ce dernier car Hibria ne parvient pas a nous surprendre malgré une excellente technique. Une ballade nous emporte d’un son traditionnel à un autre avec les mêmes vocalises.
« Deadly Vengeance » et « Silence will make you Suffer » sont, selon moi, les titres le plus intéressants (et surtout différents des autres) notamment par l’imposition et les changements de la rythmique.
De manière globale, Silent Revenge découle de l’union entre le Heavy Métal traditionnel et un son plus mode sans non plus atteindre les avancées de Primal Fear, malgré une certaine ressemblance musicale. Luri Sanson nous emporte rapidement avec des intonations a la Tony Kakko (Sonata Arctica) ou encore de Ben Sotto (Heavenly) sur certains aigus. Il ne manque que quelques années d’expérience scénique et un brin de personnalisation pour qu’Hibria ressorte du lot et fasse un superbe album. On est sur la bonne voie et le peuple Européen vous attend !