Laura Pleasants, chanteuse et guitariste de Kylesa

Réalisée le 27 janvier 2014 avant le concert de Paris

Laura, décontractée et visiblement en forme, nous accorde une interview dans le restaurant de la Maroquinerie avant le show de Kylesa du soir.

Et c’est autour d’un café (et oui ce n’est pas toujours avec des bières) que l’on entame la conversation.

Lionel / Born 666 : Vous êtes en plein milieu de votre tournée européenne, comment vous sentez vous ?

Laura Pleasants : Je me sens bien, musicalement on se sent vraiment très bien dans le groove. Nos concerts se déroulent merveilleusement bien, mon jeu de guitare, tout se passe très bien…

Lionel : A quoi peut-on s’attendre pour ce show ?

Laura : Il y aura des lights psychédéliques et on est quel jour ? Lundi ? Et bien ce sera une superbe soirée pour un Lundi. Ça va être très Heavy, bien lourd, trippant et tout cela sous des lumières psychés. Et on revient dans cette salle où nous avions joué en 2010 (c’était plutôt en 2011) avec Dark Castle surement au printemps et ensuite au Hellfest ce même été. J’en garde un très bon souvenir. J’adore cet endroit.
 

Kylesa


Lionel : J’imagine que c’est plus facile pour vous d’y installer deux batterie sur scène qu’au Glazart en 2012 ?

Laura : (Rire) Oui bien sûr, c’est vrai que parfois quand la scène est petite c’est très difficile, ça craint et ensuite pendant le show plus personne n’arrive à bouger, c’est chiant.

Lionel : Et pour toi, est ce difficile en tant que femme de tourner avec que des hommes, sans parler des membres du groupe mais aussi les premières parties ainsi que l’équipe technique…

Laura : Tu sais, je n’en sais rien franchement je me demande parfois ce que ce serait de tourner qu’avec des femmes

Kylesa 

Lionel : Comme avec les Crucified Barbara ?

Laura : (Rire) Tu sais je crois que déjà ça sentirait meilleur, mais tu sais travailler que avec des femmes ça peut devenir difficile et peut être ça pourrait être aussi assez intéressant… Je connais des nanas dans le Rock avec qui ça pourrait être assez marrant d’être sur les routes ensemble.

Lionel : Bon revenons à votre dernier album. Vous avez vraiment pris un tournant avec Ultraviolet, plus pop, plus easy listening. Comment trouves tu le résultat maintenant ?

Laura : (Hésitante) Tu sais on s’intéresse à différents styles musicaux. Je pense que cela devait arriver au niveau de notre son mais on ne l’a pas nécessairement formulé ainsi, on ne s’est pas dit d’une façon consciente « Ok on va faire comme ça pour cet album, on va faire un disque de Hardcore ou d’un autre genre de style », on a seulement écrit et ça s’est passé comme ça.

Lionel : Vous avez peut-être changé vos méthodes de travail ?

Laura : Je dois être concentré. Certaines choses se sont produites dans ma vie alors je dois faire le vide, j’aime me concentrer et plonger dans la musique, penser à des choses positives et non pas à la douleur ou des choses horribles.

Je préfère rester à la maison pour composer, écrire, je le fais rarement à l’extérieur. J’ai besoin d’être dans un certain état d’esprit, il ne faut pas tomber non plus dans une routine et se dire qu’il faut écrire quelque chose aujourd’hui en se forçant.

Kylesa

Lionel : Quelle et la journée classique de Laura à Savannah ?

Laura : Ça dépend de ce qu’il se passe, soit avec le groupe soit dans ma vie. J’ai récemment déménagé et cela m’a rendu triste et ça m’a pris du temps pour aller mieux. Mais à Savannah, le temps est magnifique, le climat est agréable, très harmonieux, c’est un petit endroit très sympa, pas très grand et ainsi tu peux plus facilement te concentrer pour être créatif. C’est un bon « spot ». J’aime m’y retrouver après une tournée et écrire. Et les idées viennent comme cela, parfois à la maison, parfois quand on jamme avec les garçons. On a toujours des tonnes d’idées. Et puis la chose la plus difficile sur laquelle on doit se décider et spécialement après 6 albums c’est de savoir où l’on veut aller. Qu’est ce qu’on veut faire.

Lionel : Je trouve que sur l’album From the Vaults, Vol. 1, malgré le fait que les morceaux proviennent de différentes périodes de votre vie, on y retrouve une certaine homogénéité.

Laura : C’était un projet amusant, et puis retrouver des anciens enregistrements ainsi que des morceaux plus récents et trouver une logique à tout ça c’était très intéressant.

Lionel : Cette année c’est votre deuxième passage au Hellfest ?

Laura : Excellent, c’était très excitant. Dans les festivals où l’on joue les line up sont tellement bons. Monter sur scène, c’est trop bon et ensuite aller écouter d’autres groupes, c’et très sympa et on est très content d’y retourner cette année.

Lionel : Es tu proche des groupes comme Red Fang, Mastodon…

Laura : Je connais les gars de Red Fang depuis un bail et ce sont des mecs très sympas, surtout John (John Sherman – batterie) que je connais depuis très longtemps.

Lionel : Quand tu te trouves dans un pays lors d’une tournée tu as le temps de visiter ?

Laura : Parfois comme la dernière fois qu’on était à Paris, on a pris le métro et on s’est baladé avec des amis, mais sur cette tournée on n’a pas le temps, on est toujours en train d’être sur les routes partout. Mais si on a un tout petit peu le temps j’essaye de me promener pour voir la ville et ressentir le feeling ambiant.

Lionel : Ton nom de famille est français ?

Laura : Non, le nom de jeune fille de ma mère est un nom français Luger, c’est le nom de l’autre côté de ma famille. Pleasants n’est pas un nom français. Mais les Luger s’étaient installés dans la Caroline du Sud. Mais dans la famille ils changent l’histoire tous les ans alors je ne sais plus (rire). Mais Pleasants doit venir d’Angleterre.

 

Kylesa

Lionel : Que vas-tu faire avant les festivals d’été ?

Laura : On va aller voir notre label pour parler du prochain album et puis on va enregistrer un showcase sur un festival South By Southwest aux Etats-Unis (South by Southwest est un ensemble de festivals de musique, de film et de RichMedia se tenant chaque année au mois de mars à Austin, Texas, États-Unis, principalement à l’Austin Convention Center). On va ensuite partir en Austalie à la fin mars, ensuite on va revenir à la maison. Et ensuite probablement on va se mettre à jammer et à écrire pour le nouvel album avant de revenir ici en Juin.

Lionel : Quelle est la place que tu réserves à Pink Floyd dans ta vie ?

(Laura place sa main sur son cœur) Laura : A la place de mon cœur. J’ai vu Roger Water jouer The Wall l’été dernier et je ne l’avais jamais vu. Et mon jeune frère ne faisait que me dire "vas-y, vas-y" et j’étais à Oslo avec mon fiancé (en français dans le texte), on a vu le spectacle et j’ai pleuré. J’ai du pleurer au moins trois fois. (Rire) C’était tellement spécial… les larmes coulaient et pourtant j’étais si heureuse.

Lionel : Moi aussi j’ai pleuré. Pour terminer qu’aimerais-tu dire à vos fans français ?

Laura : On adore la France, et on vient depuis 2005 on a joué dans de nombreuses villes. On est très content de l’avoir fait. Et pourtant on nous avait dit que cela coutait cher de jouer en France... et puis on a un label français (Season of Mist).

J’aime comment les français sont, j’aime le fait qu’ils soient fiers d’être français, la nourriture, j'aime leur musique underground, cool d’être de retour. Venez nous voir sur une date pour apprécier le show.
 



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