Garmonbozia 15 ans [Jour 1] à  L’Etage de Rennes (25.10.2013)


Bel événement qui commence ce vendredi en pays Breton dans l’enceinte de l’Etage à Rennes. En effet c’est l’anniversaire des amis de l’association Garmonbozia qui oeuvre avec une passion sans faille depuis 15 ans pour les concerts Metal dans notre beau pays en organisant la venue de nos artistes préférés, mais aussi d'artistes moins connus pour que nous les découvrions. Et pour ces 2 jours d’anniversaire, Garmonbozia a mis les petits plats dans les grands, avec une programmation incroyable !

En voici pour vous un résumé en textes et en images, bonne lecture !

 

GOROD
 

Bien que la salle soit encore loin d'être pleine, les hostilités commencent pour nous dès Gorod. Et comme on dit, les absents ont toujours tort ! Car le groupe (que je connais à peine) fait preuve d'une technicité impressionnante ! Leur Death Metal teinté à la fois Tech et Prog est varié, incisif, mais laisse également de la place aux mélodies. Car oui, Gorod développe un sens des mélodies, particulièrement intéressant et inspiré d'ailleurs, permettant aux nombreux passages techniques de respirer. D'une certaine manière, le groupe me rappelle par moments Manimal (RIP) et leur "Open Death Metal", c'est dire s'il y a un effort de variété !

Gorod

Sur scène, le groupe s'éclate, notamment Ben "Barby" (bassiste) qui court un peu partout s'amuser avec ses collègues. Mention spéciale pour Anthony (batteur) qui, on l'apprendra durant le set, réalise son tout premier live avec le groupe ! Je n'aurais jamais imaginé celà : le mec est à l'aise et assure à fond des parties batteries vraiment, vraiment pas évidentes.

Gorod

Alors, message à tous ceux qui sont venu fêter les 15 ans de l'association Garmonbozia : que faisiez-vous à cette heure-ci ?! Gorod nous a prouvé ce soir que la scène Metal française est bien vivante, et mieux encore, inspirée !

Unna

Gorod

XENTRIX
 

"Welcome back to 1989 !". C'est dans cet esprit que Xentrix et son Thrash Metal old school débute son set. Le groupe anglais, pas très connu par ici, n'en est, mine de rien, pas à son coup d'essai : ils existent depuis 1985 ! Le groupe, déjà splitté en 97 et reformé en 2006 pour deux dates, s'est à nouveau reformé cette année et prévoit même d'enregistrer un nouvel album, 17 ans après Scourge.

Xentrix

On les découvre donc seulement ce soir, et le moins que l'on puisse dire, c'est que les mecs ont gardé la patate. Une grande sympathie se dégage des musiciens. Au fil des chansons, on ne peut vraiment pas s'empêcher de penser au Metallica des années 80, que ce soit vocalement ou musicalement (rendez-vous sur la page LGR du groupe pour s'en rendre compte). Chris Astley chante à la manière de Hetfield, et les riffs de guitares nous baladeront sans cesse entre la rapidité caractéristique d'un Thrash à l'ancienne et les nombreux contre-temps d'un Death Magnetic, dernier album des Mets. Les trois mots d'ordre sont définitivement : rapidité, groove et palm mute.

Xentrix

Qu'à celà ne tienne, la musique communicative de Xentrix nous oblige à remuer la tête et à taper du pied. Et même si le public n'est pas encore très présent, ceux qui sont là en profitent ! Le groupe reprendra même la musique de Ghost Busters, chantée en choeurs par toute la fosse. Un bon moment Thrash Metal donc.

Unna

Xentrix

SADIST
 

Les légendaires transalpins sont présent pour cette anniversaire et c’est un vrai cadeau de pouvoir les voir sur scène ! Ce groupe ce fait malheureusement extrêmement rare dans notre pays pourtant voisin du leur… Mais ce soir nous avons la chance de les voir et ils sont visiblement heureux d’être là ! Ils nous font découvrir on stage leur style si unique ! Un Death progressivo-technique teinté d’influence multiple au son bien particulier que beaucoup découvriront certainement ce soir.

Sadist

Tommy Talamanca l’étonnant guitariste et claviériste (en même temps !) assure les riffs et soli si mémorable tiré des morceaux de toute leurs carrière (un peu en dent de scie ilfaut bien le dire) mais ayant sortie des merveilles en particulier le premier LP Above the Light et le second le déjanté voir déconcertant mais incroyable Tribe dont nous aurons le plaisir d’avoir des titres ainsi que du dernier album en date Season in Silence grandement plébiscité par la critique à sa sortie. Le chant puissant de Trevor est excellent en particulier sur les morceaux plus Death et bien mixer par rapport aux instrument nous aura fait passé un très agréable moment qu’il ne fallait pas manquer car trop rare, en espérant les revoir bientôt…

Arnaud

Sadist

Sadist

SHINING
 

Je dois l'avouer, je suis tombé amoureux du groupe norvégien Shining à la sortie de leur album Blackjazz. J'ai eu la chance d'échanger quelques mots avec le groupe après le concert, et comme je le pensais, ils se font très rare en France. Ce soir est leur 3ème ou 4ème date depuis leurs débuts en 1999 ! C'est donc une réelle aubaine de les voir, et globalement, nous n'avons pas été déçus !

Shining

Dans la salle, les gens qui ne connaissent pas Shining ne savent pas à quoi s'attendre. Il ne peuvent même pas l'imaginer. La musique du groupe a un côté expérimental et avant-gardiste (particulièrement en live) qui surprend et, forcément, qui ne peut pas plaire à tout le monde. Si le set commence sans surprise avec "I Won't Forget", titre plutôt classique qui nous met rapidement dans le bain, l'intensité (et la folie) s'accentue au fur et a mesure que les chansons défilent. C'est à partir de "Blackjazz Rebels", puis des extraordinaires et instrumentales "The Red Room" et "HEALTER SKELTER" que les gens commencent à sérieusement se poser des questions. Les rythmes frénésiques d'un "How Your Story Ends" ou encore la folie interminable d'un "The Madness And The Damage Done" amènent les gens à se poser une question : le groupe est-il en train d'improviser ? Ou font-ils juste... N'importe quoi ?

Shining

Et c'est là qu'est la force de Shining : le groupe est ultra-carré et n'improvise jamais... Jamais hors de leurs chansons bien sûr (ils n'ont aucun mal à combler les vides entre les chansons) , car Shining rime forcément avec final dantesque avec la reprise bien connue maintenant de "21st Century Schizoid Man". Bien sûr, on peut relever la voix de Jorgen Munkeby qui n'était pas au meilleur de sa forme ce soir-là, ou le mix général qui n'a pas joué en la faveur des claviers electro-apocalyptiques de Bernt Moen. Mais en attendant, Shining nous a quand même retourné le cerveau ce soir !

Setlist : 
1 - I Won't Forget
2 - The One Inside
3 - Fisheye
4 - My Dying Drive
5 - The Red Room
6 - The Madness and the Damage Done
7 - HEALTER SKELTER
8 - 21st Century Schizoid Man

Unna

Shining

AWOL  / Stormcore
 

Difficile de se plonger dans le Hardcore teinté Death façon old school de A.W.O.L, surtout après un ovni comme Shining... Ou peut-être est-ce l'inverse pour certains ? Car il est vrai que Shining dénote un peu en cette soirée sous le signe du Death, du Grind et du Thrash metal. Quoi qu'il en soit, c'est donc ce "légendaire" groupe rennais, A.W.O.L (comprenez "A Way Of Life"), fondé en 1996 et splitté en 2000, qui prend place et effectue ce soir son tout premier concert depuis sa séparation.  Avant même que le groupe ne démarre (en retard), les moins bretons d'entre nous se demandent vraiment : pourquoi l'organisation a-t-elle programmée ce groupe inconnu en quasi tête d'affiche ce soir, après Shining et juste avant Napalm Death (autant dire, des monstres) ?! Quand je pense aux excellents Gorod qui ont joué il y a plus de cinq heures, en ouverture, avec peut-être une centaine de personnes au rendez-vous...!!!

AWOL

Bref, malgré l'étiquette Hardcore, nous restons voir ce que donne ce groupe dit culte (dans la région peut-être en tout cas). Malheureusement, leur prestation n'est pas des plus palpitantes ni des plus professionnelles. On retrouve dans la musique de AWOL les bases d'un hardcore sans prétention, des rythmiques simplistes et des breakdowns façon old school. Pour une reformation exceptionnelle, on ne peut pas dire que l'ambiance ni la performance ne soient au rendez-vous, et c'est vraiment dommage. Le groupe ne donne pas l'impression de se donner à fond, alors que les mecs ont la chance de jouer sur une belle scène et, surtout, autour de groupes professionnels et reconnus.

AWOL

Puis, d'une manière plutôt surprenante et toujours si peu professionnelle, AWOL dégage et Stormcore s'installe. "Eric, encore un peu plus de voix dans le retour, s'teuplait !". Le groupe, faisant parti du même collectif hardcore KDS Crew que AWOL, débute son set. Ah ! Eux, au moins, ont le mérite d'envoyer un peu plus le pâté. Du gros hardcore qui tâche avec trois mecs qui gueulent, enfin ! Mais la surprise s'apparente un peu à un gâteau empoisonné finalement : ils ont quand même réussi à jouer 3 reprises et demi sur 5 morceaux, dont... Deux fois "You Suffer" de... Napalm Death...

Bref, AWOL et Stormcore ne méritaient peut-être pas leurs places ce soir. Leur image peu professionnelle et leur manque de motivation n'ont pas convaincu une partie du public. On s'attendait à plus d'énergie et d'engagement, c'est sûr...

Unna

Stormcore

NAPALM DEATH
 

Et pour clore c’est première soirée d’anniversaire du culte, Napalm Death ! Concert intense, une vrai volé de bois vert au public survolté (Attention aux slammers pour les photographes ! Je parle d’expérience…) Un Mark "Barney" Greenway notre loquace grogneur végétarien préféré bouge ou plutôt titube comme à son habitude comme un Barney Gumble sortant de la taverne de Moe après une vingtaine de Duff, à mourir de rire !

Napalm Death

Le bassiste Shane Embury et sa chevelure toujours aussi impressionnante après tant d’année chez ND depuis 87 quand même et encore bien fougueux et Danny Herrera l’imposant batteur a la prise de baguettes si atypique bastonne à une vitesse hallucinante ! Et bien sur à la gratte Mitch Harris impeccable, épaule Barney de ces hurlement plus dans un veine black. La setlist parcours à peu près toute la carrière du groupe avec des classiques comme Suffer the Children, Scum, l’ « interminable » The Kill (20s), des titres du dernier album The Wolf I Feed, Protection Racket et l’indéboulonnable reprise des Dead Kennedys l’important Nazi Punks Fuck Off !

Napalm Death

Bref le groupe parfait pour finir ce premier soir en douceur, avec un concert somme toute classique de Napalm c’est à dire énorme, bourrin, un mur sonore mais qu’est-ce qu’on aime prendre des tartes soniques dans la tronche de la part de ces précurseurs du Grindcore !

Setlist : 
1 - Narcoleptic
2 - The Wolf I Feed
3 - Pride Assassin
4 - From Enslavement to Obliteration
5 - Suffer the Children
6 - When All Is Said and Done
7 - Lowpoint
8 - Leper Colony
9 - On the Brink of Extinction
10 - Control
11 - Protection Racket
12 - Taste the Poison
13 - Scum
14 - Right You Are
15 - Deceiver
16 - Nazi Punks Fuck Off
17 - The Kill
18 - Siege of Power

Arnaud

Napalm Death
 

Photos : Arnaud Dionisio / © 2013 Deviantart
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

 



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