Scar the Martyr – Scar the Martyr

Le Néo Metal n’a décidément pas envie de se laisser enterrer si facilement … Bien que le genre n’est plus autant en vogue que durant les années fin 90 et début 2000, certain groupes persistent tant bien que mal. On peut évidemment parler de Korn, qui avec The Paradigm Shift fait un bond de plus de 10 ans dans sa carrière, ou encore de groupes tels que Limp Bizkit qui s’apprêtent à sortir un nouvel album, Ill Nino auteur d’un album correct l’an passé et j’en passe. Cela dit, ce n’est pas d’un groupe établi dont je vais vous parler dans ces lignes, mais bel et bien d’un nouveau groupe, et plus précisément d’un All Star Band, joyeusement nommé Scar The Martyr.

All Star Band, car, Scar The Martyr n’est autre que la nouvelle formation emmenée par Joey Jordison, le batteur des doux-dingues originaires de l’Iowa Slipknot, et pour cette nouvelle aventure, le bougre s’est entouré d’une belle équipe : Jed Simon de Strapping Yound Lad et Kris Norris l’ex Darkest Hour et actuel Threat Signal aux guitares, Chris Vrenna de Nine Inch Nails bien que désormais remplacé par Joey Blush aux claviers, de Kyle Konkiel appartenant à la formation In This Moment. Le seul inconnu de la bande est Henry Derek, et il s’occupe des vocaux … Avouez qu’un tel line up, a de quoi faire des envieux.

Scar the Martyr 2013

Henry Derek a beau être un inconnu, il n’en demeure pas moins être un très bon chanteur, faisant tour à tour penser à un certain Mike Patton qu’on ne présente plus, et surtout au finlandais Ville Tuomi de Suburban Tribe. Une voix assez particulière donc, mais qui n’a pas peur de verser dans des vocaux extrêmes bien sentis et qui colle à merveille à l’univers de Scar The Martyr.

Pour décrire la musique de ce All Star Band, le terme de Metal américain collerait parfaitement, car bien que possédant une grosse base Neo Metal, le groupe n’hésite pas à proposer des compos à rallonge dépassant souvent les 6 minutes, agrémentant le tout d’une grosse dose de Metal Industriel proche de Fear Factory sur des compos comme  « Blood Host », « Effigy Unborn » ou « Dark Ages » ou encore de Gothique, pouvant rappeler Paradise Lost sur l’excellent « Soul Disintegration », et n’hésite pas à proposer du Metal moderne à tendance Pop sur le tube « Cruel Ocean » que n’aurait renié les danois de Raunchy par exemple …

On va également avoir droit à une Power ballade, bien exécutée, ne versant pas dans le putassier à outrance avec « White Nights in a Day Room », et un « Prayer For Prey » bien Power Metal. Cela dit, le côté Neo prend parfois un peu trop le dessus et une piste comme « My Retribution » fleurant bon le Soil se retrouve bien fade comparées aux autres pistes. Il en va de même avec l’interminable « Anatomy Of Erinyes » qui ne décollera jamais.

Côté production, vu la musique jouée par la formation ainsi que leur professionnalisme,  le gros son typique des groupes US était de rigueur, et rend justice aux compos de Scar The Martyr.

Vous l’aurez donc compris, ce premier effort de Scar The Martyr propose donc de bonnes, voir de très bonnes choses même, et s’avère donc être une réussite malgré ses défauts de jeunesse. En tous cas, il est fort à parier que l’on entende à nouveau parler de combo sous peu. Le potentiel étant présent, Scar The Martyr devrait nous réserver de belles choses à l’avenir.

P.S : La version promo que nous possédons possède 11 titres, et la version physique finale de l'album en possède 14. La chronique ne parle donc pas des 3 titres supplémentaires que possède la version finale de l'album.

                                                                                                                                                                          Axel

 

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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