Monster Magnet à  La Flèche d’Or (08.02.2014)

Alors là ça faisait un paquet d’années que je n’avais plus mis les pieds dans cette ancienne gare du XXème arrondissement de Paris. Le nom de la salle vient du train La Flèche d'or, qui transportait des passagers entre Paris et Londres entre 1926 et 1972.

La première fois que j’y étais allé cela devait être dans les années 90 où il y avait une énorme cage centrale dans laquelle les musiciens ou de charmantes jeunes femmes dénudées étaient là pour nous faire trémousser ; bref, je m’emporte et revenons à 2014.

 

Church of Misery


L’ancienne gare de Charonne de la Petite Ceinture a quand même un peu changé et possède les capacités d’accueil d’un Nouveau Casino. La scène n’est pas très haute et il est difficile tout de même d’observer les musiciens quand on se dirige vers le bar à cause de deux immenses poteaux, mais la salle possède un charme certain et le public peut s’étaler sur les côtés.

 

Church of Misery

Les Japonais de Church of Misery ont installé leur matériel qui déborde de la scène tellement celui de Monster Magnet empiète sur leur espace vital. Pour les avoir vu au Hellfest en 2012, la musique est toujours aussi Doom sabbathien, faisant référence à leurs ainés. Ce qui est toujours aussi énervant c’est de voir Tatsu Mikami le bassiste tenir sa basse au niveau des mollets et de le voir gratter ses cordes seulement au niveau du manche. C’est un peu comme tirer à la carabine en ne tenant que le canon. Hideki Fukasawa le chanteur plane au rythme lent de sa musique, faisant des petites incartades devant son mini synthétiseur d’effets. On passe le temps, c’est relativement agréable, c’est bien fait mais il n’y a pas assez d’âme là-dedans.
 

Monster Magnet


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Monster Magnet est de retour à Paris…comme tous les ans. Ils nous avaient fait en 2010 la tourné en Hommage à Dope To Infinity, en 2012 ils étaient revenu pour les 20 ans de Spine of God. Et cette année comme Dave est satisfait de son dernier bébé, ils viennent nous le jouer dans son intégralité. Last Patrol est dans la place. Comme il peut être assez logique et facile de revenir pour jouer des albums qui ont marqué les esprits (ils reviendront d’ailleurs l’année prochaine pour jouer Superdjudge), il est moins évident de venir pour jouer l’album en date qui, bien qu’il soit excellent ne peut ravir les personnes qui sont venus pour Monster Magnet et qui ne connaissent pas encore obligatoirement le petit dernier.
 

Monster Magnet


Ça se sent assez rapidement, car bien que la qualité soit de mise avec les musiciens qui interprètent merveilleusement bien les titres (avec un petit plus avec son titre fétiche « Paradise ») on sent que le public a du mal à accrocher. La musique est plus psyché et planante possédant de grande plage musicale très très calme. Le public a quand même envie de bouger, planer bien sûr mais comme c’est un peu plus mou certains ont du mal à rentrer dans l’ambiance d’un album qui ne maîtrise pas encore.

Le nouveau bassiste Chris Kosnik, un peu en retrait est entouré de Garrett Sweeny (qui avait remplace Ed Mundell en 2010) et de Phil Caivano à la seconde guitare toujours aussi charismatique.
 

Monster Magnet


Et pourtant quel délice que d’écouter « I Live Behind the Clouds »  et de se laisser porter par les paroles de Dave Wyndorf tellement visuelles. Lui imperturbable, la guitare en bandoulière, et ses légères notes qui s’égrènent au fur et à mesure que le morceau progresse ou encore le titre éponyme qui fera bouger le public avec un Phil haranguant le public et de plus en plus à l’aise dans l’univers de Magnet. Le merveilleux « Three Kingfishers » est un véritable shoot musical évoquant des champs de plantations lointain pas obligatoirement tolérés en France.
 

Monster Magnet


Un petit break avant les rappels où figurent le catchy « Twin Earth », l’irremplaçable et contagieux « Look to Your Orb for the Warning » (…and the old man, down by the river,…)

Suivront « Dopes to Infinity » et « Space Lord » où Dave nous demandera de l’aider au niveau des paroles en chantant le refrain… « and sing ohhhhhhhhhh….Space Lord Mother…mother… ».
 

Monster Magnet

Comme d’habitude on aura fumé et inhalé la musique de Monster Magnet, et ce n’est pas encore interdit. Alors, « Profitez-en ! »
 

Lionel / Born 666

 

Photo : Lionel / Born 666 / © 2014
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