Annihilator (+ The Generals) à  L’Empreinte (16.10.2013)

Festin thrash à l’empreinte

A l’occasion de la sortie de son dernier album en date, Feast, Annihilator est revenu en France après un passage remarqué au Motocultor l’été 2013 et n’a pas manqué de faire headbanguer les nombreux fans présents avec deux heures de thrash mélodique divinement interprété. Pour ouvrir le bal, le groupe de death metal suédois The Generals a su se faire apprécier par une partie des fans.

The Generals

 

Alors que la salle de concert de Savigny-le-Temple se remplit petit à petit, les Suédois de The Generals entrent en scène avec en fond sonore une bande-son digne d’un film d’horreur. Aux quatre metalleux d’interpréter leur set de dix chansons, restant sur scène presque une heure pour une musique qu’ils décrivent comme "une cigarette death metal avec un filtre rock n’roll".

Bien que Joey DeMaio se serait empressé d’affirmer que les vrais hommes n’utilisent pas de filtre, force est de constater qu’il y a une sacré dose de testostérone sur scène. En effet, la musique, sans être trop brutale, est massive et contient de nombreux riffs qui font mouche. Au-dessus de ça, le bassiste/chanteur Hednar arrive à  se faire entendre de tous avec son chant death destructeur. On pourra regretter que les membres se montrent aussi statiques, le manque de place sur scène doit être une des raisons.

The Generals

Si, hormis certains jeunes thrashers, le public ne s’est pas montré des plus réactifs, le groupe a quand même reçu un accueil honorable et est parti sous les applaudissements de l’assistance, ce qui peut laisser à penser qu’ils ont éveillé la curiosité de certains, en présentant une musique différente de celle de la tête d’affiche, mais avec des chansons directes et sans déballage technique.

Setlist :

Dig Two Graves
Stand Up Straight
Blood For Blood
Shotgun Serenade
Hunger
My Own Demise
Consulting With the Sinner
The Illusionnist
Blessing in Disguise
Evil Transcends

ANNIHILATOR
 

C’est une salle remplie et quelque peu impatiente qui accueille les thrashers canadiens et acclame bruyamment l’arrivée triomphale de Jeff Waters et sa bande. Ce dernier ne manquera pas de remercier chaleureusement les fans venus nombreux pour cette date en région parisienne tout le long du concert, si bien que le chanteur/guitariste Dave Padden, amusé, demandera au public s’il veut que son leader abrège.

Annihilator Jeff Waters

Ces blagues et l’attitude de scène de chacun des membres pendant les deux heures de concert montrent à quel point les membres du groupe s’entendent bien entre eux et s’amusent sur scène. Si Jeff fait une remontrance à l’adresse de Dave en lui indiquant qu’il "[portait] des couches quand le groupe avait été formé", les compliments fusent, notamment à l’adresse de Mike Harshaw après son solo de batterie, batteur fraichement arrivé au sein du groupe.

Le groupe s’amuse sur scène, mais reste carré et appliqué pendant l’ensemble du concert. Jeff Waters fait toujours des merveilles avec son son de guitare reconnaissable et ses solos bien appliqués. Cette fois-ci, il prend une place plus importante dans le chant, en interprétant sur scène les chansons issues des albums dans lesquelles il est chanteur, comme "Refresh The Demon" ou "Fiasco". Le chanteur principal Dave Padden interprète toujours aussi bien l’ensemble des chansons et arrive à se les approprier, malgré le fait que de nombreux chanteurs les aient interprétés.

Annihilator Dave Padden

En effet, Annihilator passe en revue l’ensemble des périodes par lesquelles il est passé, allant du thrash pur et dur des débuts avec une doublette "Alison Hell" et "W.T.Y.D." pour ouvrir les hostilités, un medley acoustique de deux titres issus de Set The World on Fire, des chansons moins connues du début des années 2000 comme "Carnival Diablos", des classiques comme "King of the Kill" pour clôturer le set et bien sûr des chansons récentes, comme "Ambush" d’Annihilator et trois chansons de Feast, dernier album  en date, avec notamment le titre "Deadlock", joué avant le rappel, qui sera fort bien accueilli.

Le public se montre d’ailleurs enthousiaste pendant l’ensemble du concert, avec un gros mosh dès la très thrash "W.T.Y.D.", un circle pit sur "Reduced to Ash" ou encore un wall of death spontané sur "I Am in Command". L’ambiance est au beau fixe tout le long du concert avec des thrashers de tout  âge qui ne manquent pas d’extérioriser leur joie de revoir cette icône.

Annihilator Jeff Waters

Le public et le groupe sont donc sur la même longueur d’onde tout le long de ce concert fort réjouissant, qui montre qu’Annihilator a encore son public en France. Jeff fait d’ailleurs état du succès de ses travaux en indiquant que Feast est l’album du groupe le mieux vendu en Europe depuis 2001. Preuve qu’avec un groupe et des fans dévoués, les choses marchent. Le rendez-vous avec Annihilator au Hellfest l’année prochaine est maintenant pris pour une nouvelle dose de sensations fortes.

Setlist :

Alison Hell
W.T.Y.D.
Knight Jumps Queen
Reduced to Ash
Set the World on Fire
Refresh the Demon
Never, Neverland
No Zone
Carnival Diablos
Fiasco
Bliss
Second to None
I Am in Command
Phoenix Rising / Snake In The Grass [sans batterie]
Solo de batterie
No Way Out
Smear Campaign
Time Bomb
Ambush
Deadlock

Rappel :

Ultra-Motion
King of the Kill

Photos : © 2013 Olivier GESTIN / INTO The PiT Photographe
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
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