Slave Machine – Disconnected

A deux ans de formation pour Slave Machine, le jeune groupe sort son premier album Disconnected sous la production de David Potvin (T.A.N.K, One Way Mirror).

Le combo nous propose un métal industriel aux teintes parfois deathcore, ici on ne fait pas dans la délicatesse, même l’"Intro" nous propulsera au cœur de cet opus sans la moindre envolée mélodique.

Une approche frontale qui n’est pas sans rappeler la brutalité des américains de Fear Factory.

Les parisiens nous délivrent une musique portée par une section rythmique massive, avec une voix typée hardcore, qui viendront donner le ton de Disconnected : Energique et puissant.

Prenons le très bon titre "Relevant", qui ne laisse aucun répit à l’auditeur, terrassé par cette batterie agréablement étouffante,  avec un chant agressif en début de morceau, tout autant maîtrisé quand il passe en clair.

Les guitares gronderont plus au nom de l’efficacité que de la complexité, des riffs syncopés à souhaits, taillés pour la scène, ce que nous démontrent des titres comme "Anthrophobia" ou encore "Will You".

C’est effectivement une musique habitée par la rage et le dynamisme qui circule dans ce premier album, aucune réelle envolée mélodique de celles qui reposent un peu l’ouïe entre deux morceaux, en guise de pause on aura quelques refrains avec une voix claire et des guitares plus fluides, bien que cela puisse éventuellement laisser de quoi respirer à l’auditeur, je doute qu’il en soit de même en concert.

Ces refrains comme sur "Trouble", ne sont que des invitations aux headbangs.

Slave Machine 2013

"The Other Way" est un morceau intéressant, cette introduction qui résonne disco et qui accompagne le morceau jusqu’à sa fin donne un aspect intriguant à l’opus.

L’utilisation de l’électronique ici dessine une ambiance froide et clinique comme sur "Just Like Me" où les samples planeront au-dessus du reste de l’instru.

Le groupe aurait même pu approfondir un peu plus cette facette, ce qui aurait vivement participé à la création d’un univers bien défini. Il y a fort à parier que ce sera avec l'expérience que ce léger défaut sera corrigé. Car si Disconnected est assurément un opus fabriqué pour le live, il ne se démarque pas de façon évidente d’autres groupes du genre.

Slave Machine ont cependant démontré autour de ces sept titres un gros potentiel et nous invitent à se prendre une petite claque en live le plus rapidement possible.

 

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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