Il y a deux de cela, une petite bombe nommée Epysode éclata aux oreilles des amateurs Power Metal Progressif à travers un premier album Obsessions dont la puissance et l’efficacité avaient conquis un bon nombre d’entre nous. Il faut savoir que Epysode est le projet d’un seul homme, le guitariste belge Samuel Arkan, officiant précédemment dans le groupe Virus IV, comportant notamment Magali Luyten. Deux ans plus tard, une suite à ce projet ambitieux, Fantasmagoria arrive dans nos esgourdes, via le label allemand AFM Records …
Et bien pour ce deuxième épisode (mauvaise blague …) de ce thriller mis en musique, Samuel s’est encore entouré d’une équipe qui en jette, côté musiciens on retrouve donc Mike LePond (Symphony X, Lalu) à la basse, Simone Mularoni (DGM, Lalu) à la guitare, et deux autres déjà présents sur Obsessions, Julien Spreutels (Ethernity) aux claviers et Léo Margarit (Pain Of Salvation) à la batterie. Du beau monde déjà, et vocalement, nous aurons droit à trois hommes, et deux femmes, soit la même formule que sur l’album précédent, à la différence qu’ici, les vocalistes sont Tom Englund (Evergrey), Henning Basse (ex-Metalium, ex-Sons Of Seasons), Matt Minarelli (Borealis), Ida Haukland (Triosphere) et Tezzi Persson (Between The Silence).
Un remaniement de casting donc mais qui n’est pas pour autant synonyme de changement de formule, car, Fantasmagoria est la suite logique (copie ?) de Obsessions. Toujours un Power Metal mélodique, très puissant, aux sonorités souvent proches du Modern Metal à la Mygrain, et à de touches plus progressives, à la production massive de Jacob Hansen (Amaranthe, Pretty Maids, Raunchy) sous forme de concept album.
Car, le principal défaut de cette galette, est, avouons le, le fait que ce soit la même chose. Alors certes, de nombreuses sont efficaces, et ce, dès la première écoute de cet album, notamment « The Arch », avec un Tom Englund bien en forme, et surtout « Venom », et son aspect bien sombre, avec un Henning Basse simplement resplendissant. D’ailleurs, si vous ne connaissez pas encore, il y a fort à parier qu’il soit votre révélation de l’album.
Niveau interprétation, les vocalistes s’en sortent avec les honneurs, et l’on sent des vocalistes impliqués et volontaires, ce qui est une bonne chose. Et musicalement, rien à dire une fois de plus. Le tout se veut carré, d’une précision chirurgicale, et vu le prestige du line-up, on se demande comment il aurait pu en être autrement.
Pour conclure, on dira que ceux qui connaissent Obsessions seront en terrain connu, et malgré cela, la magie opère toujours, grâce à des compos efficaces et aux prestations des vocalistes. Si vous ne connaissez pas encore Epysode, que vous êtes amateurs de projets ambitieux, sortant de l’ordinaire, de Power mélodique mais puissant malgré tout, Fantasmagoria possède de belles cartes dans son jeu, et mérite que l’on s’y attarde.
P.S : Vous pouvez ajouter 1 point de plus à la note finale de ce Fantasmagoria pour peu que vous n'ayez pas encore eu Obsessions entre les cages à miel ...
Axel