"Dark Matter Dimensions", le quatrième album studio des suédois de Scar Symmetry, sort ce vendredi 2 octobre 2009 chez Nuclear Blast. Que nous ont donc réservé les porteurs de drapeau d'une scène death mélodique scandinave de plus en plus impressionnante (j'en veux pour preuve le suprenant album "Isolation Songs" des jeunes finlandais de Ghost Brigade dont nous reparlerons très certainement) ?
Depuis le départ de Christian Älvestam, chanteur aussi bien talentueux que charismatique, on était en droit de craindre pour l'avenir de Scar Symmetry. Ce "Dark Matter Dimensions" apparait donc comme un tournant dans la carrière d'un groupe encore jeune (seulement 5 ans d'existence) mais déjà très implanté dans le subconscient des fans du genre.
L'opus en lui-même ne déçoit pas trop et nous offre des compositions dignes de l'excellentissime prédécesseur "Holographic Universe". De l'introduction au grand charme épique "The Iconoclast" au très expérimental voire carrément barré "Mechanical Soul Cybernetics" en passant par le très convaincant "The Concisousness Eaters" ou la très probante "A Paranthesis in Eternity", nous avons affaire à un album à la fois varié, puissant et mélodique.
Cependant, ces quatre piliers incontournables mis à part, ce CD apparaît parfois comme un peu poussif et fade, des chansons comme le single "Noumenon and Phenomenon" ou l'éponyme "Dark Matter Dimensions" ne parvenant pas à décoller ou à s'incrire durablement dans nos mémoires.
Quid des deux chanteurs ayant remplacé Christian ? Ils se débrouillent plutôt bien et ne dépareillent pas tellement avec leur illustre prédécesseur. Lars Palmqvist porte une voix claire peu éloignée du sieur Älvestam même si légèrement moins efficace, tandis que Roberth Karlsson assure par sa voix extrême une certaine pérennité dans la violence et la versalité (même si j'ai personnellement longtemps eu du mal avec). Rien de bien choquant donc... Même si parfois ce (double) changement a probablemen pénalisé certaines chansons qui étaient d'ores et déjà prédestinées à un chanteur parti assez précipitemment.
Cette galette, bien que fort agréable, est donc moins bonne que "Holographic Universe". S'avère-t-elle légèrement décevante à cause du (des) nouveau(x) chant(s) ? Pas seulement, les compositions en elles-mêmes alternant entre léger essoufflement et génie. Peut-être simplement que cet opus est arrivé un peu trop "tôt" et qu'une période de gestation un peu plus longue aurait été nécessaire afin de mieux intégrer les deux petits nouveaux. Enfin bref, ceci nous le saurons jamais... ou plutôt si, lors du prochain album que nous attendrons de pied ferme avec peut-être une sévérité plus grande.
Ma note : 7/10
