Testament – Dark Roots of Thrash [Live]

Racines du thrash pour metal au carré

 

Testament sort en 2013 son premier album live original depuis huit ans, afin d’immortaliser la tournée de Dark Roots of Earth, couronnée de succès. Les Californiens présentent donc 1h40 de thrash destructeur et passent en revue l’ensemble de leur carrière, avec une interprétation intéressante et un son puissant, à l’image de leur musique.

Testament avait bien fait couler de l’encre en 2012 avec l’album Dark Roots of Earth, véritable missile thrash qui a séduit de nombreuses oreilles et fait l’unanimité chez les amateurs. Au groupe d’embarquer ensuite dans une tournée mondiale, qui l’a notamment mené à La Machine du Moulin Rouge à Paris en mars 2013 pour un concert en tête d’affiche. Mais nous allons plutôt nous intéresser au concert donné le 15 février à New York, qui a fait l’objet d’un enregistrement live dont il est question ici.

Avec ce double-live, les thrashers californiens fêtent la fin de leur tournée américaine, mais aussi les 25 ans de la sortie de The Legacy, leur premier album. Trois extraits en sont joués, dont l’indispensable "Over The Wall" en rappel. Le reste de la setlist est assez équilibré, avec le petit dernier, The New Order et The Gathering, représentés par quatre titres chacun, deux pour The Formation of Damnation (désigné comme "le dernier album" par Chuck Billy) et le titre "Practice What You Preach" pour représenter le disque du même nom. On se retrouve ainsi avec une setlist fort différente du Live In London (2005), qui se concentrait uniquement sur les cinq premiers albums.

On note que le son de ce live est clair et puissant, avec chaque instrument à sa place. L’auditeur peut ainsi pleinement apprécier les riffs destructeurs d’Eric Peterson, soutenus par la section rythmique imparable de Greg Christian et Gene Hoglan, pendant que le seigneur Alex Skolnick tricote ses solos mélodiques et accrocheurs avec la maestria qu’on connait.

Testament Chuck Billy

Côté chant, Chuck Billy est parfait sur cet album, avec son timbre rugissant et son phrasé incisif, si bien qu’il prête à penser que des retouches studio ont été faites sur sa prestation vocale. Non pas que le chanteur soit un mauvais frontman sur scène, mais certains défauts de modulation avaient été remarqués lors de certaines dates assurées par Testament. Sa capacité à chauffer le public reste intacte, le chanteur sait se faire concis et charismatique à la fois, tout en sachant laisser la parole à Eric Peterson pour annoncer le titre "Riding The Snake".

Après huit ans sans album live (quatre si on compte la réédition du Live at Eindhoven de 1987), Testament a su présenter son actualité musicale d’une fort belle manière, en trouvant l’équilibre entre classiques et nouveautés, sans fausse note dans le set ni chute d’ambiance, grâce à une palette variée de titres et une interprétation au poil.

Photo : © 2013 Nidhal Marzouk  / Yog Photography
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
 

 

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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