Rage – Strings to a Web

Rien n'arrête les allemands de Rage ! Boulimiques d'albums, de concerts ou autres défis en tout genre, les voici de retour en ce début 2010 avec leur 20ème album studio en 26 ans de carrière. "Strings to a Web", qui sortira le 5 février chez Nuclear Blast, marque une nouvelle progression dans la carrière du combo germanique, mené de mains de maîtres par les géniaux Peavy Wagner et Victor Smolski.

Non, ne cherchez plus le thrash speedé à l'ancienne, cela fait un bon moment que Rage a évolué et nourri sa musique d'influences diverses sans pour autant renier leurs racines. Depuis un "Unity" largement salué par la critique mais laissant les fans parfois un peu sceptiques, les vétérans d'outre Rhin n'hésitent pas à intégrer de plus en plus régulièrement quelques éléments symphoniques et autres mélodies dans leur musique aux bases agressives, l'apport du virtuose biélorusse Victor Smolski (installé dans le groupe depuis 10 ans) n'y étant probablement pas étranger.

"Strings to a Web" se présente en pot pourri des diverses influences actuelles du groupe. Bien plus maîtrisé qu'un "Carved in Stone" peut-être trop brouillon et fourre-tout, ce nouvel opus révèle une véritable maîtrise de composition qu'on avait peut-être plus autant ressentie depuis l'excellentissime "Soundchaser", album restant selon moi un must de Rage encore aujourd'hui.

Rage

Alors non, cette nouvelle offrande ne tutoie pas les étoiles, mais s'avère plus cohérente et convaincante que les deux précédents travaux d'un groupe que l'on pensait en perte de vitesse. Ici Rage s'offre le luxe de faire une sorte de revival old school par l'intermédiaire de titres comme "The Edge of Darkness" (excellente entrée en matière n'étant pas sans rappeler un Kiss de la grande époque) ou "Hellgirl", teinté d'un hard rock à l'américaine se mariant parfaitement au style du groupe.

Si les bases heavy thrash restent ostensiblement présentes (comme en témoigne le classique mais solide "Purified"), Rage ne délaisse pas pour autant ses expérimentations en habillant certains de ses titres d'un prog parfois envoûtant, mais aussi à certains moments maladroits ou surfaits, se laissant également distraire par quelques arrangements pas toujours très heureux. Saupoudrant le tout d'une aura symphonique le long d'un morceau de toute beauté...

Le titre "Empty Hollow", subdivisé en plusieurs parties pour une "suite" de 18 minutes, est en effet la pièce centrale d'un album volontairement axé autour de ce travail orchestral. Pour l'occasion, le trio allemand s'est à nouveau entouré du Lingua Mortis Orchestra et ce, comme souvent, avec brio. Alors certes, certains passages "interludes" traînent parfois en longueur, mais le premier volet de cette mini saga, éponyme pour le coup, vaut à elle seule le déplacement par sa grandiloquence maîtrisée et non abusée.

Vous l'aurez compris, "Strings to a Web" est un bon album, parfois un tantinet déséquilibré mais intéressant sur plusieurs points. La bande à Peavy peut tout de même s'avérer satisfaite du travail accompli, même si quelque fois le Rage d'aujourd'hui gagnerait certainement à plus de simplicité.

Ma note : 7/10

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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