Oyé oyé braves gens, venez découvrir l'avenir prochain au travers des dires de votre prophète.
C'est via un cinquième opus que les membres de la guilde Belge Iron Mask vont se présenter devant vos yeux ébahis le 8 novembre prochain, soutenus par AFM Records.
Tout commencera par un titre changeant : en effet Dushan Petrossi, guitariste et compositeur du groupe, semble s'éloigner d'anciennes occultes inspirations issues d'un grand nom du métal que je surnommerais "Celui dont on ne doit pas prononcer le nom" afin d'éviter une mort immédiate certaine. Voldemort ? Mais non bande de buses !
La suite vous mènera vers ce qui est pour moi les meilleurs titres de l'album : "Like a lion in a Cage". et "One Commandment". Nous retrouvons enfin quelques marques des précédents albums grâce à un clavier bien présent et surtout très plaisant. Un refrain simple mais accrocheur dans la lignée d'Iron Maiden ou Scorpions. Ce dernier ayant, selon moi, inspiré le groupe tant sur les vocalises de Mark Boals, chanteur, que sur la sonorité générale de ce nouveau disque. Pas de doute, le talent est bien au rendez-vous.
"Fifth Son Of Winterdoom" est quand à lui plus folk, ce qui ne sera pas pour vous déplaire et à moi non plus d'ailleurs. Le mettre sur la cinquième trame est un choix judicieux (comme quoi le nom est bien trouvé) car il permet de nous dynamiser de nouveau.
Un gros point négatif ?
Oui malheureusement il y en a un : après la balade (ou sieste) "Father Farewell", huitième titre, mes oreilles ont eu beaucoup de difficultés pour reprendre les quatre dernières. "Eagle of Fire", par exemple, rappelant un peu la guitare de Michael Amott, est d'une grande qualité même s'il ne présente que peu d'originalité. La suite monte en puissance pour finaliser son explosion sur "The Picture Of Dorian Grey", composition vive avec des changement rythmiques et une appréciable présence de la basse menée par Vassili Moltchanov. Peut être aurait il été préférable d'éviter cette courbe crescendo en final.
On remarque l'absence de l'auto cannibalisation passée sur les deux précédents albums avec "Holy War" et "Nosferatu", inspirés de Rhapsody avec "Dawn Of Victory" et repris cette année par Hypocrisy au travers de "United We Fall". Ce dernier restant, selon moi le plus grand tube du groupe.
En conclusion, Iron Mask évolue et prend un tournant, celui de s'éloigner des inspirations précédentes de Angra, Stratovarius et consort pour produire une série aguichante. Ce drift dirige nos Gilles vers un son plus Heavy qu'auparavant.
Un réel travail se ressent, celui-ci débouchant sur une maturité musicale et un épanouissement. Si je devais retenir deux choses de Fifth Son Of Winterdoom, ce serait la qualité des vocalises et la diversité des styles joués : que se soit heavy, black (vite fait attention !), folk ou symphonique, tout passe à merveille ! Je reste malgré tout persuadé que vous pouvez donner plus de punch lors d'un prochain album, les mecs.
Ainsi cette prophétie s'achève avec un 7 après une longue hésitation pour un 6 et une promesse de venir lors d'un prochain concert.
Dam du Lac