Shadow Gallery – Digital Ghosts

Les prog metalleux américains de Shadow Gallery ont sorti le 23 octobre 2009 leur 6ème album studio "Digital Ghosts" chez InsideOut Music.

Shadow Gallery

Quelques notes mystiques au clavier, un riff imposant et proggy, entrons dans le monde mystérieux des fantômes digitaux créés par Shadow Gallery...

Fantômes ? Reflétant certainement le passé trouble d'un groupe qui a connu le plus grand des malheurs l'an passé avec la perte de leur chanteur Mike Baker. Peu d'entre nous s'imaginaient ainsi écouter un nouvel opus du combo américain après une telle tragédie... et pourtant, un an plus tard, les revoicis, en forme d'hommage grandeur nature en leur collègue disparu.

Un nouveau vocaliste faisant ainsi son apparition, un dénommé Brian Ashland, qui malgré ses efforts et son style particulier ne peut totalement faire oublier feu Mike Baker. C'est peut-être là que le bât blaisse... Car si l'album possède une grâce et une musicalité qui lui sont propre, nous sommes quelque peu orphelin de la divine voix aérienne du sieur Mike.

Point faible qui peut ressembler à un point fort, car Brian Ashland n'a pas tout à fait le même timbre que Mike Baker. Son chant, plus nuancé voire quelque fois bluesy et groovy, teinté de tonalité à la Geoff Tate ou Russell Allen (l'album se parant d'ailleurs à certains moments d'influences Symphony X), confère parfois un aspect légèrement brouillon à certaines mélodies vocales. Cependant, il excelle au niveau des harmonies vocales, ce qui n'est pas un mince détail.

Les compositions quant à elles sont assez alambiquées, parfois majestueuses, quelque fois traînant un tantinet en longueur. En effet, peu des morceaux longs de l'album m'ont véritablement transcandé, je retiendrais avant tout le carré d'as constitué de "Venom", "Pain", "Gold Dust" et "Strong" (mon morceau préféré du CD) qui n'est pas sans rappeler les glorieuses heures des albums "Legacy" ou "Room V".

Shadow Gallery

Cependant, les prises de risque et l'émotion sont là, quelque chose se dégage de cet opus qui nous laisse un peu sceptique, mais pas forcément dans le mauvais sens du terme.

Shadow Gallery a dû évoluer, pas seulement par la force des choses mais probablement aussi par envie, afin de tirer un trait sur un passé probablement trop douloureux à supporter. Ce "Digital Ghosts", parfois plus agressif et quelque peu complexe, est donc assez difficile à assimiler mais mérite notre attention et saura sûrement beaucoup faire parler de lui.

(A noter également les apparitions de Clay Barton (Suspyre) et de Ralf Scheepers (Primal Fear) sur deux chansons de l'album)

Ma note : 7/10



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :