Dream Evil – In the Night

 

     Dream Evil, dont les racines remontent au siècle dernier (en fait c’est 1999, mais ça fait quand même plus classe de dire « le siècle dernier »), est une formation solide qui jouit du respect des aficionados de heavy metal couillu et traditionnel. Et ben c’est pas ce « in the night » qui va changer la donne.

     Avant même nos feuilles de chou, ce sont nos yeux qui nous disent qu’on est en territoire familier : sur la pochette y’a du feu, un gros oiseau qui m’a l’air en colère, des immeubles vétustes, des silhouettes anonymes, une lune pleine (sûrement une petite référence aux fans de heavy metal qui, eux aussi, sont souvent pleins) qui se cache derrière de gros nuages gris et menaçant dans le ciel nocturne et, comble de l’horreur, un pentagramme. Alors on sait qu’on est pas là pour rigoler.

     Bon, mais c’est pas tout : va peut être bien écouter tout ça pour confirmer que la musique est, elle aussi, « evil »…

     En tout cas ça commence bien, dès le début c’est puissant et propre, on commence même à se demander où sont rangés notre cuir et nos bracelets à clou pour compléter la panoplie. La voix de Nick Night est bien foutue, le gars sait monter sans se percher et ses médiums sont efficaces et accrocheurs. Et puis quel nom… là encore on ne peut pas se tromper et ils affirment leur allégation au metal des rois : Ritchie Rainbow, Dannee Demon, Pete Pain et Pat Power. Hum, y’a sûrement du second degré là dedans, mais en tout cas l’ambiance est intégrale.

     Les 12 titres de cette galette respectent la tradition avec des structures qui articulent couplets, refrains, solo. Les premiers sont dynamiques et engageants, les seconds sont, pour certains, assez accrocheurs et les derniers sont, en revanche, assez fades. L’exercice ne vire jamais à la branlette de manche et c’est tant mieux, mais ces parties ne nous transportent pas du fait, notamment, qu’elles s’éloignent peu des rythmiques.

     Pour bien faire, en plein milieu du voyage, on trouve une ballade. Et si on en est pas vraiment sûrs, Dream Evil nous a simplifié la tâche en la nommant « The Ballad ». Comme ça tout le monde s’y retrouve. En plus elle est bien foutue, ce qui ne gâche rien. Les autres morceaux ne sont jamais très rapides ou nerveux, mais ils ne manquent pas de pêche pour autant.

     L’ensemble donne finalement un bon gros heavy metal, robuste et classique… pour ne pas dire qu’il laisse une impression de déjà vu. De toute façon, faut croire que ces cinq bonhommes ne sont pas là pour révolutionner la musique.

     Dream Evil est incontestablement un bon groupe et sa musique, honnête et de qualité, ne manquera pas de ravir les adeptes.

Bassayaya

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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