Motocultor 2013 : jour 1 (16.08.2013)


Motocultor Festival Open Air : vendredi 16 août

 

Coup d'envoi d'une nouvelle édition pour le festival breton, qui s'est déroulé  sous un soleil radieux et dans la bonne humeur générale, malgré les nombreux bouleversements de running order.

The Sticky Boys – Dave Mustage – 13h

Alors que les portes s’ouvrent et que quelques festivaliers ont pu inaugurer le nouveau site du festival, le trio parisien entre en scène pour donner une bonne dose de hard rock en guise d’ouverture de festival. Fièrement mené par Alex Kourelis, guitariste/chanteur au phrasé qui n’est pas sans rappeler celui de l’illustre Lemmy Kilminster, le groupe a la banane et enchaîne ses titres devant un public clairsemé mais attentif.

Devant un public qui reste discret, les Sticky Boys prennent leur pied avec des compos directes et festives. Chacun bouge tranquillement sur la Dave Mustage, même le batteur Tom Bullot, qui profite d’un break à la basse pour s’emparer du micro et haranguer la foule, en prenant avec humour un certain reportage sur le hellfest 2013, en invitant les metalleux présents à "boire plein de bière" et à "gueuler comme des veaux".

Sticky Boys

Dans la bonne humeur générale, The Sticky Boys ont su donner le sourire  aux festivaliers présents en se montrant sympathique et en présentant des compos hard rock directes et festives à souhait. Un groupe idéal pour ouvrir un festival comme le Motocultor, dans une ambiance à la bonne franquette.

Vyuuse

Belenos – Supositor Stage – 13h30

Alors que le planning annonçait Miseducation of the Masses, mon oeil avisé a remarqué la présence sur scène de cornes de cerf m'alertant sur la prestation à venir de Belenos.

Quelques changements d'horaires ont dus être fait, notamment à cause du décalage de Therion en clôture du festival et de l'avancée au premier jour des Crucified Barbara.

Belenos

Comme Loic Cellier nous le confiera un peu plus tard dans son interview, ça a été un peu gênant, mais étant sympathique par nature, il a accepté d'avancer le set de son groupe pour arranger tout le monde.

De toute manière, les fans n'ont pas dus être particulièrement étonnés, avec les énormes indices visuels laissés une demi-heure à l'avance sur la scène du Supositor Stage, pendant que System Divide jouait à côté.

Belenos

Mais allons droit vers ce qui nous intéresse ici, à savoir le concert des gaulois de Belenos !
La setlist ne présente pas de surprise, on peut retrouver "Terre de Brumes", "le Déchirement" et bien sûr "l'Enfer Froid".

Le public continue à arriver en ce début d'après-midi, et s'amasse de plus en plus devant la scène.
Certes, les mouvements de la foule sont plutôt modérés, mais entre l'heure propice à la digestion et la musique plutôt planante du groupe, cela n'est guère étonnant.

Attention, pour ceux qui ne connaîtraient pas Belenos, il ne faut pas s'imaginer avoir affaire à un groupe de post black metal à tendance sludge. Non, il y a bien là une forte influence black, avec une rythmique saccadée, des cris déchirants, etc. Mais on ne peut nier le côté éthéré de certaines compositions, même lorsque la double caisse crépite !

Certes n'apprécieront pas, voire trouveront cela un peu ennuyant, d'autres aimeront au contraire cette touche de délicatesse dans un monde de brutes. Avouons tout de même qu'on s'imagine facilement perdu dans les terres de brumes avec cette sonorité particulière.
Bien sûr, il ne s'agit pas d'un groupe qui aiment faire des prestations scéniques extraordinaires, à courir et à sauter partout en faisant de longues poses devant le public, mais le résultat bien que simple est tout à fait efficace.

Belenos

Belenos s'offre même le luxe d'avoir le temps de jouer un morceau de plus que ce qui était prévu au départ, à savoir Fureur celtique, qui a donné l'occasion au public de faire un petit pogo bien venu pour saluer le groupe.

Bref, une prestation fort correcte à mon goût, mais j'avoue que j'aimerais bien les voir une fois dans une salle en fin de soirée.

Thomas Orlanth

Angelus Apatrida – Dave Mustage – 16h

Il est temps maintenant d’accueillir les thrashers espagnols d’Angelus Apatrida, venus réveiller le public du Motocultor, jusqu’alors relativement calme. Ne prenant pas peur malgré le peu de dates qu’ils ont effectué en France jusqu’alors, les quatre metalleux montent sur scène de manière confiante et décontractée, prêts à envoyer la purée et à présenter les compos de leur dernier album en date : The Call.

Angelus Apatrida

Autant dire que le thrash fonctionne à merveille sur le public du Motocultor, qui démarre au quart de tour et pogotte au rythme des riffs implacables de Guillermo Izquierdo et David G. Álvarez. Un immense nuage de poussière se forme devant la Dave Mustage suite au circle pit des festivaliers, qui ne désemplira pas au fur et à mesure que le show avance, sauf pour laisser place à un bien beau wall of death. Les slammeurs ne manquent pas non plus de se manifester tout le long du concert.

Angelus Apatrida

Devant un tel public, le groupe est remonté et se montre à fond dedans lors qu’il joue son set fort en sensations. On peut regretter que la voix bien thrash de Guillermo Izquierdo soit quelque peu en retrait, mais cela ne l’empêche pas de vociférer ses paroles destructrices, sans oublier de remercier chaleureusement le public entre les chansons.

Angelus Apatrida

Pour son nouveau passage au Motocultor, deux ans avant le précédent, le quatuor thrash espagnol a pu finir sa tournée en beauté et même gagner des fans, la rupture de stock des CDs du groupe au stand de merch officiel le prouve bien.

Vyuuse

Svart Crown – Supositor Stage – 16h55

La gente féminine amatrice de musique extrême se rapproche et se délecte de voir (et d’entendre) les musiciens lorsque ses derniers montent sur scène.

Svart Crown

Leur prestation est époustouflante. Je ne sais pas si ce sont les embruns du Golf du Morbihan qui font ça mais les niçois font une prestation largement supérieure à celle qu’ils ont faite au Hellfest cette année.

Plus en place, headbangant à l’unisson, sortant riffs et breaks millimétrés ("Into a Demential Sea"), ils font forte impression devant un parterre époustouflé sous le backdrop de leur dernier album Profane du plus bel effet tout en laissant pace aux finesses de ses titres ("In Utero: A Place of Hatred and Threat"). Franchement en à peine deux mois c’est un autre groupe que je viens de voir au Motocultor.

Svart Crown

Lionel / Born 666

Endstille – Dave Mustage – 18h25

Peu d’ambiance et ce malgré la demande incessant du chanteur au public de faire plus de bruit. Peut-être est-ce à cause de la proximité du camping qui voit de nombreuses personnes quitter les devants de la scène pour aller prendre l’apéroooo… "Salute" ou "Salud" comme disent tout les groupes qui nous prennent pour des italiens ou des espagnoles…

Endstille

Bon petite leçon à tous les groupes venant de l’étranger :

- pour nous petits français il faut qui vous appreniez à nous dire "Santé", "à la votre" ou "tchin-tchin" si on est vraiment copain, mais pitié arrêter avec vos S-AL-U-T-E !!!

Le groupe a le corpse-paint qui dégoulinent sur les t-shirts et le blanc de celui de Zingultus au chant est encore plus impressionnant…

Endstille

Pose Black Metal "Made in Germany" pour le petit dernier "B. Killed" qui en profite pour nous tirer la langue entre chaque titre.

Lionel / Born 666

Voight Kampff – Supositor Stage – 17h40

Les finistériens n’ont pas l’habitude de jouer devant autant de monde mais il leur en faudrait plus pour les décourager ; Ils enchaînent leur titre à vitesse grand V(oight) entrecoupé par les discours de Ramon qui rallume la fougue du public.

Le nom du groupe fait bien sûr référence à l'univers du film Blade Runner adapté de la nouvelle "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?" de l’auteur de science-fiction Philip K. Dick publié en 1968. Le Voight-Kampff est un appareil inspiré des détecteurs de mensonge et du célèbre test de Turing, développé par les 2 russes Voight et Kampff. Leur thrash technique impressionne le public littéralement assommé par une musique qui ne doit rien au hasard.

Voight Kampff

La violence du groupe sur scène qui flirte avec l’Indus aura laissé une belle trace sur cette édition 2013.

Lionel / Born 666

Crucified Barbara – Dave Mustage – 19h25

Les Suédoises sont à Saint-Nolff aujourd’hui. Il faut dire qu’elles sont partout, n’arrêtent jamais de tourner.

Crucified Barbara

Et la France parait être une destination qui leur est chère puisqu’après le Divan du Monde, le Sonisphère et avant l’Empreinte à Savigny le Temple elles passent (me) nous faire un petit coucou en à peine 9 mois…

Leur hard rock n’a pas inventé l’eau tiède mais bon c’est percutant, généreux et on a tous nos petites faiblesses (surtout nous les hommes). Alors au lieu de mater des gros chevelus qui s’agitent sur scène, suant à grosses goûtes ("à vue de nez il est 16h00"), on préfère regarder les jolies formes arrondies de ces charmantes jeunes filles qui montent sur scène la bière à la main, suant comme dans un sauna (suédois) mais sentant le parfum pour ressortir un peu plus tard avec toujours la bière à la main. Ah la chevelure d’Ida qui se balance dans les airs… C’est ce qu’on appel une séance de rock stretching !

Crucified Barbara

Lionel / Born 666

Deströyer 666 – Supositor Stage – 20h20

Les australiens font une très forte impression en terre bretonne. Leur black metal teinté de thrash fait mouche (sur le cul des vaches). Les musiciens chantent chacun leur tour (sauf le batteur). Cela donne un esprit soudé et cohérent sur scène.

K.K. Warslut (guitare/chant) possède un charisme que peu de musicien possède, à l’aise sur scène il sait taper là où ça fait mal.

Destroyer 666

Un petit hommage à Slayer avec la reprise de "Black Magic" qui rajoute du piment dans le pit qui voit des festivaliers arriver en courant dans les premiers rangs prêts à relever le défit d’un pogo kangourou endiablé.

Un nuage de poussière permanent survole la Supositor Stage comme sur "Satan's Hammer" ou "Black City - Black Fire".

Une des plus belles prestations de ce Vendredi. Vivement qu’on les retrouve à Saint Germain en Laye à la Clé lors du Wolf Throne Festival en novembre prochain…

Destroyer 666

Lionel / Born 666

Enslaved – Dave Mustage – 20h15

Avec Enslaved, c’est du sûr. On sait à quoi s’attendre mais en plus on sait qu’on aura de petites surprises.

Enslaved

Malheureusement on a une mauvaise surprise avec l’entame du deuxième morceau ("Ruun") puisqu’un câble récalcitrant nous empêche d’entendre la guitare d’Ivar Bjørnson. Qu’à cela ne tienne, quand on est pro on est pro. Pendant qu’un technicien s’affère à trouver une solution, les musiciens s’amusent avec le public. Grutle nous fait taper dans les mains en demandant "Power-Power…" pour que le show reprenne le plus rapidement possible. Le batteur nous gratifie d’un solo de batterie pendant que Herbrand Larsen (claviers) lui masque les yeux, pendant qu’Arve Isdal prend un verre de vin. Après l’interruption les norvégiens reprennent de plus belle avec "Convoys to Nothingness" tiré de Monumension suivi de "AllfÇ«ðr Oðinn" (qui date de 1992 comme se plait à le rappeler Grutle) et qui se trouvait sur la demo Yggdrasill.

Enslaved

Enslaved n’aura pas oublié son dernier album en nous proposant "RIITIIR" et "Roots of the Mountain" pour aboutir à un « Isa » clôturant le set d’une façon magistrale.

Setlist :

Riitiir
Ruun
Ethica Odini
Roots of the Mountain
Convoys to Nothingness
Allfadr Odinn
Is

Lionel / Born 666 – Thomas Orlanth

Eluveitie – Supositor Stage – 21h10

Alors que le soleil s’est couché sur Enslaved, les fans de folk metal se tournent vers la Supositor Stage pour apprécier la performance d’Eluveitie. Les fans sont nombreux et réceptifs face au groupe, très rare en France cette année (il ne s’agit que de leur seconde date).

Eluveitie

Comme lors de sa précédente tournée en première partie de Sabaton, les Suisses mettent très en avant leur dernier album en date, Helvetios, avec notamment "Luxtos", qui reprend la mélodie de La Jument de Michao, plus connue sous le titre "J’entends le Loup, le renard et la belette". Les épiques "Helvetios" et "A Rose For Epona" ne sont évidemment pas oublié, comme le classique "Inis Mona", qui a notamment été joué avec Manau lors d’une date précédente cette année. La version d’Eluveitie fait toujours son effet.

Voir Eluveitie en terre bretonne fait toujours son petit effet, les airs folks se mêlent parfaitement à la brise fraiche qui s’est levée en cette première soirée de festival. Sensible à ce petit évènement, le public ne manque pas de se manifester et de chanter avec le groupe  les mélodies accrocheuses qu’il sert, mené par le charismatique frontman Chrigel Glanzmann, qui ne manque pas de les remercier.

Eluveitie 2

Les Suisses ont su offrir un pendant mélodique et traditionnel à cette première journée du Motocultor et s’est montré parfaitement adapté au public du festival, avant que l’affiche ne laisse place à une déferlante extrême qui ne laissera pas tout le monde indemne…

Setlist :

Prologue [sur bande]
Helvetios
Luxtos
Neverland
Thousandfold
A Rose for Epona
Kingdom Come Undone
Havoc
Inis Mona
(Do)Minion
Uxellodunon
The Siege
Alesia

Vyuuse

DevilDriver – Dave Mustage – 22h05

Dez Fafara, en maître de cérémonie sait se mettre un public dans la poche. Il sait le narguer, le pousser dans ses derniers retranchement tout en déambulant sur scène tel un preacher américain faisant office. Il l’interpelle le micro lumineux à la main, lui demandant circle-pit, slam... Nous fait une leçon de morale, parlant de respect, d’amour et de tolérance et ne veut aucune violence pendant le show quitte à arrêter le morceau afin de le reprendre plus tard. Seulement du plaisir de délirer ensemble avec une musique décomplexée balançant une puissance communicative.

DevilDriver Dez Fafara

Comme savent le faire les américains, les musiciens nous sortent un show énergique nous proposant de nouvelles pépites de l’album à venir Winter Kills avec le titre éponyme explosif.

Lionel / Born 666

Aborted – Supositor Stage – 00h10

Sur les coups de minuit, le groupe de death metal belge entre en scène pour offrir une bonne dose de décibels et pour faire bourriner les festialiers avides de sensations fortes. Pas de chichis avec Sven De Caluwe et sa bande, le groupe sert à son public une orgie de blast-beats et de riffs en mode rouleau-compresseur, sans oublier de headbanguer comme des possédés.

Aborted Sven

Le plus mobile de tous reste le frontman, constamment en mouvement, en ne lâchant pas le public surexcité d’une semelle. Si Sven est appliqué dans son chant, en alternant growls d’outre-tombe et squeals porcins, cela ne l’empêche pas de plaisanter avec son public, notamment en présentant "Fecal Forgery" comme une chanson qui "parle de sodomie et de caca sur les nichons". Amis de la poésie, bonsoir.

Musicalement, le groupe est au poil. Carrés  à souhaits, les musiciens montrent une qu’ils brutalisent leurs instruments avec une certaine maitrise, notamment au niveau des solos de guitare, appliqués et propres. Le travail sur les riffs destructeurs de Danny Tunker et Mendel Bij De Leij est aussi au poil, pendant que JB Van der Wal et Ken Bedene assurent l’ossature rythmique des compos délicieusement apocalyptiques.

Aborted

Un show qui a su convaincre les festivaliers présents, moshant à tout va pour un peu moins d’une heure de pur death metal, qui s’enchaîne à merveille avec les maîtres polonais qui vont suivre. De quoi rappeler des souvenirs de la date au Forum de Vauréal (95) en février 2013, où les deux groupes s’étaient aussi enchaînés pour conclure la soirée.

Vyuuse

Vader – Dave Mustage – 01h05

Il est maintenant temps d’accueillir le groupe qui conclut la première journée de l’édition 2013 du Motocultor : Vader, groupe de légende du death metal polonais. Flanqué de son perfecto à clous, le vieux biscard Piotr Wiwczarek se montre parfaitement en voix et à l’aise à jouer ses riffs agressifs et accrocheurs. Il prouve ainsi que, même à l’approche de la cinquantaine, on peut conserver son agressivité et sa fougue. De plus, le chanteur reste très à l’aise avec le public et communique beaucoup avec, annonçant la plupart des chansons, ainsi, personne n’est perdu.

Vader Piotr Wiwczarek

Si le lieutenant et guitariste Marek Pajak est un peu en retrait dans le mix, il est néanmoins assez présent pour assister les  riffs et participer à quelques solos. Lui et les autres musiciens ne lésinent pas non plus sur le headbang, tout en restant carrés et appliqués. Ils peuvent ainsi répondre aux attentes du public et servir un death metal à la fois agressif et majestueux, avec des compos comme "Return to the Morbid Reich", sorties tout droit du royaume d’Hadès.

Côté setlist, Vader mise surtout sur les classiques, en piochant çà et là parmi ses nombreux albums. Sont ainsi représentés Back To The Blind, De Profundis ou encore Litany, avec notamment Carnal, Silent Empire et Wings, qui hument une bonne odeur de soufre. Par souci d’efficacité, le groupe ne fera pas de reprise ce soir. Exit donc les habituelles « Raining Blood » ou « Black Sabbath », le groupe se concentre sur ses propres compos.

Vader

Devant une telle performance, le public n’est pas en reste et s’adonne sans hésiter aux joies du moshpit. Malgré l’heure avancée, l’énergie et la ferveur sont toujours là, personne n’a besoin de se faire prier pour pogoter. Les fans n’ont pas non plus besoin des ordres du général Piotr pour faire un wall of death sur le désormais classique "Come and See my Sacrifice".

Setlist :

Wings
Vicious Circle
Fractal Light
Carnal
Reborn in Flames
Silent Empire
Ultima Thule [sur bande]
Return to the Morbid Reich
Come and See My Sacrifice
Dark Age
Xeper
Helleluyah!!! (God Is Dead)

C’est donc sur une note extrême bien appréciable que s’achève cette première journée du Motocultor 2013, fort réussie malgré des changements de running order qui ont déstabilisé certains festivaliers. Cela n’a pas empêché aux groupes présents d’envoyer la sauce et d’entretenir la bonne humeur générale.

Vyuuse
 

Photos :

© 2013 Thomas Orlanth  - site internet: www.thomasorlanth.com
© 2013 Nidhal Marzouk  / Yog Photography site internet : http://www.yog-photography.com/
© 2013 Lionel / Born 666
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
 



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