Point de répit pour les T.A.N.K. cette année : après une kyrielle de concerts de par la France, et entre autres deux dates très réussies au Hellfest puis au Triel Open Air où La Grosse Radio les a suivis, un troisième épisode était de mise. C’est ainsi que nous sommes allés les voir à la Scène Bastille de Paris, où ils jouaient le dimanche 7 septembre dernier avec les groupes Lokurah et Smash Hit Combo.
Lokurah
C’est au carré Parisien de Lokurah d’ouvrir le bal, de manière fort énergique, avec notamment « The Time To Do Better » (issu de leur dernier album du même blase). Dans un style somme toute très proche de Meshuggah, le groupe se démène malgré des soucis de retour de guitare et chant au fil des deux premiers morceaux, et parvient à affiner son jeu au fil du set.
Début de pogo sur « An Ordinary Psychopath », et l’on est immédiatement entraîné par un death assez groovy, appuyé notamment par une basse omniprésente. Julien, au chant, s’illustre par une performance impeccable, et le groupe atteint de concert son apogée sur « Cadaver 9 » (issu du premier album, When The End Comes) puis l’excellente reprise du « Bleed » des Edge Of Sanity. « When The End Comes » clôture le show de ce soir dans un bain de poignées de main à un public visiblement charmé.
Setlist :
The Time To Do Better
My Own Death
An Ordinary Psycopath
Salvation
Beyond The Pain
Against The Stream
Irradiated
Cadaver 9
Bleed
When The End Comes
Smash Hit Combo
Formation atypique tout droit venue d’Alsace, Smash Hit Combo propose un hardcore puissant, alliant metal incisif et phrasé hip hop. Alors qu’il ne semble pas forcément évident au départ pour le groupe marginal de tirer son épingle du jeu, les geeks présents ce soir dans la salle adhèrent pourtant immédiatement, et la Scène Bastille de se prendre au jeu de mots habilement posés au milieu de screams aigus et autres pig squeals, d’une batterie saccadée et de riffs dont les lignes rappellent Emmure ou encore Obey The Brave.
N’hésitant pas à descendre en fosse sur les titres «Suite Logique», «Génération Test» et enfin «Hostile», le groupe sait insuffler au public l’envie de s’adonner à quelques pogos et même à un Wall Of Death de tous les diables.
Setlist :
2.0
Trop vite
Toujours plus
Etat Second
Hardcore Gamer
Suite Logique
Nerdz
Génération test
Hostile
T.A.N.K.
C’est sous les acclamations d’un public déjà donc bien chauffé que nos amis Franciliens arrivent sur scène. Faisant feu de tout bois, l’ingénieur du son du groupe, Cédric Guesdon, réussit une nouvelle fois à doter nos amis du son maousse-costaud pour lesquels ils sont notamment réputés, quand bien-même les dés ne jouaient vraiment pas en leur faveur au départ. En effet, il semblerait qu’obtenir un bon son à la Scène Bastille devienne une denrée de plus en plus rare ces jours-ci pour les groupes s’y produisant… Sans évoquer malheureusement un jeu de lights dévoilant des vaches bien maigres, n’aidant entre autres absolument pas nos confrères photographes…
Symheris
S’aventurant outre ces difficultés, le groupe profite de l’ambiance cosy de la salle et de la foule survoltée pour donner le meilleur de soi. Passant en revue ses classiques, de « Inhaled » à T.A.N.K. 09 », en passant par « Beautiful Agony », Spasms Of Upheaval » et « Brother In Arms », il œuvre comme une personne et provoque la liesse, établissant une fois de plus une grande communion avec son public.
Raf Pener
Un duo basse / batterie impeccable, et un Raf Pener (chant) au top une fois de plus. Seul mini « bémol » : un chant clair pas toujours bien placé, et un peu à la traîne face à des growls en revanche remarquablement maîtrisés. Les deux guitaristes, Symheris et Nils Courbaron, forment la paire parfaite et opèrent avec une telle synchronicité que l’on en croirait même le plan en sweep à l’unisson, clôturant la chanson «It Bleeds Inside » et le programme de ce soir par la même occasion, prémédité – alors qu’il relève en réalité de l’improvisation la plus totale.
Nils Courbaron
Avec ce nouveau concert fort bien ficelé, T.A.N.K. consolide l’impression d’un groupe-fleuron de la scène metal française, sur lequel il va falloir compter à l’avenir. Impression confortée par l’attitude irréprochable de ses musiciens, qui jouent chacun à l’échelle individuelle un véritable rôle au sein de la scène actuelle, et se montrent toujours proches de leur public, et humbles. Des qualités qui ne laissent pas beaucoup de monde insensible, et sembleraient bel et bien être les ingrédients, outre un talent indéniable, de la réussite 2.0.
Setlist :
The Raven's Cry
Inhaled
T.A.N.K 09
Beautiful Agony
Spasms of Upheaval
Disturbia
Unleash The Cravin
Brother in Arms
Rappel :
Life Epitaph
It Bleeds Inside
Un grand merci à Elie Lahoud-Pinot pour son aimable & remarquable collaboration (photographies + rédaction du live report pour les performances de Lokurah & Smash Hit Combo).
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