Elysion – Someplace Better

La force dans la simplicité !

Les groupes de "metal à poufiasse", comme ils sont communément appelés, poussent comme des petits champignons. Et dans cette catégorie très vaste, on range très volontiers Elysion. Bon, c'est vrai, leur premier album n'était pas mauvais, mais ne se démarquait pas vraiment non plus. Silent Scr3am est un essai, Someplace Better en est un autre, qui, on l'espère, nous fera partir sur de meilleures bases. Car cinq longues années se sont écoulées entre la précédente sortie des grecs, et celle-ci, parue le 24 Janvier sur le label allemand Massacre Records, qui offre un très bon tremplin de diffusion pour les méditerranéens.

Pour faire simple, Elysion me fait un peu penser à Lacuna Coil, mais dans une synthèse de sa période récente et de son album culte Comalies. Il est difficile de ne pas penser à ces chers italiens à l'écoute de cette offrande qui utilise plus ou moins les mêmes recettes. La simplicité est donc, une fois de plus, au centre de l'attention tant le combo semble vouer un culte à sa référence sur certains points. Pour autant, on ne tombe pas dans la copie carbone et le quatuor réussit à se démarquer de son grand frère grâce à plusieurs éléments que l'on aimerait retrouver chez ceux qui sont supposés leur faire de l'ombre.

La formule mise donc à tout prix sur l'efficacité, avec les défauts mais aussi les qualités qui en découlent. Et dans le cas tout particulier d'Elysion, impossible de ne pas se laisser prendre au jeu, ne serait-ce que sur un titre ou deux, tant ceux-ci sont bien écrits et définitivement plus matures que ceux de leur effort antérieur ! J'en veux pour preuve "Made of Lies", premier titre de la galette et première claque également. Le morceau se veut à la fois frais, catchy et sans prise de tête. Force est de constater que l'objectif est atteint et que l'envie de découvrir la suite des événements nous gagne au moment d'un refrain qui explose et laisse entrevoir tous les progrès accomplis par une Christianna qui n'a rien à envier à Cristina Scabbia, bien au contraire.


Son chant est sobre et sa voix de basse n'a aucun mal à offrir de superbes variations. La ballade "Transparent" est entièrement portée par la beauté de l'interprétation de la frontwoman, qui y est majestueuse, je dois bien le reconnaître. L'autre morceau porté sur l'émotion, "The Promise", est à côté bien plus fade. On en viendrait presque à penser à l'écoute des tubes que sont "What Lies Beneath", "Breakfree" et "In Despair" que ce serait plutôt à la fameuse référence de s'inspirer d'Elysion. Ces grecs me semblent bien plus inspirés, et je ne pense pas prendre de risque en affirmant que je reviendrais bien plus facilement sur ce disque que sur les trois derniers ratés de Lacuna Coil.
 

Il faut tout de même procéder au tri sélectif dans Someplace Better. Le contrôle de qualité n'approuvera pas la piste éponyme, ainsi que les deux suivantes, nommées "Fairytale" et "The Promise". Pour faire simple, on a ici le trio des morceaux les moins convaincants. Ils se tireraient presque une balle dans le pied en proposant dès le départ les pièces les plus basiques et les plus banales, aux refrains peu engageants. Les couplets typés r'n'b de "Fairytale" sont une faute de goût impardonnable.

Someplace Better ne nécessite pas beaucoup de lignes et d'écoutes pour être compris et intégré. Cette seconde offrande est un cran au dessus de leur première et Elysion nous offre là une belle récréation, sucrée et attachante. Une très jolie voix au service d'une musique limitée mais accrocheuse, voilà ce qu'il faut retenir. Ne vous attendez pas à une grande œuvre, mais il faut rendre à César ce qui est à César : au moment de choisir un album pour vous détendre sans faire trop compliqué, celui-ci s'impose assez naturellement comme un choix approprié.

La Folle Fougère
 

Ma note : 7.5/10

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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