Je vous le disais il y a peu avec la chronique du dernier album des norvégiens de Gothminister, le Gothic Indus est un genre en perdition … Et bien la nouvelle formation transalpine Rublood va me faire mentir. En effet, ce jeune combo nous livre avec Star Vampire son premier effort, et ce via le label italien Bakerteam Records …
Et donc, comme dit en introduction de cette chronique, Rublood pratique un Metal Gothique à forte consonances Indus. Rublood se classe donc dans la catégorie de groupes comme Deathstars, de Gothminister donc, ou encore du combo russe Illidiance. Et à ce titre, le quintet italien se débrouille plutôt pas mal, même si plusieurs défauts nous sautent aux oreilles.
A commencer par le chant de Rubben Doll (oui, les pseudonymes clichés du genre sont bien évidemment de la partie), qui a tendance à en faire des tonnes, le tout couplé à un accent à couper au rasoir, un timbre vocal assez atypique pour le genre (le bougre a une voix à placer quelque part entre un Burton C. Bell et un Marilyn Manson) … Mais malgré tout, on se laisse prendre au jeu, et on se retrouve avec une galette assez addictive, pour peu que l’on soit amateur du genre, et des groupes pré-cités.
C’est donc avec enthousiasme que l’on se retrouve face à quelques tubes, comme « Heart », et son pont puissant, très Fear Factory-ien justement, le dynamique « Electro Starfuckers », le sombre et bien fichu « Rainfall » dont l’excellent riff vous fera hocher la tête à coup sûr, et surtout, l’excellente reprise de Depeche Mode « Policy Of Truth », dont la prestation du chanteur se veut très convaincante, et l’approche musicale puissante donne un sacré coup de fouet au titre.
On a aussi droit à une ballade inquiétante, qui monte en puissance avec « Goth Love », des ambiances grandiloquentes sur « True Blood », mais à côté de ça, on a aussi un faux pas, à vouloir en faire trop, « Negative Bride » se retrouve à être indigeste, et loupe le coche de peu, et des titres plus anecdotiques, bien que pas mauvais, tels que « Ignition », ou « Through The Looking Glass », qui sera le premier single de cet album (comme quoi, si ce titre ne vous convainc pas entièrement, vous pouvez laisser une chance à l’album tout de même).
La production elle se veut correcte, mais aurait gagné à être moins compressé, ce qui aurait plus d’air à l’ensemble qui se veut déjà assez dense à la base.
Pour conclure, Rublood signe avec Star Vampire un premier essai solide, montrant un potentiel présent mais à exploiter de meilleure manière à l’avenir, quelques progrès à faire sur le chant également, et on tiendra un combo sympathique, à défaut d’un leader du genre.
Plusieurs extraits sont à écouter ici : Facebook
Axel