Shining (Suède) au Nouveau Casino de Paris (30.11.2013)

Le Nouveau Casino n’est pas encore rempli lorsque les norvégiens de Crest of Darkness foulent la scène. Il faut dire qu’ils ne ratent pas grand-chose. Leur Black/Death n’a rien de passionnant si ce n’est l’analyse et l’observation du chanteur/bassiste Ingar Amlien qui a créé le groupe en 1993. Derrière lui les autres musiciens sont arrivés dans les années 2000. Il change de toge pour nous montrer son petit haut en cuire latex et chaînes qui le boudine un peu trop. Le batteur est bien concentré tandis qu’à droite de la scène le guitariste reste caché sous sa capuche pendant tout le concert. Le temps passe sur un Black/Death relativement banal. Ingar nous quite en nous adressant un « Thank You very much in the name of Satan ». Brrrr…

 

Crest Of DarknessCrest Of Darkness


Sterbhaus nous fait une prestation énergique à toute vitesse. Ils ont vraiment envie d’en découdre à l’image de Marcus Hammarström qui en fera tomber sa basse lourdement au sol nécessitant un petit réacordage de dernière minute. Le micro bien dressé dans le ciel il grimace et gueule dedans tout en dégageant un certain charisme sympathique. Officiant depuis 2007, Sterbhaus joue un Thrash/Death à la sauce de Stockholm pas du tout désagréable. Derrière les futs on retrouve d’ailleurs Peter Lindqvist de Canopy.

 

Sterbhaus

Plaisantant avec le public et visiblement heureux de jouer à Paris, Marcus nous présente un morceau comme étant un titre country. Et effectivement lors du break on retrouve une mélodie sympathique digne de la musique traditionnelle américaine. Humour suédois !
 

Sterbhaus  Sterbhaus

 


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Alors comment sera Niklas ce soir ? Telle est la question qu’on peut se poser lorsque Shining monte sur scène. Sera-t-il en forme, aura-t-il envie de vomir sur le premier rang, casser une bouteille sur la tête de quelqu’un, faire un carpaccio de langue avec un de ses musiciens ou avec une personne du public, nous crachera-t-il une bonne gorgée de Whisky à la tronche ? Bref, l’intro est partie et les musiciens arrivent tous ensemble sur scène avant de débuter avec « Han som hatar människan » du seul album qui ne porte pas de numéro Redefining Darkness. « For the God Below », du même album sera joué en clôture et repris en chœurs par des suédois juste derrière moi.
 

Shining  Shining


Niklas la bouteille de Jack Daniels à la main en prend une grande rasade avant de nous la postillonner… c’est parti sur un train d’enfer avec « Ytterligare ett steg närmare total jävla utfrysning » du sublime V - Halmstad. Il n’est pas très en voix mais reste toujours aussi charismatique et ce malgré un embonpoint flagrant depuis quelques années. Sous sa capuche pour le début du set, il reste proche du premier rang n’hésitant pas à embrasser une personne de la gente féminine dans les premiers rangs ou faisant un shampoing à base d’houblon à la personne juste à côté de moi lui frottant énergiquement la tête. Ouf, je ne suis pas passé bien loin !
 

Shining  Shining


On dégage le sweat-shirt et la cartouchière pendant que les musiciens paraissent vraiment s’éclater et bien s’entendre au sein du groupe avant d’entamer un « Vilseledda barnasjälars hemvist » bien malsain.

Ce soir, on a un invité en la personne de Famine de Peste Noire qui arrive sur le côté de la scène avant de saluer le leader de Shining. Comme il a joué sur le fameux dernier album des suédois il est cordialement invité sur scène se servant au passage de bonnes rasades dans la bouteille de Whisky avant d’entamer « Terres des anonymes » (« Fields of Faceless »). Le perfecto bien lourd sur les épaules il déclenche un mouvement d’approbation dans la foule déclenchant un pogo au passage. Niklas Kvarforth s’éclipse pendant le début du titre pour revenir sur la fin.
 

Shining  Shining


Le bassiste a le droit à son tartare de langue bien chargée mais faisant fi de ce gimmick on constate une cohérence au sein de la formation qui souvent échange de nombreux sourires entre eux.
 

Shining


Les deux guitaristes Peter Huss et Euge Valovirta nous envoyant des tirades dignes des plus grand groupe Hard rock vintage avec cette couleur Blues qui sied parfaitement à Shining. On a même le droit à l’intro de « Sweet Child O' Mine » qui fait sourire Niklas avant d’entamer «Låt oss ta allt från varandra » chanté à gorge déployée par un public conquis et ce même si la voix et le son ne sont pas au top.
 

Shining  Shining  Shining


Niklas comme à l’accoutumé s’agenouille souvent devant la batterie qui est pour lui un bar puisque ses bouteilles y sont entreposées, prenant de temps en temps une rasade d’eau aussi pour faire glisser tout ça. Le batteur ne rate pas une miette de ses derniers conseils. Les solos de Peter Huss sont toujours aussi teintés de Blues dégageant un feeling étourdissant. Il sera même félicité par le leader. La clope au bec Niklas s’étire dans tous les sens pour finir torse-nu à la fin du show.
Parfois il glisse sa main dans son pantalon mimant un petit asticotage en règle avant d’en ressortir sa main et de glisser deux doigts dans la gorge d’une fille pas très loin de moi. Ouf, j’y ai échappé aussi à celle-là.
 

Shining  Shining


Mais bon, il s’est tout de même bien calmé, moins agressif et violent comme il a pu l’être par le passé, il reste charismatique et quand même professionnel malgré ce qu’il peut s’ingurgiter.

On le retrouvera même après le show avec le public près du bar, plaisantant et relativement abordable mais toujours aussi dingue n’hésitant pas à se lover entre les jambes des nanas. Bref un bon concert de Shining dans la fameuse salle de la rue Oberkampf.

Lionel / Born 666

Shining

Photo : © 2013 Lionel / Born 666
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

 



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