Truckfighters ou « le meilleur groupe du monde » d'après Josh Homme (Queen Of The Stone age). Les suédois nous offrent, cinq ans après leur dernier album Mania, un nouvel opus Universe précédé de l'EP The Chairman, sorti fin 2013.
Le combo a souvent été apparenté, voire affilié au meilleur du stoner/rock américain sans jamais tomber dans la copie.
De Truckfighters, on ne parle pas d'un énième ersatz des groupes/styles cités précédemment mais bien d'un groupe qui, dès les premiers albums, a présenté un style à part entière !
Fuzzomentary, documentaire sur le groupe où nous pouvons les voir dans la vie de tous les jours a été aussi un des éléments qui a amené Truckfighters à devenir incontournable sur la scène stoner.
Vous êtes maintenant de retour avec votre nouvel album Universe, après presque cinq ans.
Un changement en particulier dans le processus d’écriture ?
OZO : En fait, on a pleins de manières de procéder. On peut se retrouver en studio et se concentrer sur la composition pendant des heures et enregistrer des petites choses sur l’ordinateur sinon on oubli, on se fait vieux (rires). On s’inspire des quelques idées venues avant les répétitions, on agrémente cette base avec d’autres trucs qui peuvent venir de jam, où parfois on crée carrément lors de l’enregistrement.
Tout n'est pas forcément prêt avant l'arrivée en studio?
OZO: Non enfin, on a une base, on sait dans quelle direction on va mais c’est pas fini et du coup on voit sur place et d’autres idées viennent. On enregistre d’abord la batterie, la basse, ensuite guitare et on rajoute des choses au fur et à mesure, ça vient comme ça. Des fois, on finit des titres en un rien de temps, des fois ça prend des mois et des mois..
PONCHO : Des fois ça prend 5 ans (rires).
Avez-vous eu des moments de lassitude au vu d’un si long processus de création ?
OZO : Oui forcément, mais c’est l’aboutissement qui est le plus important. Etre des heures en studios, c’est évidemment pas toujours excitant comme le fait d’être sur scène, mais c’est tellement bon quand un morceau est finit et de se dire qu’on l’a fait. Et puis il n’y a pas de scène sans studio, et le studio tout seul ne serait pas grand-chose sans la confrontation scénique en retour.
En parlant de satisfaction après un morceau bouclé, un titre en particulier auquel vous êtes personnellement attaché ?
PONCHO : Je dirais "prophet".
OZO : Euh… je pencherais pour "Get lifted."
Et cette notion d’univers, qui est quasiment poussée à son paroxysme sur l’artwork où on y voit le symbole de l’architecte de l’univers, le rendu visuel est très expressif mais semble un peu plus vaste dans vos titres. Qu’est-ce qu’elle signifie pour vous ?
OZO : Alors c’est pas un super plan pour conquérir l’univers (rires), c’est quelque chose de plus personnel. Quand on a trouvé le nom de l’album, pour nous ça représentait les dernières années à tourner et à composer cet album.
Oui, le visuel est donc une image de votre propre concept de Universe . Rien à voir avec les étoiles.
OZO : (rires) Exactement, c’était juste une métaphore de ce que nous voulions faire passer en fait. Rien à voir avec les étoiles.
On va bientôt avoir l’occasion de vous voir ici en Europe, et notemment à paris le 28 février au divan du monde. Vous étiez déjà venus en France pour le hellfest l’année dernière, il y a eu de très bons retours, quels souvenirs vous en gardez ?
OZO : Je pense que c’est un de mes concerts favoris, on a joué avant l’heure du déjeuner et pourtant il y avait énormément de monde pour venir nous voir c’était vraiment dingue.
D’autres moments en tournée qui vous ont marqués ? Des moments fort ou peut-être moins bons..
PONCHO : Moi je dirais ma première tournée européenne, comme j’avais jamais joué ailleurs qu’en Suède avant. Moins bons, je ne pense pas qu’on en ait eu..
OZO : Non parce que tu nous as rejoint au bon moment mais je te jure qu’on a eu des moments moins funs (rires)
Des exemples ?
OZO : Des moments où on dormait à même le sol et où on attendait que le soleil se lève, c’était un peu notre réveil matin, où quand on a été stoppé par la police en Italie parce que la musique était trop forte, ça c’est pas vraiment des instants que j’aimerais revivre. Après effectivement, il y a énormément de bons souvenir, comme à Londres où on a joué devant 1000 personnes.
T'es t-il déjà arrivé de vouloir tout arrêter?
OZO: Oui bien sur, mais ça a duré quelque mois et j’ai toujours finis par retrouver la flamme.`
Tant mieux ! Vous avez d’autres projets en dehors ?
Ozo : Non
PONCHO: J’essaie.
J’imagine que le temps doit manquer.
OZO : Ouais on a tellement fait que ça ces dernières années, que c'est vraiment impossible de combiner quelque chose d’autre à côté.
J’ai tendance à penser que la suède a une très bonne repercussion sur ses habitants, peu nombreux soient ils, notemment dans la musique extreme. Est-ce que vous vous êtes sentis soutenus par votre pays ?
OZO : Il y a effectivement, un public plus présent en suède pour ce type de musique, qui vont plus facilement porter une oreille sur ce que les artistes font, donc oui il y a un soutien du public mais du pays en lui-même, pas forcément (rires)
Avec quels artistes vous avez grandi ?
PONCHO : Mes influences sont variés, beaucoup de groupes de rock 70’s mais aussi electro hip hop, vraiment différents genres musicaux.
OZO : Moi c’est assez différent de lui, j’ai toujours plus écouté du heavy rock des années 90’s tu vois.
D'accord, je vous remercie pour ce court instant, on aura donc l'occasion de vous revoir à Paris le 28 février. Je vous souhaite énormément de succès dans l'avenir, merci à vous!
OZO, PONCHO : Merci beaucoup !