Mad Max – Interceptor

C’est avec une régularité quasi-métronomique que le combo allemand nous revient chaque année avec un nouvel album, et ce, depuis 2006 et le très réussi Night of the White Rock. Mené depuis ce même album par l’immuable line-up Voss (chant), Breforth (guitar), Kruse (batterie) et Bergmann (basse) issu de la formation de 1985, les vétérans germains ont une nouvelle fois puisé dans les mélodies et les riffs de leur jeunesse pour nous livrer cet Interceptor, dont le nom fait référence à la Ford body-buildée conduite par Mel Gibson dans le premier film de la série des Mad Max.

Le nom de l’album, paru ce 28 octobre chez SPV, ne semble pas avoir été choisi en vain. En effet, les onze morceaux de ce brûlot nous ramènent tous avec plus ou moins de force à cette époque où les films d’action avaient pour héros Schwarzenegger, Stallone ou Mel Gibson et où les rebels en cuir avaient pour idoles Iron Maiden, Judas Priest ou Accept. L’époque des vrais durs, des « hardos » comme on disait. Même les faux durs avaient adopté ce style pour mettre en avant leurs jolies mélodies. Ils avaient pour nom : Def Leppard, Skid RowBon Jovi et, dans une moindre mesure, Mad Max !

Pour ce voyage dans la décennie rebelle, la bande à Voss nous propose de débuter par un Save Me à la construction typique de l'époque : quelques accords égrainés en son clean, couplets en palm-mute et un refrain ultra-mélodique à faire pâlir de jalousie Skid Row. D’ailleurs, la voix Michael Voss plus puissante que jamais, ressemble à s’y méprendre à celle de Sebastian Bach. L’esprit rebel de la route, qui nous fait prendre conscience que ces vieux briscards ont du bien bourlinguer au cours de leur tumultueuse carrière, se poursuit avec des titres comme Sons of Anarchy et son imparable intro en power chords, Bring On The Night et sa structure rappelant les meilleures références du Hard FM, ou encore Street of Tokyo mélant grosses guitares et passage plus lents.

Mais, le meilleur titre de cette galette est sans conteste « Rock All Your Life », véritable hymne au metal chevelu. Tous les ingédrients y sont, à comencer par un refrain ultra-commercial typé Def Leppard servant des paroles fleurant bon le bitume. Bon, j’avoue qu’on frise la parodie, mais c’est tellement bien fait. Comme tout l’album d’ailleurs. Même la ballade Five Minute Warning fonctionne alors que, sur le fonds, la mélodie semble avoir été entendue mille fois.

Trente ans d’expérience, ça cause. La production est irréprochable, le son puissant et la majorité des refrains fédérateurs. Alors bien-sûr, si vous n’avez jamais été fan de Hair Metal, cet album vous paraîtra un brin trop kitsch au point de regarder l’arrière de la pochette pour voir s’il ne s’agit pas d’une réédition ; si au contraire c’est un style qui vous parle, il risque de rester quelques temps sur votre platine et vous le rangerez à coup sûr entre le dernier Kissin’ Dynamite et le nouveau live de Def Leppard !

Note: 7.5/10
 

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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