Eths + Craving à  L’Arsenal de Nogent-le-Rotrou (28.09.2013)

En ce dernier samedi du mois de Septembre et après un concert reporté au mois d’Avril, il était temps pour moi de me déplacer, avec mon fidèle ami, dans la campagne de Nogent-le-Rotrou pour applaudir les marseillais d’Eths et découvrir en live la nouvelle chanteuse du combo, Rachel.

Grosse surprise en entrant dans la salle, celle-ci est minuscule ! 200 places à vue d’œil même si j’ai un peu de mal à savoir quantifier ce genre de choses. J’y reviendrai plus tard mais j’ai rarement eu un son aussi bon dans une salle (et j’en ai écumé quelques-unes dans notre pays). Des instruments dissociables, un son de basse qui ne prenait pas le dessus comme cela arrive souvent dans les concerts de rock ou metal, une voix audible … Bref, de quoi passer une superbe soirée.


 

CRAVING

 

Avant la tête d’affiche de la soirée et devant un parterre un peu décimé (nous étions collés à la scène mais derrière nous, un petit fossé subsistait), les locaux de Craving entre en scène. Selon le groupe, ils décrivent leur musique comme influencés par  Sepultura, As We Fight, Heaven Shall Burn ou encore Parkway Drive. N’étant pas un adepte de la découverte scénique d’un artiste, j’aurai du mal à vous dire si oui ou non, ces influences se retrouvent. Ce que je peux vous dire, c’est que j’ai passé un agréable moment. Les chansons sont diablement entrainantes, bien aidées par des changements de rythme intervenant plusieurs fois au cours d’un même titre. Le paradoxe entre des guitares balançant un son rock’n’roll et une batterie beaucoup plus typé Metal est saisissant. Au niveau de la voix, celle-ci est typique du genre et pour le coup vraiment dans la veine d’un Heaven Shall Burn ou encore Parkway Drive. Les thématiques des morceaux m’ont plutôt faire rigoler lors des textes en français notamment la chanson « Batard de Boce » dédié à la région dans laquelle sévisse nos 4 comparses. Pour vous dire à quel point le batteur m’a mis une claque, je n’ai pratiquement pas étudié le jeu de ses collègues ! Ma passion pour la batterie, encore une fois. Une sacré mise en jambe donc que Craving, que j’espère bien revoir sur scène d’ici peu, merci les gars.

 

(Admirez votre serviteur, en rouge, en pleine contemplation)

 

ETHS


Qui dit petite salle, dit petite scène (élémentaire chers lecteurs). Et justement, cette scène ne permet pas à ETHS d’avoir son matos prêt, obligeant la troupe à le monter soi-même avant de jouer – du moins pour les zicos puisque pour Rachel, c’est un peu plus light. Et quand on voit la taille du kit de batterie de Guillaume, on s’aperçoit que cela peut prendre du temps.

 

22h40, le quator entre en scène. La setlist du soir mettra l’accent sur le dernier rejeton du groupe III qui aura vu 4 chanteuses différentes chanter ses douces et tendres mélodies (Candice, le duo Virginie/Nelly et maintenant Rachel). Ayant vu le groupe avec Candice en Avril 2012 au Ferrailleur de Nantes, j’avais déjà pu entendre certaines des chansons alors que l’album n’était pas encore sorti, ce qui ne met pas dans les meilleurs conditions pour découvrir une musique aussi complexe que celle d’ETHS. Au vu des premières réactions du public suite aux premières dates avec Rachel, je savais à quoi m’attendre. Je peux d’ors et déjà le clamer haut et fort, ETHS est vivant, vive ETHS ! Oui, Rachel est timide sur scène. Oui, Rachel paraît peu à l’aise quand elle s’adresse au public (quoi que je l’ai trouvé assez communicante). Mais bordel que Rachel en impose derrière le micro. Elle arpente la scène et surtout elle maitrise parfaitement vocalement (bien aidée encore une fois ce soir par un son excellent, merci messieurs de l’Arsenal). Le seul petit reproche que je pourrai lui faire, ce serait au niveau du « personnage » qu’elle incarne sur scène, trop ressemblant à celui de Candice. III est un album beaucoup plus rentre-dedans que son prédécesseur Tératologie et cela se ressent sur des morceaux comme « Adonaï » ou « Harmaguedon ».  L’ambiance dégagée par des morceaux comme « Ileus Matricis » ou bien « Ondine » sont à la fois magnifique et pesante. Cette propension à écrire des morceaux aussi somptueux et en même temps glauque, c’est la force d’ETHS et ce qui les différencie de tous les groupes du genre.

 

Parlons quand même de garçons, chacun dans une grande forme ce soir. Guillaume tape sur ses fûts comme si il était possédé, Staif vit sa musique et Damien, moins expressif que ses homologues, nous martèle les oreilles à coup de plans de basse monstrueux. A noter que nous avons eu le droit à un petit solo de batterie de la part de Guillaume, démontrant encore plus la dextérité du marseillais. ETHS n’en oublie pas ses premières compos et le groupe nous fait le plaisir de jouer des morceaux d’une époque lointaine avec un « Le Mâle » du plus bel effet ou encore un « Je Vous Hais » qui aura déjà eu pour conséquence de martyriser mes pauvres cervicales. Ah et j’allais oublier, votre serviteur aura eu la chance de pouvoir chanter une phrase sur le dernier rappel « Crucifère » pendant que Rachel me tendait le micro.

 

Setlist :

• Sidus
• Méléna
• Le Mâle
• Détruis-moi
• Ondine
• Voragine
• Adonaï
• Bulimiarexia
• Harmaguedon
• Samantha
• Infini
• Je Vous Hais
• Ileus Matricis
• Hercolubus
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• Tératologie
Crucifère

Photos :
© 2013 Michael Massart
© 2013 Sandrine Troglo

Toute reproduction interdite sans autorisation écrite des photographes.

 



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