Obliteration est originaire de Kolbotn en Norvège. Et on peut dire qu’ils sont tombés dedans depuis leur plus jeune âge (2001) puisque la ville est celle de Darkthrone, Aura Noir et Lamented Souls.
Après la sortie de leur démo en 2006, ils ont signé sur le cultissime label Tyrant Syndicate, géré par Nocturno Culto, sous label de Peaceville Records (chez qui vous retrouvez je vous donne en mille : Darkthrone). A la suite de ça ils ont sorti leur premier album Perpetual Decay en 2007.
Puis en 2009 ils enregistrent leur deuxième album dans leur propre studio Nekropsalms, genre de brick à brack de Doom, Death, Punk, Trash et Black Metal Old School sur le label norvégien Fysisk Format. Fenriz de Darkthrone en dira du bien puisqu’il qualifiera l’album de chef-d’œuvre de Death Metal disant qu’Obliteration avait réussit à atteindre et ce dès seulement leur deuxième album ce que Darkthrone a atteint avec Soulside Journey et Goatlord. Après avoir tourné aux USA et en Angleterre et fait différents festivals comme celui du Maryland Death Fest, le Hole in the Sky, le Øya Festivalen, le Live Evil, ou le Killtown Death Fest ; les revoici pour nous proposer leur 3ème album.
Enregistré une fois de plus dans leur propre studio DIY Studio à Kolbotn, les norvégiens nous sortent 7 morceaux toujours dans ce melting-pot d’influences, Roots dans tes Rangers, True dans l’âme sans concession et sans bavure.
Comme ils savent très bien le faire ils nous sortent au départ une intro bien Doom sur « The Distant Sun » histoire d’embrouiller les pistes. La voix de Sindre Solem parait toujours aussi possédée, stressée, criarde mais reste dans le ton pendant que le tempo s’accélère. De suite on change d’ambiance, musicalement le tableau est totalement bouleversé. La batterie de Kristian Valbo part dans tous les sens ou plutôt dans un sens, celui des vieilles productions des années 80 qui s’échangeaient via le courrier postal international (origine du nom?) sur de vieilles cassettes usées ; il en est de même sur le jusqu’auboutisme « Goat Skull Crown » au son patiné avec un solo à la Kirk ou Kerry d’avant 1985 ou encore sur « Black Death Horizon ».
Doom, « Transient Passage » est relativement tordu, s’accélérant sur du thrash, un patchwork d’influences gueulé par un Sindre à la voix non travaillée, teintée de cette vieille lumière Old School qui scintille encore au plafond de leur studio. Petit assaut à la batterie, structurée à la va vite comme une improvisation où les riffs stridents et le solo ont ce gout acidulé de productions anciennes. Le Black Metal (True Made in 90’s) n’est pas en reste avec « Sepulchral Rites » plus rentre dedans avec parfois ces intonations à la Cronos : Effet d’urgence assuré.
L’intro d’ « Ascendance » c’est du Slayer à 200% la Bay Area est rentrée dans le Fjord ! Ensuite ça change avec un accord de basse (tiens donc !) qui avance d’une démarche chaloupée.
Bref, un hommage aux anciens ou une autre façon de redécouvrir le Metal qui nous a toujours fait plaisir ? … à vous de voir !
Lionel / Born 666