U.D.O. (+ Lion Twin) à  Empreinte de Savigny-Le-Temple (04.02.2014)


L’Empreinte à Savigny est décidément « the place to be » lorsqu’on a eu un passé de hard rockeur dans les années 80 ou 90. Dès qu’une légende du style, qui n’a malheureusement pour elle pas eu les honneurs médiatiques que l’on réserve aux vieux de la vieille comme Iron Maiden, Aerosmith et consorts qui eux jouent avec les liasses de biftons à longueur de journée, il y a fort à parier que l’équipe de programmation soit sur le coup pour la faire jouer à l’Empreinte. Ainsi après pour n’en citer que quelques uns, après Nono (ex Trust), Gilby Clarke (ex Guns ‘n’ Roses), Annihilator, Obituary c’est ce soir au tour de U.D.O. de fouler les planches de la salle de Savigny.

Tout d’abord, les Lion Twin assurent le préchauffage de la salle en cette période hivernale avec un hard rock sans surprise mais bien effectué. Les parties vocales montent bien dans les aigus pour nous rappeler quelques envolées lyriques du Bruce Dickinson des débuts ou encore les premiers Helloween. Notons quand même que le chanteur est une chanteuse ce qui génétiquement en théorie facilite l’accès vers les notes les plus hautes. Le coté hair metal est assumé sans souci et les solos de qualité sont agrémentés de débauches capillaires du plus bel effet. Parfaite transition pour en prendre plein les feuilles avec U.D.O.
 

Lion Twin

U.D.O., c’est quand même une grosse pointure. Bien evidemment, le sieur Dirkschneider est le chanteur d’Accept. Sur une carte de visite, ça impose le respect. Mais, U.D.O. a quand même acquis ses propres lettres de noblesse. Le projet est bien evidemment centré comme son nom l’indique sur la voix du charismatique chanteur et le line-up peut etre variable d’une tournée à l’autre à la manière des Annihilator de Jeff Waters. Coté son, on voit de suite qu’on va subir un assaut en règle. Batterie ultra sophistiquée, double grosse caisse, armée de "cabs" Mesa Boogie pour les grattes, une installation surpuissante pour la salle de l’Empreinte. Ca va envoyer…
 

UDO band


Pour cette tournée, U.D.O. a clairement annoncé vouloir s’affranchir d’Accept. Ainsi donc le concert s’ouvre sur "Steelhammer", morceau titre du dernier album. Pour les fans actuels, c’est tout bon. Mais pour les anciens aussi tant la voix du lead singer reste comparable à celle des albums d’Accept. Les compos de U.D.O. tiennent la route et certaines sont déjà devenues des hymnes pour une communauté toute acquise à la cause du groupe. On verra donc logiquement toute la salle brailler en chœur sur "Cry Of A Nation".
 

Udo Dirkschneider


Dans un concert de heavy metal, les solistes doivent se tailler la part belle. C’est la cas avec une version de "Mean Machine" ou chacun des musiciens investit le devant de scène pour des solos que n’auraient pas reuniés des gars comme Van Halen en pleine "Eruption". L e batteur aura aussi son moment de gloire et s’en donnera à cœur joie sur son installation des plus complexes surtout pour une salle de cette taille. Van Halen, le frangin cette fois, aurait lui aussi apprécié. La bonne humeur palpable de tous les membres du groupes a même réussi à faire oublier que dans l’absolu, un solo de batterie, c’est quand même le moment chiant du concert (pour les spectateurs) mais qui permet aux autres de se reposer. Trêve de plaisanterie, U.D.O. a envoyé pendant 1h40 ses propres compos et, oui, on a pris du plaisir. On aurait largement pu s’arrêter là sans être déçu.

Mais cerise sur le gâteau, les mecs sont revenus sur scène et Udo a annoncé son intention de taper dans un registre plus ancien. Immédiatement, sourire béat sur les visages des die hard fans d'Accept (la majorité quand même du public). Et pan dans la gueule ! "Metal Heart"… Tout comme à l’époque... Avec les digressions sur la "Lettre à Elise" de leur compatriote Beethoven dans le solo et tout le toutim… La classe. Et tant qu’on y est, allez, on s’envoie un petit "I’m A Rebel" bien rock pour enfoncer le clou. Vous en voulez encore ? Tiens, "Balls to the Wall" ! Inutile de vous dire que le public chante plus qu’Udo. Après ça on peut rentrer tranquille à la maison. On en a eu pour notre argent. Eh, les mecs, partez pas… Ils reviennent !!! Et "Fast As A Shark" pour clôturer définitivement la soirée. La classe.

En un peu plus de deux heures, U.D.O. a réussi à prouver à ses fans qu’il pouvait largement exister sans Accept. C’était un des objectifs de cette tournée et c’est un pari gagné. Mais quand même "Metal Heart", "Balls To The Wall" et "Fast As A Shark" ça ne se remplace pas…
 

Udo


 



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