Décrit comme un croisement entre Darkane et Pain, les anglais de The Defiled reviennent avec un second album, Daggers, succédant à Grave Times sorti deux ans plus tôt. Et pour l’occasion, leur nouveau label (les british viennent de signer un deal avec Nuclear Blast) ne tarit pas d’éloges en proclamant le combo comme « The Next Big Thing », rien que ça …
Darkane et Pain … Et bien, ce ne sont pas franchement les deux noms que j’aurais cité. Certes le Metalcore Industriel proposé par The Defiled incorpore plusieurs éléments Thrash Metal moderne, mais on est bien loin des géants suédois, et souvent bien plus proches d’un Trivium, en moins pompeux. C’est d’ailleurs sur cette optique que l’album démarre de manière assez agressive, avec un titre puissant, qui tient la route. Metalcore mélodique, les refrains en voix claires sont également de la partie et ce sur la totalité des titres. « Sleeper » s’avère donc être une entrée en matière efficace, sans pour autant qu’on ait de quoi crier au génie.
Et cela va être le cas durant les 45 minutes que composent ce brulot. Sympathique, mais pas transcendant. En effet, les anglais savent concocter des titres efficaces, comme l’atteste le premier single « Unspoken » avec ses riffs Djentisants un brin racoleurs et son refrain qui reste dans la tête. Et à ce titre, il est agréable de voir que Stitch D, vocaliste du groupe, possède un timbre vocal assez original, qui a le mérite de différer des cleans voice ultra polies, que l’on peut retrouver chez Raunchy par exemple.
Au niveau des autres influences, on peut clairement citer Marilyn Manson, qui a bien influencé la musique de The Defiled. La preuve ? Il suffit d’écouter le début de « Porcelain » pour se croire replonger dans la musique de l’américain déjanté. Ou encore Orgy sur la ballade « Five Minutes », qui tient globalement bien la route.
Pour le reste des musiciens, Aaron Curse maitrise sa guitare, mais délivre un jeu sobre, groovy, point de soli (Modern metal quoi), mais fait le job. La paire s’occupant de la section rythmique Vincent Hyde (basse), et Needles (batterie) nous fait hocher la tête, aux rythmes des martellements de fûts de ce dernier. Et The AvD (ça ne s’invente pas), s’occupant des programmations, et autres bidouillages électroniques est celui qui tire certainement le mieux son épingle du jeu. Entre arrangements symphoniques, et effets purement électroniques, le bougre varie son jeu et les ambiances.
Petit reproche par rapport à la production, souvent trop confuse, et manquant de relief, et donc d’impact … Dommage, car autrement, cet album aurait gagné en puissance.
The Defiled propose donc avec Daggers un second album correct, pas avare en bonnes idées, en bonnes compositions, et en efficacité. Cependant, on est encore loin du génie vanté par leur label. En espérant que sur le troisième album, les anglais se donnent les moyens de leurs ambitions.
Axel