Vinnie Paul, batteur de Hellyeah

Il existe quelques artistes, dans la sphère metal qui est la nôtre, qui peuvent se vanter d'être des pionniers dans leur domaine et de mettre tout le monde d'accord. Vinnie Paul Abbott, le légendaire batteur de Pantera et frère du regretté dieu de la guitare Dimebag Darrell, fait résolument partie de cette caste sacrée. Après la tragédie survenue au concert de son groupe d'après-Pantera, Damage Plan, et qui a emporté son frère prématurément, il aura fallu presque deux ans à Vinnie avant de se remettre à la musique. Rasséréné par quelques uns de ses plus fidèles comparses et musiciens de talent, c'est ranimé d'une nouvelle flamme qu'il a opéré son comeback depuis 2006 avec le supergroupe Hellyeah. Fort d'un troisième album sous le coude intitulé Band Of Brothers (et sorti en 2012), c'est après un show très réussi au Hellfest quelques jours plus tôt que nous avons eu la joie et l'immense honneur de rencontrer enfin le légendaire musicien Texan juste avant son show au Forum de Vauréal. Un entretien riche en anecdotes croustillantes, et au cours duquel notre ami s'est exprimé à bâtons rompus.

Bienvenu de nouveau en France, Vinnie Paul ! Nous sommes très heureux de t’avoir avec nous aujourd’hui ! Comment s’est passé le Hellfest alors pour Hellyeah ?

Vinnie Paul : Merci de me recevoir, cet endroit est très beau. J’aime beaucoup la France, et pour le moment, je peux t’affirmer que le Hellfest reste le meilleur festival de cette tournée. J’ai trouvé le public particulièrement réceptif, et nous avons eu la joie de jouer entre Saxon et Europe. C’était ma première fois là-bas, et je ne m’y attendais pas. Je ne savais pas que ce serait aussi bien. Nous étions à Donnington quelques jours auparavant, mais j’ai trouvé le Hellfest meilleur. Les organisateurs du festival ont fait un très bon travail, ont bien pris soin de nous, et je pense que tout le monde a aimé y prendre part.

Tu as eu l’occasion d’assister à quelques shows là-bas ?

V.P. : Oh oui, mec : j’ai vu Testament, Whitesnake ; Tommy Aldridge est l’un de mes batteurs préférés ; j’aurais aimé voir Def Leppard, mais nous devions partir ce soir-là. Le temps était cool aussi, il y a eu un peu de crachin mais pas trop.

Tu t’attendais à une telle réussite ou pas ? Toi qui a joué en France par le passé ?

V.P. : J’ai évidemment fait pas mal de dates ici avec Pantera, dans le temps, mais c’était la première fois avec Hellyeah. J’attends beaucoup du concert de ce soir aussi !

Vous jouez avec P.O.D.

V.P. : Ils ont fait pas mal de shows avec nous. C’est un super groupe. Quand Satellite est sorti (en 2001), j’étais très fan du disque, mais n’avais jamais eu l’occasion de les rencontrer. Et là, nous avons enfin eu l’opportunité de traîner ensemble. De super gars. Et les fans les adorent.

Ce groupe a été une inspiration pour toi ?

V.P. : Non, je suis plutôt un fan de ce groupe. Mes influences sont à chercher auprès de Van Halen, Judas Priest, Black Sabbath, Kiss, ces groupes qui m’ont donné envie de commencer la musique quand j’étais môme. P.O.D. c’est un groupe récent, que j’aime énormément. C'est différent.

 

Hellyeah en est, mine de rien, déjà à son troisième album. Vous êtes plutôt créatifs. Comment voies-tu votre évolution discographique, avec aujourd’hui Band Of Brothers ?

V.P. : On est toujours très busy, en effet. Disons que sur les deux premiers albums, nous voulions faire différent ce que nous avions déjà fait par le passé avec nos groupes respectifs précédents. C’était pour nous une belle opportunité de jouer du rock’n’roll en toute liberté, en se permettant même des pointes de country pratiquement, sur un morceau comme « Alcohaulin’ Ass » ou « Hell Of A Time » par exemple. Avec notre nouveau disque, nous nous sommes dit qu’il était temps d’opérer un comeback vers nos racines bien metal, et de remettre sur le tapis le son que nous avions crée avec nos formations précédentes. Pour ma part, je suis revenu à ma signature sonore caractéristique à la batterie, Chad (Gray, chant) s’est remis à un chant plus proche de ce qu’il fait d’habitude, etc…J’adore cet album, et suis confiant dans le fait que c’est vraiment ce que les gens attendent de nous.

Le son est également plus rendre-dedans, plus live.

V.P. : C’est un album parfait pour la scène !

Est-il un peu tôt pour te demander si vous avez déjà commencé à penser à son successeur ?

V.P. : Ah mais on a déjà commencé à écrire des chansons, mec ! Et ce soir, vous reçevrez une dose saine de ce qu’est l’essence de notre groupe : la musique, les fans, et l’énergie que nous avons crée et qui circule entre le public et nous. Mon moteur à moi, perso, c’est la réaction du public. Et tu sais quoi ? Après ce tour, nous revenons aux States, jouons au sein du Gigantour de Dave Mustaine, puis allons au Canada, et enfin nous nous attèlerons à notre nouveau disque qui devrait voir le jour début 2014 !

Comment vis-tu avec le patrimoine musical de Pantera ? Quel regard portes-tu en arrière dans ta carrière ?

V.P. : J’ai énormément d’appréciation pour l’amour que les gens portent à ce que nous avons accompli. Mais c’est à présent le passé. Et si tu regardes le passé, alors tu n’as plus de futur. J’aime mon groupe actuel, et aimerais que nous réussissions à obtenir le même succès qu’avec Pantera. Bien-sûr, les époques sont différentes et bien plus dures, j'en ai conscience. Mais j’y crois. Et c’est mon but.

Nous avons eu vent de quelques rumeurs concernant une possible reformation de Pantera. Tu as nié en bloc apparemment.

V.P. : Car je suis le seul doté de logique ! Ecoute : il y a une raison pour laquelle on utilise le mot « réunion » pour parler de ce procédé, et c’est seulement quand tous les membres originels sont du voyage. Or vous savez très bien que cela est impossible. J’aime mon frère, je le respecte, et je ne fais pas ça, mec, désolé. Il représentait une partie tellement énorme de Pantera, les chansons étaient estampillées de SES parties de guitare. C’est du passé, il faut aller de l’avant maintenant
.

Phil Anselmo est un homme très busy aussi, avec beaucoup de projets. Il était au Hellfest également, tu n’as pas eu l’occasion de le rencontrer ?

V.P. : Mais je ne l’ai pas rencontré parce que je n’en ai pas envie, tiens-donc ! (rires) Rex et lui font ce qui les bottent, et moi aussi de mon côté. Point.
 

Tu as d’autres projets alors ? Dis-nous tout !

V.P. : Oui, un livre de cuisine ! Drummin’ up In Appetite with Vinnie Paul , avec ma batterie en couverture du programme. Beaucoup de gens croient que cuisiner se résume à mettre un plat dans le micro-ondes, mais ce n’est pas de la cuisine ça. Cuisiner c’est une passion, et ce n’est pas si dur que ça en fait. C’est un peu comme la musique. J’aime beaucoup la quiche, comme plat français sinon ! La cuisine Thaï et la cuisine Française sont très chouettes. Les Anglais ne valent rien, en revanche, en ce domaine. Ils ne sont réputés pour rien, d’ailleurs ! J’aime beaucoup tout ce qui est épicé, et le Tex Mex.

Pour revenir sur la musique, que penses-tu des groupes actuels ? Il y a des groupes que tu aimes particulièrement ?

V.P. : Je suis pote avec pratiquement tous les groupes qui gravitent dans la sphère metal à l’heure actuelle. Dans les groupes récents, j’aime beaucoup Stone Sour. Corey Taylor est un bon pote, et un excellent chanteur, et je pense que tout ce qu’il entreprend relève du génie. Comme Slipknot, par exemple. Sinon, jusqu’au aujourd’hui, je vis toujours dans l’attente anxieuse des nouvelles productions de Van Halen, Kiss, Black Sabbath, bref les groupes avec lesquels mes pairs et moi avons grandi, et qui continuent toujours à ce jour, c’est fascinant. Et puis j'aime tous les styles de musique, mais pas le rap en revanche.

Comment se passe le processus de composition au sein d’Hellyeah ?

V.P. : Nous composons tous. Chacun apporte ses idées. Nous sommes un vrai groupe, personne n’arrive et dit « tiens, c’est ma chanson ». Nous mettons tous la main à la pâte, et nous partageons ensuite les droits d’auteur des chansons. C’est sain, et ça reste authentique. Je peux composer un riff de guitare, par exemple. Ca m’arrive. Bon, je ne suis pas Charlie Benante (du groupe Anthrax) mais quand même !

 

La page Facebook officielle du groupe est ponctuée quotidiennement de posts valant leur pesant d'or ! Nous vous la recommandons vivement.

Ton comparse Jeff Hannemann de Slayer nous a récemment quittés …

V.P. : Ah c’est horrible, ça … Ca fait longtemps que je ne l’avais pas vu. Je me souviens encore en 1999, lorsque nous tournions pour Reinventing The Steel, avec Slayer. Nous sommes devenus de très bons amis à l’issue du tour. Et Slayer avait par la suite donné l’opportunité à mon groupe Damage Plan de tourner avec un vrai groupe, notamment de les accompagner en Europe. Cette maladie que Jeff a choppé avec cette maudite araignée l’avait beaucoup déprimé, car il ne pouvait plus tourner avec Slayer, et lorsque tu perds quelque chose comme ça, auquel tu tiens beaucoup, tu déprimes et te mets à boire encore plus, je pense...

Tom Araya a émis la possibilité que Slayer ne continue pas…

V.P. : Je sais ce que c’est de vivre ce genre d’expérience, crois-moi. Il m’a fallu beaucoup de temps pour me décider, à savoir si j’arrêtais la musique ou si je continuais, suite au décès de mon frère. Mais Slayer continue de tourner en ce moment, donc d’une certaine manière, cela veut dire qu’ils continuent tout court, non ? Kerry (King, guitare) est probablement le compositeur principal du groupe. Gary Wayne Holt, le remplacant de Jeff, fait un très bon travail. Alors, s’ils veulent continuer, pourquoi pas ? Nous ne sommes sur cette terre que pour un laps de temps déterminé, alors il faut avancer.

Tu penses que Dave Lombardo a été poussé vers la sortie ou pas ?

V.P. : Tu touches une de mes cordes sensibles, là… Dave est un bon ami à moi… Tu sais, des fois les groupes prennent des décisions qui sont clairement reliées à l’aspect business de leur activité. Ca ne vient pas toujours du cœur, mais ils sont acculés à cette éventualité car ils ont sur le dos des managers, des avocats, tout un tas de personnes représentant leurs intérêts. Je pense qu’un jour Dave finira par réintégrer le groupe, car il n’y a pas de meilleur batteur pour Slayer que lui. Paul Bostaph est génial aussi, mais Dave est le plus indiqué pour ce groupe je crois.

 

Interview Vinnie Paul La Grosse Radio

Coffee with the Sons Of Anarchy !

Que penses-tu de Lars Ulrich ?

V.P. : J’adore Lars ! C’est un très bon ami ! (imitant son accent Danois) « je suis le batteur Danois ! » (rires) Un jour, vers 1998, nous ouvrions avec Pantera pour Black Sabbath, et il est venu nous voir backstage accompagné de John MacEnroe, le champion de tennis (car son père, Torben Ulrich, est un joueur de tennis professionnel), puis il nous a emmené faire un tour avec sa limousine. Il me sort « Metallica et moi-même adorerions que Pantera ouvre le show pour nous à Mexico, sur une grosse date » et il ajoute « mais à une seule condition : c’est que Phil Anselmo arrête de dire de la merde sur nous ». "Je peux arranger ça, t'inquiètes", je lui dit. Il voulait nous offrir 25 000 $. Je lui dis « vas-y, mec, tu peux te permettre plus. Je veux 50 000 $, Mexico c’est une affluence de 100 000 personnes minimum ». Il me dit « Ok. Je t’offre 49 500 $ » (rires). Et on a ainsi conclu notre deal. Alors, nous jouons la date avec eux, Mexico s’avère génial, puis Phil monte sur scène, chante « Creeping Death » avec eux. Nous pensions que tout allait rouler, puis deux jours plus tard, nous revenons aux States et jouons en Floride. Et là, Phil se pointe sur scène, et le premier truc qu’il dit c’est : « Nous avons botté le cul de Metallica à Mexico ! ». J’étais dégoûté… Merci mec ! Mon deal venait de passer par la fenêtre, devant moi… Mais j’adore tout de même Lars,  tout est cool entre nous, et j’ai beaucoup aimé le dernier album de Metallica.

Il semblerait que Phil ait toujours été incontrôlable… On nous a rapporté pas mal d’anecdotes au sujet de son comportement au Hellfest. Il a fait le zouave sur scène et a empêché pas mal de nos collègues de prendre des photos et de faire leur travail…

V.P. : Il a toujours été incontrôlable. Je ne t’en parle même pas… L’action parle d’elle-même.

Vous avez écrit « Drink Drank Drunk » pour lui ?

V.P. : Non. Nous l’avons écrit pour vous cette chanson, pour nous, pour tous les gens qui veulent passer du bon temps. C’est chouette de se mettre bien avec un verre ou deux, mais il ne faut pas atteindre le point où tu en deviens ridicule et perds ta concentration.

Les thèmes abordés par Hellyeah sont très festifs. Ils ont un abord plus joyeux que ce que tu as pu faire par le passé. Un côté plus rock’n’roll, plus Kiss non ?

V.P. : C’est ça. C’est notre attitude générale. Tu sais, il y a assez de mort, de déprime, de haine autour de nous, trop pour que nous choisissions d’y mettre encore une couche avec notre musique. Et puis après tout, ce monde n’est pas un si mauvais endroit que ça. Tout est question de comment tu voies les choses. Nous tentons de revenir à un côté plus positif, plus festif.

 

Interview Vinnie Paul La Grosse Radio

Il y a beaucoup de batteurs qui nous lisent. Pourrait-on parler un peu batterie ensemble ? Tu t’es forgé un son très distinctif au fil des années, comment t’es-tu constitué en tant que musicien ? Qu’est-ce qui t’inspire, et quels conseils pourrais-tu donner aux jeunes batteurs qui te prennent comme modèle ?

V.P. : Et bien je vais commencer par vous donner une anecdote relatant le début de mon parcours en tant que musicien : lorsque j’étais à l’école, j’ai intégré un cours de musique. On m’a refourgué un tuba, et j’ai commencé à bosser dessus à la maison, après les cours. Mon père, qui est musicien professionnel de country, et qui faisait bien sept sets par soir en ce temps, se pointe vers trois heures du matin un jour, en sous-vêtements et me dit « qu’est-ce que tu fais là, fiston ? ». J’étais en train de souffler dans ce truc, et lui annonce que je vais devenir joueur professionnel de tuba. Il pouffe et me dit « Oh non, fils. Tu ne feras jamais un centime de cette daube, crois-moi. Je te ramène à l’école, et tu commences la batterie. Ca c’est un instrument ». J’avais le cœur brisé à l’époque. Puis je suis retourné à l’école, et ai commencé ce nouvel instrument. Au fil du temps, j’ai commencé à devenir de plus en plus bon dans cette discipline, et en suis réellement tombé amoureux. Puis, j’ai découvert Kiss et Peter Criss est devenu mon batteur préféré. C’est un batteur avec un jeu plutôt ‘basique’, mais tu comprends tout de ce qu’il joue, et peut même y faire du hair drum ! Puis, Ozzy est arrivé avec son premier disque solo, et mon frère et moi nous sommes pris une claque monumentale. Nous avons commencé dès lors à jouer ensemble. Peter Criss était mon héro et Randy Rhoads le sien à la guitare. Ace Frehley aussi (Kiss) et il s’est même fait tatouer son visage plus tard, sur son cœur. Un jour, j’ai entendu « Boom Boom, Out Go The Lights » par le Pat Travers Band : le batteur jouait des trucs jamais entendus, et faisait des choses avec ses jambes, que la plupart ne pouvaient même pas faire avec leurs mains. C’est la première fois que j’ai entendu de la double grosse caisse à la batterie. Je suis allé voir mon père, et lui ai dit : « Papa ! Il me faut une double grosse caisse ! ». A quoi il m’a répondu : « Deux ? Mais personne ne joue sur deux grosses caisses ! ». A l’époque où j’ai donc commencé, presque personne n’en jouait. Maintenant, les types actuels ont poussé le bouchon tellement loin, ils me mettent la pâté en ce domaine, ça en devient comique. Mais, bon. Etre fan était un moteur puissant. Je me souviens que mon frère écoutait un truc à la radio, et le reproduisait illico. Nous avions une alchimie incroyable… On était sur la même longueur d’ondes. Quand l’un de nous deux pensait à un truc, l’autre rétorquait « Ah ! J’avais pensé à cette progression d’accords aussi ! ». Ca a été une des choses le plus difficiles à dépasser pour moi, après sa disparition, que d’avoir à apprendre à jouer avec d’autres musiciens. La production musicale n’était pas aussi instantanée, il nous a fallu beaucoup de temps au début avec Hellyeah.
 


Vinnie Paul Hellyeah interview

Une question nous brûle les lèvres : d’où vient le nom de votre groupe alors ? Qui l’a trouvé ?

V.P. : Ca c’est une excellente question. Je m’en vais vous conter l’histoire de la genèse du nom Hellyeah pour notre groupe, et je vous assure que c’est une histoire vraie. Nous étions en train d’enregistrer notre premier album, et nous le faisions dans le studio de mon frère, au Texas. On avait cette impression constante qu’il était avec nous, ce qui était un super sentiment. C’était une époque très difficile pour moi, en même temps. Ca ne faisait qu’un an et demi qu’il n’était plus là… Bref, dehors il y avait une boîte qui traînait depuis un moment, avec du matos d’amplification qui était destiné au studio donc, et Chad nous lance : « Les mecs, il faut qu’on se décide sur un nom pour notre groupe. Vous allez tous y réfléchir, puis si quelque chose vous vient, alors venez l’écrire en gros sur cette boîte. Je me fous de savoir si c’est ‘le godemichet vert’ ou la ‘soucoupe volante’, écrivez ce qui vous vient à l’esprit et on tranchera ». Nous nous attaquions à notre quatrième chanson, quand soudain Chad nous dit un jour : « Venez voir, les mecs ». « Hellyeah » était écrit sur la boîte. Il nous dit « Que pensez-vous d’appeler le groupe Hellyeah ? » (en français, quelque chose comme : « putain, oui ! » ou « mais grave ! », difficilement traduisible). A quoi tout le monde répond : « Hell yeah ! ». Et voilà, nous avions notre nom de groupe. Puis, Chad demande : « Et qui l’a écrit, au fait ? ». Et là … personne ne pouvait répondre. Nous nous sommes interrogés mutuellement sans arrêt, personne n’avait écrit ce nom sur cette boîte. On ne sait donc toujours pas d’où ça vient. Le nom est juste apparu un jour. Forcément, on a pris ça comme un signe, et on est à présent persuadés que Dimebag a quelque chose à voir là-dedans. Puis, ce jour-là, nous avons écrit la chanson « Hellyeah » dans la foulée aussi !

Y a-t-il des choses qui t’inspirent en dehors de la musique ? La photographie, le cinéma peut-être ?

V.P. : Je ne sais pas ce qui m’arrive, mais j’ai eu le béguin récemment pour cette actrice nommé Jessica Biel, Jennifer Biel, je ne me rappelle plus de son nom. Bref, je la kiffais, jusqu’au jour où j’ai appris qu’elle avait épousé ce clown de Justin Timberlake. Mais punaise, c’est quoi son problème ?! Ce minet ? (rires) Bon sérieusement, j’ai aimé les films Bruno et The Campaign (de Will Ferrell) dernièrement. The Campaign était une bonne satire du monde politique je trouve. Sinon, j’ai emménagé depuis quelques années à Las Vegas. J’adore cette ville, il y a tellement de choses à faire ! C’est la capitale du divertissement, vraiment. Il y a des tas de casinos, de restaurants, de strip clubs, de concerts géniaux à aller voir. Et puis, il fait tout le temps beau là-bas.

Un dernier mot pour tes fans Français ?

V.P. : Oui : j’aimerais vous remercier de tout cœur pour tout le support et l’amour que vous continuez à porter à mon frère. Sa mémoire n’a jamais été aussi vivace. J’en suis très touché. Ce soir c’est notre premier concert en France (en dehors du Hellfest il y a quelques jours, donc) mais en solo cette fois-ci ; nous allons donner le max et espérons que ce soit le début d’une longue série de concerts chez vous !

 

Vinnie Paul, La Grosse Radio Metal, interview, Vauréal

L'équipe de La Grosse Radio Metal avec Vinnie : Carmyn, V.P., Julien notre rédacteur en chef, et Julien alias Jerkosaure jeune journaliste-photographe en herbe (de gauche à droite)

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