Musicalement les canadiens sont plutôt bons non ? N’est ce pas Monsieur Townsend ? ... Mais aussi Messieurs Necronomicon ! Leur chemin commencent à faire pas mal de bornes depuis 1991 ! Des pionniers pourrait-on dire, au même titre que le groupe de Black Russe Little Dead Bertha, formé il y a longtemps, peu connu et pourtant terrible.
Avec trois opus déjà à leur actif, Ils sortaient leur quatrième album studio le 7 juin 2013 avec Rise of The Elder Ones, chez Season of Mist.
Trois ans après The Return of The Witch, le trio canadien remontre le bout de son nez… Et quel flair ! Une belle promesse s’ouvre à l’horizon !
Un coté death métal évidemment toujours au cœur de leur composition, le tout enveloppé d’un black métal plus présent. L’ambiance symphonique partielle est gérée de manière magistrale !
Dans un univers très loin des Bisounours, Rob "The Witch" Tremblay et ses deux acolytes se sont lancés dans une déferlante ténébreuse qui ne décevra certainement pas les amateurs de métal extrême ni ceux qui connaissaient déjà le groupe, bien au contraire !
Entre puissance et hargne, la batterie se déchaine les trois quarts du temps à offrir un rythme bien senti et vivace ! Rapidité, cassures… Bref ce n’est pas monotone et super agréable à entendre !
Dans ce nouveau Necronomicon on sent également un coté Behemoth, sur la première chanson "Resurrected" notamment, par les blast et la voix rageuse rappelant un peu Nerghal ; ou encore Dimmu Borgir sur des coins plus symphoniques et posés mais tout aussi sombres.
Par ailleurs, une petite goutte Thrash vient s’évaporer dans ce mélange extrême, je pense notamment à "The Living God". Un aspect groove intéressant et efficace forçant les cheveux à s’exprimer ! Ponctué de ?... Oui de solos plutôt courts, rapide, mélodiques et surtout une petite touche swipping parfois bien rôdée. Pas besoin de plus, une application musicale certaine se fait sentir assez facilement à l’écoute de ce nouvel album.
Toujours ces notes obscure pour des riffs noirs mais émotionnellement et musicalement très forts ! Un aspect qui fait fortement pensé à Seth bien visible sur la chanson "Rise of The Elder Ones".
Mine de rien beaucoup de choses sont présentent sur ce nouveau Necronomicon qui propose également deux instrumentales ambiantes : "The Nuclear Chaos" et "Celestial Being" ! La première se situe dans une sorte de silence grignoté par une voix spatiale, comme si les murs vous parlaient. Assez dérangeant mais en fin de compte très riche, sans parler de ce petit chant oriental qui apporte un plus indéniable à l’émotion de la compo. La deuxième instrumentale est par contre bien plus dynamique et surtout majestueuse de symphonie et de chœurs féminins perçants et magnifiques ! Cela aurait pu sans doute être une belle œuvre pour un Marvel ! Mais que c’est beau, les yeux fermés, et vous partez je ne sais où mais au dessus des nuages c’est certains !
Bref pas facile de trouver quelque chose d’inécoutable à cet album !
Rise of The Elder Ones oscille entre un death metal très extrême dans son ensemble et un black métal mélodieux savoureux visible également sur l’Artwork empli de détails extrêmement travaillés. Des coupures symphoniques d’une efficacité redoutable, sur "Dark Corners of The Earth" notamment, amenant des lancements terribles pour les quelques riffs de tueurs présents tout au long de l’album. Un son particulier et assez net ce dégage de l’esprit musical et se voit épauler par la voix bien rustre de Rob ! Les harmonisations nocturnes sont belles et le fait de plonger parfois dans un esprit Trash Black Métal est ravissant. Enfin, "The Fallen" se charge de clore l’opus avec un superbe clin d’œil à Rotting Christ par l’ambiance, des chœurs lourds et divins.
Un bon album donc qu’il faut s’approprier sans se précipiter mais facilement abordable au bout de quelques écoutes. Je conseille d’écouter avec minutie ce petit bijou black peut-être pas révolutionnaire mais tout simplement travaillé et puissant. On sent que les mecs ont pris du plaisir à le composer.
Même sans être un grand amateur de pâtisseries, on se prend quand même une tarte dans la tronche !
Gros coup de cœur pour l’instrumentale "Celestiale Being" ! Symphonique, entrainante, merveilleuse.
