Deborah Lee, chanteuse hard rock

A un peu plus d'un mois de sa participation au PMFF (Paris Metal French Festival) le 10 Janvier à La Loco, Deborah Lee fait le point avec nous sur sa carrière, son actualité et ses projets à venir...

 

 

Salut Deborah, avant toute chose, peux tu te présenter en quelques mots à ceux qui ne te connaitraient pas?
 
Je suis une femme à la double personnalité ; d’un côté Deborah Lee, chanteuse de hard-rock, de l’autre Nathalie Noguera-Vera ex-rédac’ chef de Hard-Rock Magazine, Rage et Guitar&Bass... C’est mon mec qui est content, il a l’impression d’avoir deux nanas (rires) !
 
Tu as eu un parcours journalistique plus que probant dans la presse Rock et Metal, le fait d'avoir côtoyer les plus grandes stars du genre t'a t il donner l'envie de te lancer toi aussi dans l'aventure musicale?
 
Nan, ça s’est plutôt passé dans l’autre sens ! Je suis rentrée dans la presse grâce aux contacts que j’avais en tant que Deborah Lee.
Les anciens patrons de Hard- Rock Mag (Paul et Evelyne Putti) ayant craqué sur Deborah Lee, m’avaient filé un coup demain promotionnel dans le mag au moment de la sortie de l’album, puis ils m’ont proposé du boulot par la suite !
 
En matière de Metal, quels sont les groupes qui font pour toi référence?
 
Ils sont très nombreux car j’ai des goûts plutôt éclectiques. J’adore Korn, Slipknot, Deftones tout autant que Kyuss, Paradise Lost, Type O Negative, Rammstein, Motörhead, Faith No More, Ministry ou Nine Inch Nails ! La liste est longue… Prenons plutôt le problème à l’envers : je n’aime pas le prog, l’atmosphérique et le heavy traditionnel avec des voix haut perchées !
 
Comment t'est venu ce pseudonyme de Deborah Lee?

Ha ha on entre dans le « secret des dieux » là (rires).
En fait c’est en hommage à deux personnages que j’ai toujours aimés : Deborah Harry, la sublime chanteuse de Blondie, et l’acteur Lee Vancleef…
A l’époque je voulais que ça sonne international et vaguement ricain sur les bords… et Deborah Vancleef aurait fait un peu trop actrice de film de boules, donc c’est devenu Deborah Lee (rires) !

 

 

Ton premier Album est sorti en 1993.
Peux tu nous raconter son histoire?
comment le décrirais tu et comment a t il été reçu par le public à l'époque?

Après avoir écumé la scène punk alternative des années 80, j’ai voulu fin 90 m’orienter vers une musique plus hard-rock…
A l’époque j’écoutais Aerosmith en boucle… Du coup j’ai monté ce projet avec mon producteur de l’époque qui possédait les Studios du Chesnay/Versailles Station . Nous avons fait appel à Renaud Hantson pour les compos et pour les enregistrements, sommes allés mixer à NYC au Studio Power Station avec the famous Tony Bongiovi et l’album est sorti chez Polydor !
A l’époque mon album de référence en matière de son était "Dr Feelgood" de Mötley Crüe.
Je voulais une prod chiadée et sophistiquée. Il est clair que je ne le produirais plus du tout comme ça de nos jours, mais lorsque je le réécoute je trouve que la prod tenait la route.
Les ventes avaient d’ailleurs été encourageantes pour un premier album d’une chanteuse sortie de nulle part ! Il faut dire que la tournée en première partie d’Accept avait contribué à booster les ventes et la promo (avec un petit « sex symbole 93 des lecteurs de Hard-Force en guise de cerise sur le soutif !).

Depuis pas d'album supplementaire, ce qui ne veut pas dire que tu as abandonné la scène pour autant car on a pu te voir aux côtés des tes potes zicos pousser la chansonnette...

Non, j’ai mis un terme brutal à ma carrière à la mort de mon compagnon de l’époque, Christophe Aubert (guitariste de Warning) avec qui nous avions commencé à composer.
J’ai donc décidé de sortir le titre (« Blue ») sur la compile hommage Shooting Star (1995), organisé un concert à La Loco en mai 95 avec le fleuron du hard français (Vulcain, Rondat, Nono, Mulot…) et suis retournée faire des magazines !
Puis, avec le temps, j’ai recommencé à faire des chœurs sur les albums de mes potes (Blackstone, Headline, Vellocet, Désillusion…) et de monter sur scène brailler un coup derrière le micro dès que l’occasion se présentait… Et la scène c’est comme la clope, si tu y retouches c’est mort… (rires)

Tu ne fais pas mystère de tes origines Iberiques et d'ailleurs tu chantes beaucoup en espagnol...
Avantages et inconveniants de cette langue pour envoyer du gros rock?

QUE DES AVANTAGES (rires) ! j’adore ma langue maternelle, je trouve qu’elle sonne super bien et j’arrive mieux à écrire des textes en espagnol. En plus, le son de ma voix change sensiblement lorsque je parle espagnol ; elle devient plus grave , plus sensuelle… et plus couillue !

Tu as d'ailleurs "metallisé" le célèbre "Porque te vas" de Jeanette extrait de la BO du Film "Cría Cuervos".
Comment t'es venue cette idée?

Le film est sorti alors que je vivais encore à Barcelone et la chanson a bercé mon enfance. Puis lorsqu’on a monté Deborah Lee, avec mes musiciens de l’époque, nous attaquions les répets par ce titre. Du coup nous avions décidé de le jouer en live et ça cartonnait bien ! A ce propos, nous avons prévu de le jouer au PMFF et j’avoue que la nouvelle orchestration troue le derche ! J’ai hâte de voir les réactions du public.

 

 

Assez parlé du passé.
Il circule une rumeur, comme quoi tu serais actuellement sur un nouvel album, épaulé par ton batteur de mari, Marc Varez (Blackstone, Ex Vulcain entre autre)... quid?

 
Nan… intox  (rires) ! En fait nous avons remonté Deborah Lee uniquement pour le PMFF et pour le live ! Mais nous travaillons quand-même sur un nouveau titre histoire de proposer un inédit !
 
Peux tu nous présenter les camarades de jeu que tu as embarqué dans l'aventure?

Je ne suis pas allée chercher bien loin : j’avais un excellent batteur à domicile, puis j’ai fait appel à des amis pour le reste.
Il s’agit de Chris Babin (bassiste de Headline entre autres) et Céd Julien guitariste chanteur de Hysteresy, un groupe de Troyes venu enregistrer chez nous au Studio Lagrange 69.
Des killers chacun dans son genre et des gens avec lesquels je me sens… comme à la maison (rires) !
En plus, nous sommes sur la même longueurs d’onde quant au son du Deborah Lee 2010, à savoir plus brutal et bien rock’nroll !
 
Ce sera cette même équipe qui sera avec toi sur scène le 10 janvier prochain au PMFF à la loco.
Ce grand rassemblement du metal hexagonal sera probablement un des tous derniers concerts donnés à la Loco qui a été rachetée par le Moulin Rouge qui va transformer ce lieu mythique en café branchouille à touristes et en musée... Ta réaction sur cette histoire?

 
La Loco c’est une grande partie de ma vie (rires) !
J’y ai fêté mes 30 ans, rencontré Vulcain, organisé Shooting Star et les Trophées Hard-Rock, vu le tout premier concert de Rammstein en France, pris de nombreuses cuites et passé de très bons moments… donc c’est une page qui se tourne douloureusement, sans compter que ça fait une salle de moins en France pour les concerts de metal et là ça devient vraiment la loose !
 
Quand même, ce nouvel album de Deborah Lee, on peut l'espérer pour quand?
Tu viendras nous rendre visite pour nous le présenter dans la housse à gratte sur La Grosse Radio?

 
Pas d’album de prévu (a priori)  mais je viendrai volontiers vous rendre visite car je crois que l’ambiance est bonne et que la bière et les vannes coulent à flots (rires) !
 
Pour finir un petit mot pour les auditeurs de La Grosse Radio Metal?

Continuez d’écouter La Grosse Radio et de soutenir les groupes français… on a de moins en moins de salles mais toujours la foi ! Rendez-vous au PMFF.  Hell fuckin’ yeah !!



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