La France deviendrait elle une nation importante du Metal Indus ? Cela se pourrait bien … En effet, quelques mois après la seconde livraison des Nancéens de Octavion, c’est au tour du quatuor Marseillais Calling Of Lorme de nous lâcher leur première offrande Pygmalion, après un premier EP, Corporation paru deux ans plus tôt.
Et vous le savez tous, le Metal Indus est un genre qui, au même titre que le Heavy Metal, peine à se renouveler. Cela dit, tant que la qualité est là, à quoi bon vouloir faire dans l’originalité ? Et c’est donc dans cette optique que Calling Of Lorme nous propose avec Lorme 11 titres biens ficelés dans la plus pure tradition de l’Indus à l’allemande, tout en y incorporant des éléments plus Dark, un peu à la manière d’un Deathstars.
C’est donc sur un riff massif et plombé que débute l’album via « Layman », premier single de cet album, et déjà on se retrouve en terrain connu. On pense forcément à Rammstein (bien que ceux-ci soient inégalables), Eisbrecher ou encore Stahlmann, à la différence que nos petits frenchies chantent dans la langue de Shakespeare. Et parlons du chant justement, JY maitrise bien son organe, et chante un registre grave, une fois de plus caractéristique du genre, et se veut convaincant dans l’exercice. Et d’ailleurs c’est dès ce premier titre que les influences plus Dark pointent le bout de leur nez, en proposant des chœurs grandiloquents s’associant à merveille à l’ambiance très martiale de la musique du combo.
Et la déferlante ne fait que commencer … « Lore » vient enfoncer le clou avec sa ligne de synthé entêtante et son refrain efficace au possible. Et puis on oscillera entre titres plus sombres, tels que « Pygmalion », le très Dark « Child In Ebony » ou encore le Gothisant « Dust ».
Je citais plus haut Rammstein, et il est fort à parier que nos Marseillais s’en sont inspiré tant l’introduction de « Grim Away The Stars » ressemble à celle de « Du Riecht So Gut », paru sur Herzeleid … On aura également droit à une power ballade réussie avec « Babylon » qui durant presque 6 minutes montrera une face plus soft de la musique de Calling Of Lorme , au même titre que « Cold Line » qui viendra clore ce premier méfait sur une touche très accrocheuse, avec une fois de plus un refrain soigné très accrocheur.
Doté d’une production puissante, claire, et fine, Pygmalion a été mixé et masterisé aux studios Fredman (Dimmu Borgir entre autres), et est donc gage de qualité. Les Marseillais n’hésitent pas à mettre les petits plats dans les grands, et ça paye.
Pygmalion est donc un album qui vient s’ajouter à la liste des bons albums de Metal Indus, et si Calling Of Lorme continue sur cette voie, qui sait, peut être qu’un jour il obtiendra la reconnaissance internationale … Une preuve de plus que le Metal français peut rivaliser avec les grosses machines internationales !
Note réelle: 7.5/10
Axel