C’est en cette fin d’année 2013 bien fournie que voit la sortie du premier album des nouveaux venus sur la scène Metal Progressif de Chronos Zero.
En effet, les italiens nous dévoilent A Prelude Into Emptiness, leur premier méfait, via le label Bakerteam Records. Au programme, 70 minutes de Metal Progressif puissant et moderne mais malgré tout très mélodique.
70 minutes, pour 10 titres, sachant qu’il y’a une introduction, ça fait tout de même beaucoup. Certes, c’est un concept album, mais un peu plus de concision aurait été appréciable. Et si j’ai choisi de commencer cette chronique Avec le principal défaut de cette galette, c’est tout simplement car il ne s’agit pas en soit d’un défaut. Chronos Zero est un groupe qui aime en mettre plein la vue. Et tout d’abord, au sein même de son line-up : leur chanteur nous provient d’Allemagne, et évolue dans la formation de Heavy/Hard Rock Love.Might.Kill, il s’agit donc de Jan Manenti. Et le moins que l’on puisse, c’est que le bougre n’a pas été choisi au hasard. Il possède un timbre chaud et puissant, que l’on pourrait rapprocher de chanteurs tels que Mike Andersson (Cloudscape), Dany Cecati (Eyefear) ; ou encore de Russel Allen (Symphony X) en étant toutefois moins rocailleux. Son timbre s’associe à merveille à la musique sombre du combo, et à la voix Claudia Saponi (Absynth Aura), qui, bien que ne figurant pas officiellement dans le line-up du groupe, apparait tout même dans l’intégralité des titres de ce A Prelude Into Emptiness …
Le combo autoproclamé « Extreme Progressive Metal » nous livre donc Metal progressif technique puissant, à la croisée d’un Symphony X, Nevermore, quelques touches de Power à la Kamelot, le tout agrémenté de vocaux extrêmes. Avouez que le tout donne envie, tout du moins sur papier. Je parlais plus haut du principal défaut de l’album (sa longueur, pour ceux et celles qui ne suivent pas …) et bien le second, c’est son manque d’accroche, de refrains hymnesques, de passages vraiment marquants. Bien que le tout étant joué à par des musiciens à l’aise (les nombres solos de claviers et de guitares démontrent toute maitrise technique des protagonistes), le tout manque d’un peu de folie. Ainsi, des titres tels que « Shadow’s Lair » ou « The Creation » auraient pu devenir de vrais tubes, à défaut d’être de (très) bons titres.
Car le tout reste savamment composé. La section rythmique va faire des ravages en live sur les parties les plus rapides, et les riffs sont souvent d’une puissance et d’une efficacité remarquable, le tout magnifié par une production puissante, rendant le tout audible, y compris la basse, se montrant très technique et bien mise en valeur sur de nombreux passages.
Au final, si A Prelude Into Emptiness peut paraître de premier abord assez froid, cela dit je ne peux que vous conseiller d’insister tant celui-ci regorge de bonnes idées. Chronos Zero a un gros, très gros potentiel, il ne reste plus qu’à l’utiliser à bon escient, et qui sait, nous tiendrons là peut être un grand nom du genre … C’est tout le mal que nous pouvons leur souhaiter !
Note réelle : 7.5/10
Axel