The Murder of My Sweet, voilà un groupe qui a tout pour plaire !
Une signature chez Frontiers Records pour un album, « Divanity », prévu le 29 janvier 2010, un fondateur qui n'est autre qu'un talentueux compositeur en la personne de Daniel Flores (Mind's Eye), une chanteuse présentée comme la meilleure de Stockholm, tout ça ne peut que présager du bon !
Le groupe se présente comme pratiquant du métal symphonique, et apparemment, The Murder of My Sweet a les armes pour se démarquer de ses concurrents !
Et pourtant … Ce groupe est loin, très loin de révolutionner le genre.
Les compositions, pour commencer.
On pouvait attendre de la part de Daniel Flores quelque chose de différent de ce qui est proposé par tous les autres groupes du genre, qui leur permettrait de percer. Rien de tout ça ici.
Les compositions sont en effet très « radio-friendly », toutes ou presque pourraient faire office de single. En écoutant les chansons « Bleed Me Dry » ou « Tonight », la visée commerciale semble flagrante !
Daniel aurait-il envie de profiter de son talent pour gagner de l'argent ? On peut se le demander.
Les morceaux durant presque tous dans les alentours de 4 minutes sont directs, pas d'intro trop complexes, de riffs agressifs, de moment où le groupe décolle.
L'ensemble se révèle donc très (trop) plat malgré quelques bons moments, rien ne nous accrochera vraiment.
Parlons maintenant du chant. Si Angelica Rylin n'est pas une mauvaise chanteuse, son chant est lui aussi très mainstream.
Passe-partout, déjà entendu, il sonne tout aussi fade que les compositions. Pas d'émotions, son chant nous laisse de marbre.
Angelica a beau livrer une prestation sans fausse notes, elle ne parviendra pas à nous convaincre, de part son chant manquant de puissance et d'envergure et sa prestation froide et insipide.
En plus de cela, c'est très linéaire. Angelica ne varie jamais sa voix, tenant la même note sur tout l'album, un manque de diversité très pénalisant pour le combo suédois qui ne parvenait déjà pas à convaincre par ses compositions sans réelles saveurs.
Et puis on ne dénote absolument aucune prise de risque, le groupe se contente d'utiliser les codes du genre sans les bousculer ne serait-ce qu'une fois, et les musiciens semblent jouer sans réelle conviction. Alors certes ils ont du talent, ils maîtrisent leurs instruments et ça s'entend, mais rien ne marquera vraiment, aucun passage ne nous restera en tête.
Alors évidemment quelques morceaux sortent un peu du lot, comme « Chemical Attraction » ou « Storms at the Sea », légèrement supérieurs à la masse, mais absolument rien de marquant.
Il est drôle de voir un groupe si ambitieux nous proposer une galette comme celle-ci. Soulignons néanmoins une production irréprochable, qui évite ainsi à nos jeunes suédois de livrer un brouillon musical.
Pour conclure, The Murder of My Sweet est un groupe qui affiche clairement son ambition de passer sur le devant de la scène du métal symphonique mais qui avec ce « Divanity » n'y arrivera décidément pas.
Un manque de conviction palpable, des compositions inintéressantes et un chant déjà vu des centaines de fois, mais des titres calibrés radios qui peuvent marcher auprès d'un large public. Nul doute que la visée des suédois est plus commerciale qu'artistique.
Au final, un groupe qui ne restera qu'un second couteau du métal symphonique, à classer entre Visions of Atlantis ou Delain.
Note finale : 4/10