Raubtier – Pansargryning

Cuir, cuir, moustache !

Combo  originaire du nord de la Suède officiant dans un Metal Indus au son massif et chanté entièrement en suédois, Raubtier sort cette année son quatrième album en 6 ans d’existence.

Parlons tout d’abord de l’artwork de l’album sur lequel on voit… le logo et la mascotte du groupe. Autrement dit : le même artwork que sur le premier et le troisième album… Seule originalité : exit le fond noir cette fois ! Pas des plus pratique pour différencier les albums entre eux, avouons-le. Mais passons à ce qui nous intéresse vraiment et écoutons ce Pansargryning.

C’est avec "Dieselröck"  que s’ouvre l’album, morceau qui (contrairement à ce que son titre indique) démarre directement très fort avec son riff de guitare massif qui attaque l’auditeur dès les premières secondes. Le refrain qui arrive peu après dévoile le côté fédérateur de Raubtier avec ses chœurs taillés pour le live et son discret clavier, le tout porté par la voix de bûcheron de Pär Hulkoff qui n’est pas sans rappeler celle de Till Lindemann (certains intonations étant troublantes de mimétisme avec celles du chanteur de Rammstein). Le vocaliste barbu officie également au clavier et à la guitare et  nous démontre l’étendue de son talent avec des solis assez courts mais souvent bien intégrés dans les compositions.

La musique de Raubtier s’inscrit donc dans un Metal Industriel efficace (difficile de ne pas headbanguer en rythme) qui pioche ses influences autant chez Rammstein (rythmiques guerrières et la ressemblance vocale déjà mentionnée) mais aussi chez Pain (les intros de "Bränder" et du « poétique » "Skjut, Gräv, Tig" par exemple n’auraient pas dépareillé sur un album de Peter Tägtgren) en y ajoutant des touches de claviers qui ne sont pas sans rappeler leurs compatriotes et amis de Sabaton (l'un de leurs guitaristes a d'ailleurs joué dans Raubtier).

Raubtier vise avant tout l’efficacité et la durée des chansons s’en ressent, seul le dernier titre, "Innan Löven Faller", atteint les quatre minutes ! En à peine 40 minutes les 12 titres de Pansargryning sont finis et digérés ! Bien que le style de musique pratiqué par le trio soit par définition répétitif, certaines compositions ressortent particulièrement. C'est le cas du single "Panzarmarsch" avec son couplet très sombre puis son explosion de claviers durant un refrain qui donne envie de headbanguer comme jamais tout en levant le poing en l’air ! Effet réussi ! Signalons aussi "Opus Magni" qui voit Snowy Shaw (Therion et ex-cogneur pour Sabaton) donner de la voix sur cette chanson qui possède en plus l’un des refrains les plus mélodiques de l’album. Pansargryning est un album bien ficelé et efficace rempli de morceaux puissants et fédérateurs pour peu que l’on ne soit pas rebuté par le chant entièrement en suédois.
 

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces artistes en relation peuvent aussi vous intéresser...