Avec un nom du groupe qui sonne comme une porte qui claque. Le croc rouge est de retour pour nous parler de baleines et de sangsues…tout un programme.
Le troisième album sort comme son prédécesseur chez Relapse Records. Il a été produit par Chris Funk (Decemberists) et mixé par Vance Powell (The White Stripes, Raconteurs, Kings of Leon) qui étaient déjà tout deux là pour Murder The Mountains (2011). La pochette est l’œuvre d’Orion Landau, amas organique complètement psychédélique.
Les gars de Portland dans l'Oregon (USA) ont actuellement le vent en poupe. Partout où ils passent, que ce soit au Hellfest, aux Eurockéennes de Belfort ils cassent tout sur leur passage et commence vraiment à avoir un bon fanbase à leur côté.
Leur stoner sludge est toujours là et bien reconnaissable avec parfois une grosse touche à la Queens of the Stone Age comme le lancinant « Blood Like Cream » et son refrain qui conviendrait à un Josh Homme et son riff en mode perceuse tronçonneuse batteuse ; ou encore le psyché ravageur « Behind the Light ». Les titres sont courts et passent bien à la moulinette.
Ce qui est bien sur Whales and Leeches, c’est la diversité des morceaux qui va d’un Stoner assez lent « Failure » à des passages bien rentre dedans comme « DOEN » et son riff étourdissant qui ouvre l’album ou un « No Hope » strident et « in your face » ou encore des inclassable qui s’étirent tranquillement à la « Failure ». On retrouve une production soignée concernant le traitement appliqué aux voix comme sur le morceau « Crows in Swine » où parties vocales/sons des guitares ne sont pas sans nous évoquer un Mastodon ou encore le jeu entre les différentes voix sur « Dawn Rising » : jouissif !
Les riffs qui déboisent les forêts de l’Oregon à la vitesse qu’ils ont pour descendre les canettes de bière font mouche comme le parasitant « 1516 » ou le Kyussien « This Animal ».
Red Fang c’est un peu les copains qu’on aimerait avoir et avec qui, tout comme Kylesa on aimerait boire des bières toute la nuit en écoutant de vieux vinyles en repassant en vue tous les groupes qui nous ont marqués tout en commentant les pochettes.
Lionel / Born 666